vendredi 27 février 2009

Mot d'amour bis







Je te vole un baiser
Comme un rêve échangé
Sur tes lèvres déposé,
Saveurs, senteurs
De ta bouche pleine de douceur,
Aussi fragile qu'un battement de coeur.


jeudi 26 février 2009

Il était une fois - Episode 23


Nul doute que la cause du bien aurait été perdue si le dragon ne s'était pas écroulé brusquement, raide mort. Nos amis, bien que blessés, reprirent courage, et se défendirent avec une énergie renouvelée contre leurs ombres. L'oracle enfin dégagé de son buisson, alors que son ombre s'y trouvait encore, se mit à courir vers ses camarades tout en criant :

– J'ai la solution, j'ai la solution.
Pris dans la bataille, personne ne lui demanda de précisions, mais Pierrot ne se vexa pas et continua de hurler à plein poumons (ça a beaucoup de souffle les petits garçons ) :
– J'ai la solution à notre problème, je sais comment régler leur sort à ces ombres maudites.
Toujours pas de réponse, et ce coup-ci cela ennuya Pierrot. Il se tut, tendit l'oreille pour voir si quelqu'un daignait répondre, mais seul le bruit sourd des coups reçus se fit entendre. Il cria encore plus fort :
– Je sais comment nous débarrasser de nos ombres maléfiques.
– Comment ? demanda Piscis d'une voix étranglé tout en frappant dans le ventre de son ombre.
– Ah quelqu'un réagit enfin ! Maintenant qu'on m'écoute, j'explique...
– Attention, Pierrot, derrière toi ! s'exclama le chevalier.
L'oracle se retourna pour voir son ombre se jeter sur lui. Ils roulèrent sur l'herbe noircie par les flammes.
– Un poignard, envoyez-moi un poignard, glapit Pierrot en enfonçant ses poings dans la face diabolique de l'ombre.
– Mais non, tu vas avoir plusieurs ombres, dit Yvi en se dégageant de sa sixième ombre.
– Vite, le poignard, je sais où il faut frapper... c ommença Pierrot avant d'être interrompu par son ombre qui lui enfourna de la terre grise dans la bouche. Yvi lança un poignard à Piscis qui voulut le filer à Nyssa, mais l'équipe adverse intervint et le récupéra au vol. Cependant, Nyssa, d'un geste vif, s'en empara de nouveau et fit une belle passe à l'oracle. Celui-ci plongea la lame dans le cœur, puis dans l'épaule et enfin dans le talon de l'ombre en prenant bien garde à ne pas planter le poignard ailleurs, et alors celle-ci disparut. Elle revint presque immédiatement, seulement, elle n'était plus qu'une sage ombre qui faisait exactement les mêmes gestes que le petit garçon. L'oracle, enfin libre, parla de nouveau :
– Il faut toucher le cœur, l'épaule et le talon uniquement, dans cet ordre là et pas un autre. Sinon, il y a une autre solution, mais il faut un miroir, or nous n'avons pas de miroir...
– Tu vois, Vérité, tu aurais dû me laisser emporter mon miroir... haleta Nyssa.
– Je peux créer un miroir, affirma Ornella qui paraissait au bout de ses forces magiques.
– La première solution vaut mieux, l'autre implique qu'on perde définitivement son ombre. Il suffit que l'ombre se voit dans le miroir et pouf, plus d'ombre ! contra Pierrot.
– Donnez-moi un miroir, je ne pourrais jamais tenir une lame avec mes pattes, cria Kinglion.
– Une minute, j'achève mon ombre, répondit Ornella en manœuvrant sans grande habileté un petit poignard.
Puis, un miroir parut près de Kinglion qui s'en empara et le tint comme un bouclier devant ses ombres. En un éclair, elles disparurent. Les autres se débarrassèrent des leurs comme l'indiquait la première solution. Enfin, le combat se termina au grand soulagement de tous. Nos amis s'occupèrent alors de leurs blessures.
– Nyssa, soigne-donc Vérité en premier, il paraît vraiment mal en point, exigea Ornella en regardant tendrement le troll qui s'était relevé avec difficulté pour s'occuper de son ombre.
– Non, Nyssa, regarde plutôt comme Piscis saigne, sa blessure est plus grave, remarqua Yvi.
– Ces femmes amoureuses, quelle plaie ! s'exclama le lutin.
– Mais je ne suis pas amoureuse de Piscis, protesta Yvi.
– A d'autres ! grommela le lutin.
– Ce n'est pas le moment de discutailler à ce propos, le mal pourrait lancer une autre attaque, dit le chevalier.
– Exact, je m'occupe de Piscis, puis de Vérité et enfin des autres blessés, annonça Nyssa.
– Pourquoi pas Vérité d'abord ? demanda Ornella.
– Mais parce que c'est mieux ainsi, répondit l'elfette.
– Ce n'est pas une réponse. Tu te venges du fait que Vérité ne t'a pas laissé prendre tes malles, n'est-ce pas ? Dis-toi bien qu'aucun d'entre nous ne l'aurait toléré, affirma Ornella.
– Bande de mégères ! s'exclama le lutin.
Nyssa ne répondit rien, et alla soigner Piscis. Pendant ce temps, le chevalier et l'oracle s'approchèrent du cadavre du dragon, curieux de savoir ce qui avait provoqué sa mort soudaine.

