vendredi 15 juillet 2011

Air

Comme une oppression sur la poitrine
Un poids qui étouffe
Une main qui serre

Comme un obsession qui mine
Une pensée empoisonnée qui bouffe
Des idées au goût amer

Comme un besoin de changer d'air
Dénicher un autre souffle
Une inspiration grenadine

______________________________________________

N.B. L'encre au bout des doigts prend des vacances jusqu'au 7 août

mercredi 6 juillet 2011

Mystère et petite boîte

C'était la nuit. La chaleur était caniculaire et j'étouffais. Afin d'avoir un peu d'air, je sortis faire quelques pas dans mon jardin. Là, un éclat attira mon regard. Une chose réfléchissait la lumière de la lune, brillant comme un bijou dans son écrin d'herbe sèche. Je tendis la main et l'attrapai. C'était une boîte bleutée d'argent, une petite boîte qui ne voulait pas s'ouvrir. Je la tournai et retournai entre mes mains, me demandant comment elle avait pu atterrir dans mon jardin. Finalement, je rentrai me coucher. Je déposai ma trouvaille sur ma table de chevet et fermai les yeux, m'efforçant de m'endormir malgré la touffeur.
Mais le sommeil me fuyait. Alors, au lieu de compter les moutons, je me mis à échafauder toutes sortes d'hypothèses sur la provenance de la boîte bleutée d'argent. Pour ce que j'en savais, cela pouvait être aussi bien un personne ivre qui l'avait jetée dans mon jardin qu'une chose d'origine extraterrestre. D'hypothèses en suppositions, je finis par m'endormir.

Le lendemain, je m'attendais à avoir rêvé et à ce que la boîte ait disparu, mais elle était toujours là, exactement à l'endroit où je l'avais posée avant de m'allonger. Je n'y touchai pas et je me préparai pour partir travailler. Cependant, avant de quitter la maison, je l'empochai et, sur le chemin de mon travail, je continuai à tenter de deviner ses origines.
Alors que j'étais presque arrivé, mû d'une impulsion subite, je la pris et la lançai au-dessus du portail d'une maison. Je trouvais cela amusant d'imaginer que quelqu'un d'autre allait se poser des questions, quelqu'un qui peut-être aurait envie de percer une part de ses mystères. Moi, je préférais continuer à rêver.