mardi 22 décembre 2009

Le livre "Il était une fois" en vente !

Longtemps, vous l'avez attendu, longtemps, il a été repoussé, mais ça y est, le roman de fantasy humoristique, Il était une fois est disponible à la vente !

Si vous avez lu la version en ligne, vous remarquerez sans nul doute un certain nombre de différences...
En tout les cas, j'espère que vous vous laisserez tenter par cette drôle d'aventure :

Acheter Il était une fois...

Acheter Il était une fois...

Sur ce, je vous souhaite un joyeux Noël et
je vous donne rendez-vous le 4 janvier 2010 pour une nouvelle année encrée !


lundi 21 décembre 2009

Imprévisible


Charmante et agaçante, telle est l'imprévisibilité.



vendredi 18 décembre 2009

Air de fête




Papiers froissés,
Feu de cheminée,
Lumières qui brillent,
Sapin qui scintille,
Gâteaux et nougats,
Douces musiques,
Instants magiques :
Oui, Noël est là.

Cécile


jeudi 17 décembre 2009

Marc et Animia - 30

Cher Marc,
Est-ce si long que ça les courriers ? Je suis très fatiguée, le concert a fini tard hier soir et en plus c’était complètement nul. Les Bélliens ne faisaient que brailler sur un fond de musique qui m’a écorché les oreilles pendant toute la soirée. Le plus beau c’est qu’à la fin, plein de gens ont applaudi mais en particulier une Zywakienne de mon âge qui regardait les Bélliens avec un air d’adoration, j’étais ébahie, mais je suppose que c’est une question de goût.
L’argent de Zywak est constitué de perles et de pierres rares, plus elles sont rares et plus elles valent cher. Ma place n’a coûté qu’une pierre de troisième classe de deuxième degré. Une pierre qui se trouve dans la première classe de premier degré représente une somme colossale d’argent. Tu sais maintenant comment est l’argent et comment sa valeur est fixée. L’inventeur de cette monnaie était un mineur qui a découvert une grotte remplie de pierres étranges qui pour la plupart n’avait jamais été vue sur la surface de Zywak, cette grotte sert maintenant de musée de la monnaie...
Mes parents m’appellent, il faut que j’y aille, quelqu’un me demande à un appareil qui est pour toi l’équivalent du téléphone.

Le meilleur agent de renseignements après les Terminaux, j’ai nommé, Animia

Ce matin là, je reçus une lettre de mes parents, je l’aurais ouvert tout de suite s’il n’y avait pas eu la concierge Mme Fores qui jetait des coups d’œil apeurés dans ma chambre. Elle s’en alla tandis que moi, plein d’espoir, j’ouvrai l’enveloppe.

Cher Marc,
Ton père et moi préférions connaître les parents de ton ami Bernard, aussi nous nous voyons dans l’obligation de t’empêcher de partir avec ton ami à moins que les parents de Bernard nous téléphonent et si nous considérons qu’ils sont corrects, nous appellerons la directrice pour t’autoriser à partir seul du lycée. Nous lui avons déjà téléphoné pour qu’elle te permette de nous appeler si besoin est.
Ton chien Cookie se languit de ta présence, mais il va bien. La maison est toujours debout, ton père a dû arranger le toit car il y avait une fuite. Tu prends des nouvelles de la camionnette, te manquerait-elle ? Elle n’a pas encore rendu l’âme si c’est ce que tu veux savoir. Nous t’embrassons.
Bonne chance et à bientôt fiston !