mercredi 25 février 2009

Il était une fois - Episode 22


Alors qu'Yvi portait la coupe à ses lèvres, qu'elle allait goûter au philtre d'amour sans le savoir, Spiolys, qui était à côté d'elle, fit un mouvement un peu vif qui surprit Yvi. Le liquide allait se répandre sur le sol quand le fantôme se rendit solide et rattrapa d'un geste la coupe prête à se briser. Comme Spiolys était de nouveau palpable, elle tenta de boire le vin. Sa robe blanche se colora d'une teinte rosée.

Le lutin se frappa le front. Spiolys regarda Kinglion, celui-ci lui rendit son regard. Qu'est-ce qu'ils purent ressentir ? Eux seul le savent, et eux seul pourraient le dire. Sans doute furent-ils pris par une sorte d'ivresse... Un lien s'était définitivement tissé entre eux.
Dans l'auberge, les conversations se turent, la musique s'arrêta et même le feu sembla s'immobiliser. Tous se tournèrent vers Kinglion et Spiolys. Une atmosphère étrange, quasi mystérieuse régnait dans la pièce. Inconscients des regards posés sur eux, le lion et le fantôme paraissaient perdus dans un univers qui n'appartenait qu'à eux. Cette ambiance bizarre mourut au rythme des soubresauts de la terre. Tous se précipitèrent dehors, non sans tomber deux ou trois fois sur cette terre mouvante. Des entrailles de la terre émergea un énorme dragon vert aux écailles chatoyantes. Un instant, un bref instant, nos amis espèrent que c'était un dragon pacifique, mais cet espoir brûla littéralement alors que le monstrueux reptile soufflait un jet de flammes dans leur direction. Les dix compagnons de route ne tremblèrent pas devant le dragon.
– Ce n'est qu'un dragon, j'en ai déjà battu des comme ça avec d'autres amis chevaliers. Juste un dragon, ce n'est pas la mer à boire, fit même remarquer le chevalier.
Le combat contre le reptile se serait peut-être déroulé sans trop de difficultés, si un autre attaquant n'avait pas fait son apparition. Pas de griffons, pas de géants, pas de cauchemars et pas de murs, juste des ombres. Chacune des ombres de nos amis était devenue indépendante et démoniaque. Les premiers coups qu'elles portèrent alors que personne ne les avait remarquées furent très douloureux. Alors une lutte terrible se déclencha : d'un côté, il fallait faire attention les ombres sournoises qui se multipliaient quand on faisaient couler leur sang, et de l'autre, il fallait prendre garde au dragon et à ses jets de flammes. Nyssa esquivait l'un, fuyait l'autre, et faisait office de guérisseuse. L'oracle retenu prisonnier dans un buisson d'aubépine, avait réussi à emberlificoter son ombre avec lui, aussi réfléchissait-il au moyen de se débarrasser de ses ombres relativement tranquillement. C'était très relatif dans la mesure où il devait aussi se sortir du buisson vu que le dragon vert approchait progressivement de celui-ci. Yvi qui avait lardé son ombre de coup de poignards se voyait affligée de plusieurs ombres que rien ne semblait pouvoir tuer, aussi s'occupait-elle uniquement de ces ombres qui l'encerclaient en ricanant. Le chevalier, épée en main, frappait le dragon au cou, et jouait à saute-flammes ; de temps à autre, il enfonçait la poignée de son arme dans le ventre de son ombre afin d'écarter celle-ci. Piscis, malgré les nombreuses ombres qui l'attaquaient, cognait violemment le dragon, aidé dans sa tâche par le troll qui faisait tournoyer sa massue, blessant à la fois son ombre et le dragon. Ornella lançait des sortilèges, criait des formules à s'en user la voix, mais le dragon visiblement protégé par un sort, ne se transformait pas tandis que l'ombre réagissait à peine aux flux magiques. Spiolys, apparemment désemparée et redevenue impalpable, regardait le combat sans réagir, elle n'aidait même pas Kinglion qui se débattait pourtant avec une douzaine d'ombres meurtrières. Libellule courait, essayant d'échapper aux flammes, et à son ombre. Combien de temps s'agitèrent-ils ainsi ? Sous le ciel gris désespérément immobile, c'était impossible à savoir, mais, lentement ils se sentirent faiblir sous l'assaut conjugué du gigantesque reptile et des ombres sournoises qui se multipliaient. Les premières erreurs, fruit de la fatigue furent commises. Vérité fut atteint par un jet de flammes et ses poils s'enflammèrent comme de l'herbe sèche. Ornella lui envoya une trombe d'eau à l'aide d'un peu de magie. Le troll s'écroula sous le choc des brûlures. A son chevet, son ombre démoniaque méditait quelque mauvais coup. Piscis le poil également roussi, saignait au flanc à cause d'un griffure faite par le dragon : il continuait à se battre, mais frappait plus mollement. Nyssa était encerclée, Kinglion étouffé sous la masse noire et collante de ses ombres, le chevalier aux trois quart assommé par les coups du dragon... Malgré que nos amis soient les héros, et qu'on sache que les héros s'en sortent toujours vivants, la défaite semblait proche.

