Pendant ce temps dans un autre couloir du labyrinthe, le chevalier et l'oracle continuaient à marcher...
– Engagez-vous qu'ils disaient, engagez-vous... grommela le chevalier
– Si je me souviens bien, tu étais le seul volontaire pour cette équipée... Bref, je sens qu'on n'est plus loin de la sortie maintenant, déclara l'oracle.
– Ne dis-tu pas ça depuis au moins trois heures ?
– Comme j'ai trouvé le plan du labyrinthe dans la mémoire collective des oracles, je suis sûr d'être sur la bonne route, alors encore un peu de patience.
– Cette aventure est ennuyeuse. On ne se bat pas, on se contente de marcher...
– Si tu arrêterai de te plaindre, ce serait déjà moins casse-pieds. Sans compter que tu m'empêches de me concentrer, s'énerva le petit oracle.
– Pour un petit garçon, tu es drôlement sérieux.
– Entre nous, le gamin, ici, c'est toi. Tu ne fais que geindre depuis tout à l'heure pendant que je fais mon travail d'oracle... Alors maintenant si tu voulais bien te taire, ce serait formidable.
– Je me sens inutile, tu peux comprendre ça, non ?
– Chacun a ses forces et ses faiblesses. Je ne suis pas utile au combat...
– Regarde, on dirait Piscis, là devant !
– Yvi est à côté de lui !
– Hé Ho !
Yvi se retourna, les vit et se mit à courir vers eux, laissant Piscis.
– Allez -vous bien ? demanda Yvi.
– Nous sommes près de la sortie d'après Pierrot, donc ça va, répondit le chevalier.
– Piscis est souffrant, aussi nous ne pouvons avancer que très doucement, expliqua Yvi.
– Nous allons trouver la sortie et espérer que les autres se débrouillent pour faire de même. Nyssa pourra le soigner, déclara l'oracle.
– Es-tu certain de la proximité de la sortie ? interrogea Yvi avec inquiétude.
– Si nous suivons le couloir jusqu'au tournant, puis que nous tournons à gauche, nous arriverons dehors, répondit le petit garçon d'un ton exaspéré.
Lentement, à cause de Piscis, ils traversèrent le couloir, tournèrent et aperçurent la sortie. Là, une belle surprise les attendait : Libellule, Ornella, Vérité, Nyssa et un fantôme discutaient avec animation.
– Voilà les retardataires ! s'exclama le nain.
–Peut-être, mais nous avons un blessé, rétorqua le chevalier.
– Qui faut-il que je soigne ? demanda Nyssa.
Yvi lui désigna Piscis et aussitôt Nyssa s'approcha de lui. Des mains écartées de l'elfette une fumée rosâtre apparut, cachant les blessures du centaure. Nyssa resta longtemps dans cette position, les yeux fermés, sans bouger. Quand elle se détacha de Piscis, la fumée s'évapora dévoilant les plaies désormais refermées. Près des sabots du centaure, on pouvait voir les cadavres de petites bestioles rouges.
La compagnie allait se remettre en route quand tout à coup ils s'aperçurent qu'ils avaient oublié Kinglion dans le labyrinthe. Spiolys partit le rechercher.
– Le fantôme correspond à la définition du mois d'octobre, nous allons pouvoir accueillir une nouvelle compagne, déclara le petit oracle à peine Spiolys se fut-elle éloignée.
– Comme si cela ne suffisait pas d'être accompagné par quelqu'un qui a vécu deux mille ans, il faut en plus ajouter une morte ! s'exclama Nyssa.
– J'aime bien les fantômes, cela met de l'animation, ils effraient les gens et font de bonnes blagues, annonça Libellule.
– Je me permets de vous faire remarquer que nous n'avons rien à dire quant à l'intégration de Spiolys au groupe, elle en fait partie selon la prophétie, intervint Yvi.
– Elle commence à m'énerver cette prophétie, on dirait qu'on ne peut que la suivre sans avoir voix au chapitre, marmonna le chevalier.
(Fin du Chapitre 4 : Le Labyrinthe)
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