Je me précipitai à mon bureau, sortis une feuille, attrapai un stylo :
Chère Animia,
Mauvaises nouvelles ! Mes parents aimeraient que les parents de l’ami que j’ai inventé téléphonent, pour juger eux-mêmes s’ils sont fréquentables. C’est visiblement la préoccu-pation de pas mal de parents. Il faudrait trouver le moyen pour que de faux parents appellent et paraissent « fréquentables. » Parce que j’aimerais bien aller sur Zywak car ça serait une aventure formidable.
Ton ami très déçu

mercredi 16 décembre 2009

Marc et Animia - 29

Je me mis ensuite à écrire une courte lettre à mes parents :
Chers parents,
Bientôt, c’est les vacances, un de mes camarades m’a proposé de l’accompagner chez lui pour y faire un séjour d’une semaine. Il est très sympa et nous nous entendons très bien, il faudrait que vous envoyiez un papier à la directrice pour m’autoriser à partir avec lui du lycée, sinon la directrice ne voudra pas. Ne vous en faîtes pas pour le billet de train car les parents de Bernard(le nom de l’ami qui m’invite) le payeront.
Maintenant, j’aimerais savoir comment va Cookie, comment se porte notre bonne vieille maison et si la camionnette fonctionne encore ? Je vous en prie, autorisez moi à aller chez Bernard du 24 au 31 octobre inclus.
Marc

Une personne de l’établissement eut la bonté de mettre ma lettre à la poste. Le lendemain Animia me pressait de questions dans sa lettre :
Cher Marc,
As-tu écris à tes parents ? Sont-ils d’accord ? J’ai dû dire à mes parents que tu essayais de te débrouiller pour te dégager de tes affaires afin de les faire patienter. Si tu savais, ils sont infernaux et d’un « collant » (c’est une expression de jeunes Terriens d’après le livre du Gargorillien sur la Terre !) Je ne peux pas t’écrire plus longuement car je vais devoir partir au concert des Bélliens pour lequel mes parents m’ont payé une place. Pour être franche je ne raffole pas de la musique Béllienne : ce sont des sons traînants, longs et stridents. Mais mes parents ont payé la réservation de cette place en croyant me faire plaisir ou plutôt pour m’occuper. Je suis donc obligée d’y aller.
La nouvelle fan de musique Béllienne, j’ai cité Animia

Chère fan de musique Béllienne,
Le courrier ne va pas aussi vite sur Terre que sur Zywak, je recevrai seulement après demain si ce n’est pas plus, la lettre de mes parents. Mais je pense et espère qu’ils diront oui. Je me demande comment on fera pour me transformer en Mungien. Remarque comme les Zywakiens ont une technologie supérieure, il est certainement possible de me déguiser assez facilement en Mungien. Comme tu vas à un concert, tu pourrais me dire comment ça se déroule pour que je sache si c’est vraiment différent de ceux qu’il y a sur la Terre. Tes parents ont payé une place, comment est l’argent sur Zywak ? Qui en est l’inventeur ? J’aimerais connaître tout sur l’argent de ta planète.
Le passionné d’informations, j’ai nommé Marc

mardi 15 décembre 2009

Ratatapanter

Une de mes lectrices, Michèle, m'a signalé un verbe qui a tout à fait sa place dans le dictionnaire des mots inventés, il s'agit de RATATAPANTER.

Ce verbe signifie "réduire en miette quelque chose". Par extension, on peut l'appliquer à une personne.

Je suis sûre qu'il vous arrive de temps en temps d'avoir envie de ratatapanter des gens...

lundi 14 décembre 2009

Ne faites pas à autrui...


Il est un proverbe qui oublie
que nul n'est semblable :
"ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas pas que l'on vous fasse"
ne doit pas être appliqué aveuglement,
il vaut mieux se renseigner sur ce que veut ou ne veut pas l'autre.


vendredi 11 décembre 2009

Fleurs de lune




I
J'ai rêvé un matin
D'un long chemin
Qui descendrait vers la mer,
Et me sauverait de l'enfer.

II
J'ai peint une nuit
Un beau et doux fruit,
Qui était croquant sous la dent,
Jusqu'à la fin des temps.

III
Un jour de brouillard, j'ai suivi
Un long fil doré...
En vain. Il m'avait échappé :
Mon rêve s'était enfui.

Cécile

jeudi 10 décembre 2009

Marc et Animia - 28

Chapitre 6 : Bientôt les vacances !