mardi 24 février 2009

Il était une fois - Episode 21


Ils allaient se décourager une nouvelle fois quand Yvi s'exclama :
– La faim nous brouille l'esprit et nous enlève tout éclair d'intelligence ! Le lutin est assez léger et petit pour passer sur l'épaule de n'importe lequel d'entre nous.
– On aurait pu y songer avant, ajouta l'oracle.
– On ne peut pas penser à tout ! s'exclama Piscis le centaure.
– Vous êtes tous en train de me dire que j'ai perdu mes vêtements sur-mesure pour rien ? demanda Libellule l'air sombre.
– Pas pour rien, pour la bonne cause, répondit le troll.
– Quelle bonne cause ? questionna le lutin d'un air encore plus sombre.
– Tu dois bien reconnaître que nous rappeler que nous sommes des êtres intelligents est une bonne cause, déclara le troll faussement sérieux.
– Je reconnais surtout que vous êtes une belle bande d'imbéciles, moi le premier ! s'exclama Libellule.
– Du moment que tu es le premier, je suis sauvé, affirma Vérité en riant.
– Bon, on traverse ou on attend la fin du monde ? demanda Nyssa qui s'impatientait.
– On traverse, répondirent les autres dans un bel ensemble.
Il y a des miracles parfois, aussi, nos amis passèrent sans encombre. Une nouvelle longue marche s'ensuivit, où le silence ne fut entrecoupé que par des jérémiades. Enfin, ils arrivèrent devant une chaumière qui semblait prête à s'écrouler à chaque instant. Au-dessus de la porte grinçait une enseigne déteinte par l'érosion du temps. En regardant attentivement, les vague taches de couleurs, ils devinèrent qu'à l'origine, il devait y avoir un pain et une bouteille. C'était une auberge. Nos amis entrèrent, espérant trouver quelque chose pour se restaurer. Dans la pièce décorée par des toiles d'araignées, les tables étaient renversées et les tabourets éparpillés. Le lieu paraissait abandonné. Ils décidèrent tout de même de faire un tour et c'est ainsi qu'ils découvrirent de quoi boire et manger dans la cave. Ils redressèrent les tables, remirent sur pied les tabourets, disposèrent les vivres et s'installèrent pour se sustenter. Comme les tables n'étaient pas grandes, de petits groupes se formèrent : Ornella et Vérité prirent place près de la cheminée, l'oracle, le centaure et le chevalier s'assirent près de la porte, Nyssa et Spiolys et Yvi se mirent près du comptoir tandis que Libellule et Kinglion s'installaient au centre de la pièce. La compagnie mangeait avec plaisir et discutait joyeusement. La vieille auberge paraissait tout à coup bien animée et vivante. Ornella, pour faire plaisir à Vérité, avait fait disparaître les araignées et leurs toiles. Le chevalier avait allumé un feu qui illuminait agréablement la pièce et le centaure qui avait déniché une mandoline jouait une sympathique chansonnette. Le ciel gris dehors n'était plus qu'un peu de mauvais temps, les épreuves qu'un mauvais souvenir et leur mission, un simple cauchemar. Il faisait bon de vivre à Lostland avant l'arrivée du mal, et un instant dans cette auberge abandonnée, ils crurent retrouver l'éclat d'un passé pas si lointain.
Libellule, entre deux bouchées, prit des airs de conspirateur et annonça soudainement à Kinglion :
– J'ai fabriqué la poudre dont je t'ai parlé.
– Quelle poudre ? Oh ! Cette poudre ! Et alors ?
– Alors, nous avons la poudre d'amour éternel, le vin et les filles, il n'y a plus qu'à boire !
– Les filles, comme tu dis, sont des amies, il faut leur en parler avant d'agir.
– Meuh non sot ! Elles ne voudront jamais... Qui choisis-tu ?
– Je ne vois pas qui...
– Pourtant, je vois Ornella, Nyssa, Yvi... et Spiolys.
– Vérité aime Ornella, Nyssa est fiancée au chef de Lostland et Spiolys est morte, il ne reste qu'Yvi.
– Alors va pour Yvi !
– Il faut lui demander.
– Tu persistes, ne m'ennuie pas, bois le contenu de ce verre, dans lequel j'ai mélangé la poudre au vin. Ne fais pas d'histoires ! Je m'occupe du reste, ta conscience peut être blanche comme neige.
– Non !
– Juste ça, et tu ne sauras plus maudit, juste un petit verre de rouge...
Libellule fit tant et si bien que Kinglion, qui était diablement tenté de le faire, but la moitié de la coupe. Le lutin alla ensuite à petit pas - la coupe était aussi grande que lui - à la table des filles et proposa à l'une d'elle de goûter le vin. Il se tourna vers Yvi et fit le pitre afin que la belle aux cheveux désormais gris, se laisse tenter. De loin Kinglion observait la scène, et au fur et à mesure que les secondes s'égrenaient, il se repentait amèrement d'avoir cédé à Libellule.