Cher ami,
Merci pour tes explications. Mes parents sont tenaces, ils veulent absolument que tu viennes chez nous pendant tes vacances. Communique-moi tes dates je te prie, sinon nous serons dans l’obligation d’arrêter de correspondre car mes parents désirent absolument savoir si tu es vraiment une personne respectable.
Je te vois déjà éclater de rire au mot «respectable.» Mais c’est vrai que mes parents aimeraient te connaître. Ils veulent vérifier que tu n’as pas une mauvaise influence sur moi. J’espère que tes vacances sont proches. J’aimerais bien te revoir.
Ton amie Animia

Chère Animia,
Je suis d’accord pour venir sur Zywak mais je ne ressemble pas à un Mungien et par quel moyen arriverai-je sur Zywak ? Sans oublier qu’il me faut l’autorisation de mes parents pour passer mes vacances ailleurs. Ce qui veut dire que je vais devoir leur écrire mais surtout leur mentir, ce qui me déplait. Avec cette lettre mensongère, je pourrai si jamais j’arrive à convaincre mes parents, obtenir la permission de partir.
Mes vacances sont du 24 octobre au 10 novembre, seulement, je ne passerai pas toutes les vacances chez toi : je resterai 7 jours sur Zywak et passerai la fin de mes vacances avec mes parents. Ce serait donc le 24 au soir que je devrais partir pour Zywak.
Amicalement,
Marc

mercredi 9 décembre 2009

Marc et Animia - 27

Cher patient,
J’ai l’honneur et la joie de vous dire que vous êtes entièrement guéri. Mon très cher patient, je n’apprécie guère votre petit chantage, d’ailleurs vous pouvez main-tenant parler comme tout le monde. Je vais céder car je meurs d’envie de savoir s’il est vrai que vous mangez des animaux vivants. Tu as sûrement raison à propos de l’auteur du bouquin car c’est un Gargorillien dont les mœurs sont très étranges. Mais tout ce qu’il y a dans ce livre n’est pas forcément faux.
Revenons à ta voix, tu aurais pu la perdre pendant longtemps si tu avais parlé hier car il lui fallait un temps pour se régénérer. Ne m’en veux pas si je ne te l’avais pas dit mais je l’ai appris plus tard en faisant d’autres recherches, avant, je savais juste qu’il ne fallait pas se remettre à parler tout de suite.
Votre Docteur

– Je parle, c’est génial ! criai-je.
Me sachant guéri, je suis sortis de ma chambre pour prévenir la directrice. Celle-ci eût très peur en me voyant dans son bureau.
– Que... que fais-tu... tu d... donc... donc là ? bégaya-t-elle.
– Je suis en parfaite santé ! Lançai-je avec enthousiasme.
– Mais, mais tu parles ! balbutia-t-elle.
– Oui, c’est formidable, n’est-ce pas ?
Soudain la directrice reprit contenance.
– Le docteur avait raison, maintenant tu es en mesure de retourner en classe, tes camarades et tes professeurs t’aideront à rattraper ton retard. As-tu lu le roman que je t’avais donné ?
– Oui, je l’ai lu, pourquoi ?
– Tu auras un devoir à réaliser dessus en français.
– C’est merveilleux que je sois en pleine forme !
J’avais presque envie de sauter de joie mais j’étais certain que la directrice n’apprécierait pas.
– Parfait, tu iras donc en cours dès cet après-midi. Maintenant file !

Je repris avec un réel plaisir les cours tellement je me sentais heureux de ma totale guérison. Quelques-uns de mes camarades paraissaient méfiants à mon sujet, il est vrai que ma maladie était restée un peu mystérieuse mais c’était une minorité de mes camarades, et de toute façon rien ou presque ne pouvait entacher mon bonheur. Comme je n’avais pas répondu à Animia le matin, je lui écrivis le soir :
Cher docteur,
J’ai été ravi d’apprendre que votre traitement avait fait effet. Mais je n’aime pas trop le fait que vous ne m’ayez pas expliqué clairement les choses pour ma voix, heureusement pour vous, tout à la joie de ma guérison je ne pense pas vous en retenir grief. Être en convalescence, c’est après la maladie quand on est encore fatigué : plus malade mais pas encore bien.
Ton professeur Gargorillien est décidément complètement dingo : on n’est plus à la préhistoire, on mange des animaux morts et cuits. A propos, à 16 ans, on ne peut pas conduire une vraie voiture. J’ai hâte de voir ce fameux livre avec sa traduction bien sûr, j’imagine déjà toutes les bêtises que je vais y découvrir, je vais peut-être apprendre que nous sommes des amphibiens volants ou que nous pondons des œufs.
Votre patient

(Fin du chapitre 5)

mardi 8 décembre 2009

Feu dansant

Je n'ai pas que de l'encre au bout des doigts, disais-je...

Voici un petit feu de cheminée pour se réchauffer en ce mois glacé :


lundi 7 décembre 2009

Erreur


L'erreur n'est pas toujours chez l'autre,
elle n'est pas non plus toujours chez soi :
elle est fréquemment partagée.

vendredi 4 décembre 2009

Enfant




Tu es l'enfant rêvé, la petite vie
Qui doucement grandit
A la chaleur de l'abri
De mon ventre qui s'arrondit.

Je ne sais rien de toi,
Mais déjà tu es cher à mon coeur,
Tu es déjà une part de mon bonheur,
Toi qui dors en moi.

Cécile

jeudi 3 décembre 2009

Marc et Animia - 26

J’eus un mal fou à mettre les sangles et à placer convenablement le Doc, quand après une bonne demi-heure d’essais infructueux j’eus réussi, j’appuyai sur le bouton rouge puis le bleu. Alors, le Doc se mit à briller puis à clignoter, j’entendis un drôle de gémissement et l’appareil s’éteignit. Comme le Doc pesait lourd, je me suis demandé si je pouvais enlever l’appareil et alors que j’allais me dessangler, une voix métallique retentit BIPBILPIP et puis il y eut des sons bizarres. Je crus comprendre que c’était fini, je me dégageai et mis le Doc dans son carton d’emballage. J’écrivis ensuite à Animia :
Cher docteur,
Le Doc a brillé puis clignoté, il a gémit et enfin il a fait BIPBILPIP. Je veux bien donner la définition de convalescence et corriger ton bouquin, mais en échange j’aimerais que tu m’expliques pourquoi je ne devais pas essayer de parler car ce n’est pas l’envie qui m’a manqué. Tu auras tes réponses dans la prochaine lettre et seulement si tu as répondu à ma question. (Je sais, c’est du chantage, mais bon !) Je te dis quand même pour l’écureuil, l’homme est d’après nous le descendant du singe et certainement pas de l’écureuil ! Celui qui a écrit ce bouquin est soit cinglé, soit il n’est pas du tout consciencieux ou bien il ne sait pas lire. J'ai hâte de savoir si je suis en parfaite santé. J’espère que tes parents ont arrêté de te parler de moi.
Votre patient

A six heures du matin, je sautai hors du lit, me retrouvai en un clin d’œil devant ma fenêtre, l’ouvris et trouvai une enveloppe... verte et blanche (bien sûr !)

mercredi 2 décembre 2009

Marc et Animia - 25

Chère Animia,
Merci, pour tes idées sur ma directrice, je vais me tenir à carreaux. Je suis désolé qu’à cause de notre correspondance tes parents t’énervent, si tu as envie, tu peux arrêter. Je ne veux pas du tout stopper notre correspondance, mais je désire te laisser libre de tes choix.
Demain, c’est le grand jour, je vais me servir du Doc et je te l’enverrai au prochain courrier. En ce moment j’ai la peau grise !
Merci d’avoir répondu à mes questions qui dataient un peu.
Ton ami Marc

Je réfléchis à ce que je venais d’écrire, laisser Animia choisir d’arrêter, c’était un peu stupide ! Vu que je serais très triste de ne plus correspondre avec Zywak, et puis, je m’étais attaché à Animia.