lundi 23 février 2009

Mot



Un mot peut être une lame qui blesse le coeur.


vendredi 20 février 2009

Joue Jalouse




Une ombre embrassait une silhouette,
Sur un mur, toutes deux se découpaient.
Un baiser, voilà ce que tu souhaites ?
Tends la joue, mes lèvres j'y poserai.

Et l'autre, l'autre joue est très jalouse ?
A présent, c'est ta bouche qui soupire...
Alors, c'est vrai, tu veux que je t'épouse ?
C'est mon doux rêve, mon plus cher désir.

Une ombre et une silhouette s'aimaient,
Et la nuit tombait, les plongeant dans l'ombre,
Sur le mur, toutes deux se confondaient :
Une silhouette embrassait une ombre.


jeudi 19 février 2009

Il était une fois - Episode 20 - Chapitre 5


Chapitre 5 : Les ennuis


La compagnie s'était remise en route, et avançait bon train dans le morne paysage quand elle arriva en vue d'une large rivière. L'eau coulait violemment s'écrasant avec puissance sur les rochers qui composaient la rive, les flots charriaient d'épais branchages, de la terre, et des feuilles qui disparaissaient parfois dans des tourbillons. Nos amis longèrent la rive, cherchant un pont ou bien un gué, mais ils ne trouvèrent rien. Finalement, ils se concertèrent pour savoir comment passer. Hélas les propositions ne furent guère concluantes : l'arbre couché qu'on avait porté là en guise de pont fut emporté par le courant, la marche le long de la rive ne donna rien, la corde lancée en lasso de l'autre côté de la rive n'atteint jamais son but... On se tourna alors vers les forces magiques, ou plus simplement vers Ornella pour savoir si quelque formule ne pouvait pas leur permettre de passer la rivière.
La sorcière réfléchit longuement, mais sa pauvre mémoire ne se rappelait guère de toutes les incantations qu'elle avait apprise pourtant et puis il faut dire que les regards pleins d'espoirs de ses amis la dérangeaient. Elle n'aimait pas être la dernière solution envisagée, car elle avait le sentiment qu'une responsabilité énorme pesait sur ses épaules. Elle ne se souvenait plus de la formule pour voler, ni de celle pour assécher les rivières. Elle se rongeait son frein, demandait un peu temps quand on lui posait des questions, reculait toujours. Les autres se creusaient la tête, tournant encore et encore dans leur esprit les possibilités qu'ils avaient. Ils faillirent même dire à Ornella d'abandonner. Yvi, malgré son intelligence, avait déclaré forfait, en affirmant qu'ils ne pouvaient pas passer. L'oracle s'était plongé dans la mémoire collective des Oracles et était injoignable tellement il était concentré. Les autres n'avaient plus d'idées, puisque celles qu'ils avaient eues, avaient échoué lamentablement. Ils étaient découragés. L'épreuve du labyrinthe s'en trouvait minimisée. Ils s'énervaient de buter sur cette bête rivière, un simple filet d'eau que la nature avait conduit à cet endroit, à cette époque.
Ils longèrent longtemps la rive alors que la fatigue et la faim les tenaillaient. Ils n'avaient plus de provisions. Tout ce qui avait pu être joyeux se trouvait teinté de désespoir, bref ils étaient déprimés. Oh, ils avaient bien quelques rires, quelques flammes d'espoirs dansant dans leurs yeux, mais plus leur marche se faisait longue, plus la faim grandissait, plus ces instants étaient rares. Ils s'encourageaient mutuellement, et là où l'un craquait, l'autre tentait de lui remonter le moral. Ornella surtout s'assombrissait de plus en plus, car elle se sentait coupable de ne se souvenir de rien de ce qu'elle aurait dû ; le troll, qui était bien le plus optimiste de tous, essayait vainement de la dérider.
Toute l'aventure allait tomber à l'eau - c'est le cas de le dire - quand Ornella, après une chute, se souvint de la façon de construire un pont avec la magie. Tout le monde la félicita, tout le monde se sentit mieux malgré leurs estomacs dans les talons, mais ils déchantèrent vite quand Ornella expliqua ce qu'il fallait faire pour que le charme fonctionne.
– Toutes les personnes qui doivent passer sur le pont doivent tremper leurs habits dans la rivière, marcher sur des braises ardentes et ensuite entrer dans un cercle sur les bords duquel je verserai une potion préparé préalablement en prononçant la formule adéquate. Le pont se formera le temps que les personnes qui ont été enchantées le traversent.
Il est sûrement inutile de vous dire que pas mal de protestations s'élevèrent, mais que chacun finit par se résigner à s'exécuter : ils n'avaient pas d'autres choix. Tandis que la gente masculine mouillaient leurs habits, les femmes cherchèrent les ingrédients de la potion.
Le troll et le chevalier durent tenir Kinglion pendant que celui-ci mouillait son pelage, et firent de même avec la robe du centaure. Les habits du Libellule eurent la malchance d'être emportés par le courant au grand dam de celui-ci.
– J'en ai assez, assez ! Vous comprenez ça, on mange pas, on boit de l'eau insipide, on rit pas, on ne combat rien du tout et on reste coincer à cause d'une bête rivière ! J'en ai marre, je voudrais être chez moi, au chaud, le ventre plein en train de raconter de bonnes histoires. Mais je ne peux pas ! J'ai eu la bonne grâce de ne pas trop me plaindre, de soutenir ceux qui pleuraient, ceux qui n'allaient pas, ceux qui avaient mal à le tête... J'avais faim, et j'ai toujours faim, et maintenant voilà que j'ai froid et que je n'ai même plus d'habits. Plus rien du tout ! Et puis vous avez ce paysage désolé où l'on ne rencontre jamais personne, j'en ai assez, assez !
– On va t'en refaire des habits, ne pleure pas, on dirait que tu vis une tragédie. Ce n'est pas un drame pourtant de perdre trois bout de tissus ! contra le Troll qui essayait d'endiguer la crise du lutin.
– Oui, mais c'est la goutte de rivière qui fait déborder le lutin, dit le chevalier
– Voilà que lui aussi tente de faire de l'humour ! Ah ! Je n'aurais jamais voulu perdre la chance de voir ce gaillard s'arranger un peu. Notre contact doit être enrichissant ! s'exclama le nain qui sembla tout à coup joyeux.
L'accident s'arrêta là. Ensuite, ces messieurs s'occupèrent du chemin des braises alors que ces mesdemoiselles s'en allaient mouiller leurs habits. Seule Spiolys, qui volait, comme toute fantôme qui se respecte, fut épargnée, d'ailleurs c'était bien la seule qui n'avait pas faim. Elle avait déjà souffert en son temps. Pendant que la majorité se brûlait les pieds avant d'entrer dans le cercle, Ornella achevait la potion dont les ingrédients avaient été fort heureusement assez simples à trouver dans ce paysage désolé. Il y avait bien eu un ingrédient introuvable, mais la sorcière avait retrouvé la formule qui permettait la transformation d'une chose à une autre, aussi le problème avait été résolu sans trop de mal. Cependant, Libellule rechigna à passer sur les braises. C'était trop dur pour ses petits pieds, trop chaud, trop long...