Cher Marc,
Le grand jour est là, ne te trompe pas de bouton en utilisant le Doc et surtout, renvoies-le moi. Demain tu seras sûr que la guérison est complète ou pas. Il ne faut pas que tu essayes de parler aujourd’hui, attends demain. Tu m’as écrit, il y a deux ou trois lettres que « congrepo » serait le mot convalescence en réalité, je suppose que tu as raison, mais j’aimerais que tu me donnes la définition de ce mot pour que je la compare avec celle de « congrepo. »
J’ai réussi à dénicher un bouquin sur la Terre, il est passionnant, mais ce qu’on écrit n’est pas toujours exact, alors je voulais te demander s’il est vrai que vous conduisez des voitures à 16 ans et que l’homme descend de l’écureuil ? Pour ne pas t’ennuyer, je ne vais pas poser toutes mes questions, mais je t’enverrai la traduction du bouquin dès que je l’aurais lu, ainsi tu pourras corriger les inexactitudes.
Bonne chance de la part d’Animia

Je reposai la lettre, et tentai de fixer le Doc sur ma poitrine.

mardi 1 décembre 2009

S'exercer à écrire une description...

Récemment, j'ai parlé de l'importance de faire user ses cinq sens aux lecteurs, seulement, je n'ai pas proposé d'exercices pour s'entraîner à la description.

Outre la fréquentation du dictionnaire qui permet d'enrichir son vocabulaire et d'ajouter noms et adjectifs inédits à votre arsenal, il est bon de mettre devant soi des photos ou des tableaux, puis de s'atteler à les décrire avec plus ou moins de détails - ceci dit, le but étant de décrire, mieux vaut en mettre plus que moins...

Exemple : Mona Lisa, La Joconde de Léonard de Vinci (Voir le tableau sur le site officiel du musée du Louvre)

Devant une fenêtre qui laissait voir un curieux paysage où la montagne, le chemin et le lac se mêlaient si bien qu'ils ne faisaient plus qu'un, une jeune femme à la peau mate et aux longs cheveux bruns légèrement frisés se tenait assise, les mains jointes. Elle était habillée d'une robe verte foncée aux manches d'un jaune-vert plus clair, sa chevelure recouverte d'un voile sombre. Elle n'avait rien pour attirer les regards à l'exception de ses grands yeux noisettes qui semblaient vous parler et de son mystérieux sourire... Oui, rien que pour son sourire léger, tout juste esquissé, on aurait pu la regarder durant des heures...


Si le coeur vous en dit, n'hésitez pas à poster à votre tour une description de ce tableau (ou d'un autre) dans les commentaires !

lundi 30 novembre 2009

Choix


Il n'y a pas de mauvais choix,
mais chaque décision nous amène à suivre une route différente.


vendredi 27 novembre 2009

Nature


Mise à jour du 28 novembre :
A la demande des lecteurs, voici une nouvelle version du poème afin qu'il soit plus lisible
(en grand comme en petit !)




Je laisse l'ancienne version, mais en petit... pour ceux qui voudraient comprendre les commentaires. Cliquez pour voir en grand ce que cela donnait.




jeudi 26 novembre 2009

Marc et Animia - 24

Chère Animia,
Il me semble que ton « congrepos » est équivalent à « convalescence.» Nous avons bien des ordinateurs mais renseigner n’est qu’une partie de leur fonction. Je voulais savoir si c’était vraiment le 4ème jour que je devais utiliser le Doc.
Comme j’ai le temps vu que je suis malade, je pourrais t’écrire une longue lettre et essayer de battre ton record, mais je ne sais pas trop quoi dire, et il me semble presque impossible d’écrire une lettre plus longue que ton roman feuilleton. Finalement si ! Si je guéris, à ton avis, que va faire ma directrice ?
Pourrais-tu m’expliquer ce que c’est le groupe planétaire ? Je t’avais déjà posé cette question, il me semble, mais tu n’y avais pas répondu à cause de ton inquiétude à propos des Hantomiens. Si tu gardes mes lettres, il faudrait que tu retrouves celle où je pose plein de questions et auxquelles tu n’as jamais apporté de réponses. Tu vois, je suis en train de guérir, je pose des questions !
Amicalement,
Marc