mardi 17 février 2009

L'encre se transforme


Idée du mardi 17 février : à partir de la semaine prochaine, l'idée du mardi et la surprise du mercredi vont être remplacées par des épisodes du roman "Il était une fois". Ce changement ne signifie pas que je ne vous surprendrai pas de temps à autres avec des textes d'une autre nature.

La dernière surprise du mercredi 18 février :

Un mot, un rejet,
Une phrase, un regret,
Une larme dans mon coeur,
Le silence, c'est l'heure.

lundi 16 février 2009

Vie


La vie est une route que l'on suit aveuglement jusqu'au précipice.


vendredi 13 février 2009

Morceau d'éternité






Quand le
s années auront rattrapé mon corps,
Que j'effleurerai du doigt la mort,

J'espère encore baigner dans ton amour,

Alors le poids des ans ne pèsera pas bien lourd.


Et si jamais ma vue a beaucoup baissé,

Je souhaite pouvoir toujours admirer ta beauté,

La moindre de tes rides, tes derniers cheveux gris,

Tout ce que laisse le fleuve de la vie.


jeudi 12 février 2009

Il était une fois - Episode 19


Pendant ce temps dans un autre couloir du labyrinthe, le chevalier et l'oracle continuaient à marcher...

– Engagez-vous qu'ils disaient, engagez-vous... grommela le chevalier
– Si je me souviens bien, tu étais le seul volontaire pour cette équipée... Bref, je sens qu'on n'est plus loin de la sortie maintenant, déclara l'oracle.
– Ne dis-tu pas ça depuis au moins trois heures ?
– Comme j'ai trouvé le plan du labyrinthe dans la mémoire collective des oracles, je suis sûr d'être sur la bonne route, alors encore un peu de patience.
– Cette aventure est ennuyeuse. On ne se bat pas, on se contente de marcher...
– Si tu arrêterai de te plaindre, ce serait déjà moins casse-pieds. Sans compter que tu m'empêches de me concentrer, s'énerva le petit oracle.
– Pour un petit garçon, tu es drôlement sérieux.
– Entre nous, le gamin, ici, c'est toi. Tu ne fais que geindre depuis tout à l'heure pendant que je fais mon travail d'oracle... Alors maintenant si tu voulais bien te taire, ce serait formidable.
– Je me sens inutile, tu peux comprendre ça, non ?
– Chacun a ses forces et ses faiblesses. Je ne suis pas utile au combat...
– Regarde, on dirait Piscis, là devant !
– Yvi est à côté de lui !
– Hé Ho !
Yvi se retourna, les vit et se mit à courir vers eux, laissant Piscis.
– Allez -vous bien ? demanda Yvi.
– Nous sommes près de la sortie d'après Pierrot, donc ça va, répondit le chevalier.
– Piscis est souffrant, aussi nous ne pouvons avancer que très doucement, expliqua Yvi.
– Nous allons trouver la sortie et espérer que les autres se débrouillent pour faire de même. Nyssa pourra le soigner, déclara l'oracle.
– Es-tu certain de la proximité de la sortie ? interrogea Yvi avec inquiétude.
– Si nous suivons le couloir jusqu'au tournant, puis que nous tournons à gauche, nous arriverons dehors, répondit le petit garçon d'un ton exaspéré.
Lentement, à cause de Piscis, ils traversèrent le couloir, tournèrent et aperçurent la sortie. Là, une belle surprise les attendait : Libellule, Ornella, Vérité, Nyssa et un fantôme discutaient avec animation.
– Voilà les retardataires ! s'exclama le nain.
–Peut-être, mais nous avons un blessé, rétorqua le chevalier.
– Qui faut-il que je soigne ? demanda Nyssa.
Yvi lui désigna Piscis et aussitôt Nyssa s'approcha de lui. Des mains écartées de l'elfette une fumée rosâtre apparut, cachant les blessures du centaure. Nyssa resta longtemps dans cette position, les yeux fermés, sans bouger. Quand elle se détacha de Piscis, la fumée s'évapora dévoilant les plaies désormais refermées. Près des sabots du centaure, on pouvait voir les cadavres de petites bestioles rouges.

La compagnie allait se remettre en route quand tout à coup ils s'aperçurent qu'ils avaient oublié Kinglion dans le labyrinthe. Spiolys partit le rechercher.
– Le fantôme correspond à la définition du mois d'octobre, nous allons pouvoir accueillir une nouvelle compagne, déclara le petit oracle à peine Spiolys se fut-elle éloignée.
– Comme si cela ne suffisait pas d'être accompagné par quelqu'un qui a vécu deux mille ans, il faut en plus ajouter une morte ! s'exclama Nyssa.
– J'aime bien les fantômes, cela met de l'animation, ils effraient les gens et font de bonnes blagues, annonça Libellule.
– Je me permets de vous faire remarquer que nous n'avons rien à dire quant à l'intégration de Spiolys au groupe, elle en fait partie selon la prophétie, intervint Yvi.
– Elle commence à m'énerver cette prophétie, on dirait qu'on ne peut que la suivre sans avoir voix au chapitre, marmonna le chevalier.

(Fin du Chapitre 4 : Le Labyrinthe)

mercredi 11 février 2009

J'aimerais...


Je voudrais être l'oiseau posé sur la branche. Le tout petit en haut. Le moineau. Celui qui avale le pain avec une avidité étonnante. Voilà ce que pensait une petite fille qui marchait dans une forêt où bruissait la vie. La fine silhouette de la fillette disparut dans l'ombre d'un grand pin. Dans les arbres pépiaient les oiseaux.


J'aimerais devenir un loup, un grand loup sauvage et solitaire. Un qui court sans fatigue et qui ne manque jamais sa proie. Un loup au pelage argenté et aux yeux dorés. Comme ceux qu'on voit dans les livres d'images, songeait un adolescent boutonneux et haut comme une perche qui s'était assis dans une grotte. La nuit était tombée, et on aurait pu croire entendre le hurlement lointain d'un loup.

Je souhaiterais me transformer en arbre. Un arbre élancé et toujours vert. Le pin. Un qui serait situé sur le versant d'une montagne. Un beau pin solide, résistant à toutes les intempéries. Ainsi songeait une vieille femme tout en clopinant aux abords d'une montagne. Les pierres roulaient et les branches crissaient sous ses pas. Les feuilles mortes s'envolaient sur le chemin.

Je désirerais me changer en courant d'air. Être le vent qui passe. Celui qui souffle dans les cheveux, qui soulève les feuilles et qui fait rêver. Ce vent tour à tour puissant et faible. Ce mélange de douceur et de sauvagerie. Ce vent qui caresse les visages et qui gronde derrière le carreau. C'étaient les pensées d'une jeune femme qui, penchée à sa fenêtre, sentait le passage de ce vent délicieux. Et elle rêvait confortablement installée dans un fauteuil.