Cher Marc,
Si j’ai correctement calculé, ceci va être ton avant dernière journée avant de savoir si tu es vraiment guéri. Je pense que ta directrice va tout faire pour te prendre en faute et ainsi elle pourra te renvoyer.
Mes parents me parlent sans cesse de toi :
« Alors, est-il toujours si occupé ? Tout le monde doit prendre des vacances. Tu ne nous as pas dis qu’il était malade ? Est-il guéri ? » (Cela m’a échappé !)
« Tu connais ses plats préférés ? T’écrit-il des choses intéressantes ? »
Et un tas d’autres questions que j’ai oubliées, je crois que mes parents commencent sérieusement à m’énerver.
Oui, je garde tes lettres et oui, je peux répondre à tes questions, mais je ne sais pas encore si je veux. Je plaisante ! Le groupe planétaire c’est le groupe qui englobe toutes les planètes ayant le niveau de technologie requis. T.N.D.P. signifie Technologies de haut Niveau Demandé par Planète.
Tu m’as demandé, il y a quelque temps où se situait la planète Mungy, c’est la 26ème planète dans un système solaire que les terriens ne connaissent pas.
Animia

mercredi 25 novembre 2009

Marc et Animia - 23

Le lendemain, je lus la lettre d’Animia :
Cher Marc,
Ton teint rose te reviendra vite, mais avant, tu vireras à l’orange, au violet et au gris, c’est on ne peut plus normal. Ma maladie est terminée, mais je suis encore en « congrepo » (Je n’ai pas trouvé le mot Terrien, mais en traduisant les lettres du mot Zywakien, j’ai obtenu ce mot.)
Les Terminaux sont des sortes ordinateurs où l’on peut obtenir des renseignements, ils sont installés chez chaque Zywakien : n’en avez-vous pas sur Terre ?
Le Doc est un appareil qui une fois mis en marche permet de prendre des photos de l’intérieur du corps et les garde en mémoire, et il peut aussi nettoyer l’intérieur du corps. Il coûte relativement cher.
Sur Zywak, trois prisonniers Jaspiens se sont évadés malheureusement, ils ont une technologie beaucoup plus élevée que celle des Terriens, ils ont été récemment acceptés dans le groupe planétaire. Pas mal de gens disent que certaines personnes qui appartenaient déjà au groupe planétaire ont aidé les Jaspiens à obtenir certaines technologies pour permettent à ceux-ci de nous rejoindre, mais les gens ne savent pas dans quel but. Pas de guerre en vue : cela fait près de trois siècles qu’il n’y en a pas eu.
Avec toute ma sympathie, Animia

P.S. : Je sais que tu dois penser que les prisons de Zywak sont des passoires (après les Hantomiens, les Jaspiens...) et tu n’auras pas vraiment tort ! Le nombre de prisonniers qui s’évadent en moyenne par an est énorme.

mardi 24 novembre 2009

Je suis mélanostalgique

J'étais hier soir, tard, tristement mélancolique, mais aussi terriblement nostalgique... J'étais au fond les deux sans être aucun des deux.
Alors, finalement, j'ai feuilleté le dictionnaire des mots inventés et j'ai trouvé l'adjectif qui me correspondait :

MELANOSTALGIQUE (adjectif) : sentiment de tristesse mal défini empreint d'un regret des choses passées et des choses qu'on aurait aimé faire.

lundi 23 novembre 2009

Appréciation


Le soleil est toujours plus resplendissant
après une journée de grisaille.


vendredi 20 novembre 2009

Le démon de l'inspiration




Les mots se forment et coulent,
Une à une les phrase se déroulent,
Cela tonne et résonne dans la tête
C'est une véritable tempête !

La plume court sur le papier,
Rien ne peut l'arrêter,
Victime de l'imagination,
Ô étrange petit démon !

Cécile

jeudi 19 novembre 2009

Marc et Animia - 22

Chapitre 5 : La guérison

Sa lettre me rassura, dans n’importe quel cas je serai guéri que ce soit dans trois jours ou dans cinq ans, évidemment les cinq ans m’inquiétaient un peu... beaucoup et les trois jours me faisaient sourire, m’illuminaient les yeux, et me murmuraient des « super » et des « youpi. » Je bus le contenu des fioles avec une grimace de dégoût car elles avaient toutes un goût infâme. Dans le milieu de l’après-midi, mon teint vira au vert, comme je n’avais rien de mieux à faire, j’écrivis à Animia :
Chère Animia,
Cet après-midi, peu après avoir avalé mes médicaments, ma peau est devenue verte, est-ce normal ? Ta maladie est-elle complètement finie ? Pourquoi as-tu dû chercher des informations sur un Terminal ? ( c’est bien un ordinateur ?) A quoi sert le Doc, l’appareil que tu m’as envoyé ? Pas d’ennuis qui se profilent à l’horizon sur Zywak ? Pas de guerre ?
A propos de ma maladie, le docteur qui m’a examiné l’assimile à une maladie Terrienne, l’infirmière le croit, mais la directrice du lycée n’y croit pas, seulement elle ne dira rien car elle peur pour la réputation de son lycée enfin je pense, ce ne sont que des hypothèses.
Amicalement,
Marc

J'étais en train de déposer ma lettre à l’emplacement habituel quand la directrice entra.
– Que fais-tu debout Spenser ?
Et puis elle poussa un hurlement, aussitôt je pensai à mon visage vert, quand je m’étais tourné de façon à être en face d’elle, elle l’avait vu. Je m’approchai, mais ma directrice qui d’habitude était très calme et très rigide, devint hystérique.
– Non ! Non ! Ne m’approche pas ! Non ! cria-t-elle.
Je fis appel à mon intelligence, peut-être m’étais-je trompé dans mon raisonnement à propos de ma maladie, il y avait aussi cette version : les hôpitaux n’avaient pas cru ma directrice sur le caractère étrange de ma maladie, seul un petit docteur avait accepté de me soigner et pour ne pas montrer son ignorance avait fait semblant de connaître ses symptômes, l’infirmière l’avait cru, mais ma directrice, elle, était restée dubitative. En voyant ma couleur, elle avait eu peur, si j’avais pu parler, j’aurais rassuré la directrice, mais ne le pouvant pas... Brusquement, la directrice s’arrêta de gémir et de pleurer, je regardai ma main et constatai qu’elle était redevenue normale.
– C’est toi désormais qui récupèreras tes repas, je les laisserai devant ta porte, déclara la directrice d'une voix bizarre.

mercredi 18 novembre 2009

Marc et Animia - 21

Je l’ouvris, il contenait un drôle d’appareil et une collection de tubes composés de multiples couleurs ; à la recherche des réponses aux questions qui se bousculaient dans ma tête, je lus sa lettre :

Cher Marc,

Tu ne peux imaginer le soulagement que j’ai ressenti quand j’ai vu ta lettre. Je suis terriblement navrée que tu sois tombé malade, je pense que tu es atteint de la Bemanticus (mais les effets sur un Terrien ne sont pas les mêmes que pour les Zywakiens). J’ai fait une recherche sur le Terminal 205 et obtenu une liste des choses qu’il fallait pour te guérir. Si tout se passe bien, dans 3 jours tu seras guéri, sinon il te faudra attendre 5 ans pour guérir. Je ne peux mieux faire, tu vas boire les fioles dans l’ordre des numéros qui sont collés sur leurs parois et dans trois jours pas avant, tu placeras le Doc (l’appareil) sur ton torse et tu appuieras sur le bouton rouge, puis le bleu. IL faudra que tu me renvoies le Doc, n’oublie pas ! Au fait, est-ce que les gens sont au courant de ta mystérieuse maladie ?

Ton amie Animia

(Fin du chapitre 4)

mardi 17 novembre 2009

L'écriture et les 5 sens

Quand on lit, on n'use seulement ses yeux, mais idéalement, l'écrivain lui doit être capable de faire utiliser aux lecteurs ses cinq sens à l'aide de descriptions évocatrices.