J'ai envie de vivre dans l'eau. Comme un poisson. Jouer dans la joie et la bonne humeur. Un dauphin comme ceux qui remuent dans les vagues, bondissent et plongent dans la mer. Cette idée tournait dans la tête d'un homme qui longeait un port. Son regard se portait à l'horizon où un soleil couchant apparaissait. Au loin, très loin, on aurait pu croire voir des silhouettes d'animaux jouant.

On aimerait tous être quelqu'un ou quelque chose d'autre à un moment de notre vie. Mais il n'y a jamais personne pour réaliser ses voeux qui semblent encore impossibles à l'homme. Pas un seul scientifique peut promettre à l'homme de se changer en feu, de devenir un lion, ou un lapin. Il y a bien des illusions crées par les magiciens, et les rêves des illuminés, mais rien de réel. Vers qui se tourner pour réaliser ces rêves un peu fous ? Les génies ? Ils ne sont que dans les lampes. Le Diable ? Son prix est trop élevé. Les fées ? Oui, vers les fées. Ce sont des petites créatures charmantes et magiques.

mardi 10 février 2009

Rêves croisés


Voilà comment on pourrait résumer l'idée de ce mardi :
deux êtres très différents qui ne se connaissent pas écrivent chacun un journal intime.
On comprendra assez vite que l'un des deux n'est pas un être humain, mais un extraterrestre qui est venu découvrir la planète Terre. Il a transgressé des lois pour y venir et n'a aucune intention de repartir. Il essaye donc – sans y arriver complètement – d'agir comme un terrien normal. Seulement, il ne sait pas qu'il faut s'habiller quand il neige et que son costume d'humain ne devrait pas se promener négligemment en t-shirt.
L'autre est une humaine tout ce qu'il y a de plus normal, seulement, elle ne se sent pas en accord avec le monde qui l'entoure. Elle le voudrait différent, moins ennuyeux, moins déprimant. Plus qu'un journal intime, c'est un journal de ses rêves qu'elle tient, car sa réalité ne l'intéresse pas vraiment.
Ce qu'elle ne sait pas, c'est que sa réalité a un côté imaginaire pour l'extraterrestre, tout simplement parce que pour lui, c'est l'inconnu. Vont-ils se croiser ? Sans aucun doute, mais chacun continuera son journal de façon séparé jusqu'à la fin.


lundi 9 février 2009

Courage


Le courage, ce n'est pas de se comporter en héros,
mais être soi.


vendredi 6 février 2009

Mot d'amour




Sur la palette de mon coeur,
J'ai déposé tes couleurs.
J'ai enveloppé mon âme
De ton ardente flamme.

Nul besoin de rêves,
Je me nourris à ta sève.


jeudi 5 février 2009

Il était une fois - Episode 18


– Pendant qu'on cherche la sortie, il y a des gens qui se reposent, c'est honteux ! s'exclama Libellule avec amusement.

– L'as-tu trouvée ? As-tu vu les autres ? Comment as-tu réussi à grimper sur le mur ? demanda Vérité.
– Hey ! Une question à la fois j'ai peut-être deux jambes, mais pas deux têtes.
– Tu devrais, l'autre ne suffit pas à te rendre intelligent, rétorqua le troll.
– Parce que tu crois l'être, espèce de montagne de poils ! Toi, c'est rien dans la tête, tout dans les muscles !
– Arrêtez donc de vous chamailler, vous ne valez pas mieux l'un que l'autre ! interrompit Ornella.
– Je voulais juste qu'il réponde aux questions, répondit Vérité.
– Tu sais Ornella, on plaisantait... C'est tellement contraignant ces aventures, alors si on ne peut même plus se chamailler tranquille, où va-t-on, je vous le demande ! Pour les questions, j'y viens ! Je n'ai pas trouvé la sortie, mais je cherche activement. Malheureusement avec mes petites jambes, c'est long. J'ai aperçu un mouvement, et en me rapprochant, je vous ai vu, mais vous étiez... comment dire... trop occupés pour vous rendre compte de ma présence. C'était quoi la suite des questions ?
– Qu'est-ce qu'on pourrait vouloir savoir, à ton avis ? demanda Vérité.
– Ah oui, je me souviens... C'est Kinglion qui, après de multiples tentatives, m'a permis de monter sur le haut du mur. Il a planté ses griffes dans les parois lisses, et hop hop, il grimpait. Il a mis du temps tout de même à parvenir où il fallait, car il glissait... Enfin, me voilà ! Vous êtes les premiers que je croise.
– Il faudrait absolument que tu trouves la sortie et au plus vite ! s'exclama Ornella.
– Avec quelques formules magiques, ne pourrais-tu pas me faire marcher à la vitesse éclair ?
– Si, une minute que je me rappelle de la formule...
Ornella ne fut pas trop longue à s'en souvenir, et bientôt, le lutin s'éloigna à la vitesse grand V.
– Où en étions-nous? demanda le troll l'air innocent.
– Quelque part par là... répondit la sorcière en se collant contre Vérité.
Alors qu'ils allaient s'embrasser, ils entendirent une nouvelle fois la petite voix moqueuse.
– Je ne veux pas être le seul à chercher, au travail les amoureux !
– Connais-tu la définition de délicatesse ? demanda Ornella.
– Fiche le camp, et tu n'as pas intérêt à revenir ! ajouta Vérité.
– C'est bon, c'est bon, je pars.
De nouveau, Libellule s'éloigna.
– Enfin seuls ! s'exclama Vérité.
– Ne crois-tu pas qu'il va revenir ?
– Penses-tu, il n'oserait pas !
Leurs lèvres se joignirent de nouveau. Un applaudissement leur fit lever la tête.
– Un autre, un autre, BIS BIS ! s'écria malicieusement le lutin.
– Ce n'est pas comme ça que tu trouveras la sortie ! s'exclama Vérité.
– Si tu continues à nous agacer, je te change en...
– Non ! Je suis juste revenu pour ne pas faillir à la règle de jamais deux sans trois, coupa Libellule.
– Je vais t'écraser comme une mouche... enfin plutôt comme une libellule, cria le troll.
Le lutin fila sans un mot, mais en riant joyeusement.
– J'ai comme un pressentiment, je suis certaine qu'il va se passer quelque chose qui va nous déranger.
– Allez ne soit pas pessimiste et embrasse-moi !
Et c'est ce qu'Ornella fit... A cet instant précis, quelqu'un parla :
– Je ne voudrais pas vous déranger, mais...
– Est-ce toi Libellule ? demanda Vérité en regardant à droite et à gauche.
– Non, je m'appelle Spiolys. Je cherche les amis de Nyssa.
– Où diable êtes-vous ? On ne vous voit pas ! s'exclama Ornella.
– Oh pardon, je suis un fantôme, tenez, je sors du mur...
Une forme blanche apparut effectivement sous les yeux étonnés du couple.
– Pouvez-vous nous conduire à Nyssa ? demanda la sorcière.
– Bien sûr, et ensuite, je vous trouverai la sortie du labyrinthe. Je veux payer ma dette envers Nyssa, répondit Spiolys
– Votre dette ?! s'étonna Vérité.
– Oui, Nyssa a dégagé ma tombe, me permettant ainsi de me déplacer loin de celle-ci. Quand je pense que la pauvre petite avait les mains en sang après, j'ai quelques remords, mais je me déculpabilise en me disant que je vais lui permettre de sortir de cet endroit.

mercredi 4 février 2009

Ecriture


Quand mes doigts courent sur le clavier, je marche dans ma tête. Un instant de pause, tout s’arrête. Quand mes doigts glissent sur les touches, tout un monde s’offre à moi et j’y dépose les graines de mon imagination. Parfois je réfléchis un peu, déguise une tournure, habille une femme en homme. Parfois je laisse les mots s’empiler les uns sur les autres et je ne peux m’empêcher d’être surprise à la lecture de voir que cela signifie effectivement quelque chose. L’absurdité, me direz-vous a un sens. Un sens illogique. Où est-ce que je veux en venir ? D’ailleurs, est-ce que je veux aller quelque part ?
Admettons que je sois dépourvue de but, que je veuille juste mettre des mots à la suite des autres. Les uns derrière les autres. Les premiers ne pouvant jamais dépasser les seconds. Je serais en train d'écrire, tout simplement...

mardi 3 février 2009

Le bonheur est dans la fiole


A l’aube du 4ème millénaire, la planète Terre ressemble à un oursin, animal marin qui vivait dans une mer aujourd’hui disparue. Plus des trois quart de la surface de la planète est recouverte par des tours semblables à des arbres géants. Leurs cimes touchent les nuages et leurs racines descendent jusqu’au centre de la terre. Ces tours comportent chacune quelque chose comme un millier d’étages : chacune d’elle est une véritable ville.
Seulement, les habitants ne peuvent pas changer de Tour facilement, chacun a sa place et sa position. Ainsi, Henrik n'a jamais pu rencontrer sa soeur née dans une Tour voisine, car ses parents y avaient été appelés pour sauver des aigles... et étaient devenus les Protecteurs des Aigles de cette Tour-là. Henrik, qui avait dix ans à l'époque, n'a pas eu l'autorisation de les rejoindre.
L'aspect prison des Tours où il faut payer pour aller voir le ciel étoilé et où les déplacements sont limités, pèse beaucoup à Henrik. Bien qu'il soit Protecteur des loups et assistant du docteur Schmidy, il est insatisfait de sa situation. Aussi, quand une expérience du docteur tourne mal, c'est sans déplaisir qu'il se retrouve propulsé dans un autre monde où les fioles ont un rôle considérable.
Tout peut se créer et se trouver dans ses fioles. Des jeunes femmes, des sandwichs et même des cieux étoilés... Le bonheur serait-il dans la fiole ou bien se trouve-t-il en fait dans la Tour ?

lundi 2 février 2009

Espoir


L'espoir est une racine si bien enfouie qu'on ne peut jamais l'arracher tout à fait.