Le lecteur doit goûter le moelleux et la chaleur du croissant qui sort du four,
La rose tout juste éclose doit laisser échapper un parfum délicat et printanier,
La soie de la robe qui habille la jolie femme doit être douce et légère sur la peau,
Le toucher rapide du pianiste doit produire une cascade de notes mélodieuses et harmonieuses,
Quant à la montagne qu'on peut voir par la fenêtre, elle doit être enneigée et majestueuse au point de couper le souffle.

Bien sûr, il n'est pas évident de rendre avec quelques mots, sons, parfums, musiques, douceurs et rugosités, mais il est du devoir de l'écrivain d'essayer, afin de donner une dimension complète à son texte.

lundi 16 novembre 2009

Regret


Mieux vaut se tromper que regretter.


lundi 2 novembre 2009

Repos

Il faut parfois laisser la plume se reposer
pour qu'elle puisse ensuite s'envoler vers des cieux plus audacieux.


L'encre au bout des doigts prend un peu de repos : retour lundi 16 novembre.

vendredi 30 octobre 2009

Cryptique



J'ai dansé avec la plume,
Étais-je de plomb ou bien de bois ?
Et j'ai joué avec l'écume,
Étais-je un pion ou bien un roi ?

Le forgeron et son enclume
Composent une étrange mélodie
Et la blonde princesse dans la brume
De son château s'en est enfuie.

Dans le couloir du labyrinthe,
Le sable a longuement coulé
Et n'en finissaient pas les plaintes
Du sol lentement foulé.

J'ai renversé toutes les quilles
Et les lourds obstacles du passé,
Je suis rentré dans ma coquille
Que je n'aurais jamais dû quitter.

Cécile

jeudi 29 octobre 2009

Marc et Animia - 21

Une fois de plus, je m’énervai : il fallait exiger des explications à Animia, elle devait me guérir, je devais lui parler. Au moment où cette pensée effleura mon esprit, je compris que je n’avais pas le choix, si je voulais guérir, il était obligatoire que j’écrive à Animia. Machinalement, je me redressai et je pus constater que mes forces revenaient progressivement, plein d’espoir, je tentai de dire quelque chose mais seul un son grave parvint à mes oreilles. Découragé, je m’installai à mon bureau et commençai à écrire à contrecœur :
Animia,
J’ai attrapé une maladie étrange qui je crois n’existe pas sur Terre, je suppose que c’est un cadeau de notre correspondance.
Je barrai les lignes, non, je ne désirais pas la blesser ; je fronçai les sourcils, pourquoi ne voulais-je pas l’attrister ? Elle m’avait filé sa maladie, oui c’était vrai, mais elle n’en était pas responsable, à moins que... c’était idiot ! Elle n’avait aucune raison de vouloir faire ça et puis sa lettre prouvait bien qu’elle aimerait bien que l’on se réconcilie. Et moi qu’en pensais-je ? J’avais été content de recevoir de nouveau des lettres d’Animia, donc moi aussi j’avais bien envie que nous soyons encore amis. Je pris une autre feuille et marquai :
Chère Animia,
Il y a eu des malentendus, si je ne t’ai pas répondu, c’est simplement que moi aussi j’étais malade. Je crois que la maladie que j’ai, n’existe pas sur Terre, en voici les symptômes :
- Je ne peux plus parler
- Je me sens tantôt faible, tantôt fort
J’espère sincèrement que tu pourras me guérir. Faisons une trêve !
Amicalement,
Marc

Je me réveillai le lendemain, avec un fort mal de tête, sur ma table de nuit reposait un plateau pour mon petit déjeuner et un livre dont le titre était L’ami retrouvé Je me mis à le lire, mais régulièrement mes pensées dérivaient vers Animia dont j’attendais la réponse, qui normalement serait à ma fenêtre demain.
Je reçus une lettre d’Animia qui était accompagné d’un petit colis vert et blanc (évidemment !)

mercredi 28 octobre 2009

Marc et Animia - 20

Cher Marc,
Les mots qui ont été dit dans ma dernière lettre ont été écrit alors que j’étais déjà contaminée par une maladie nommée la Bemanticus. Elle rend méchant, tous les Zywakiens ont le germe de cette maladie à la naissance mais elle se déclenche seulement lors d’émotions fortes (dans mon cas c’est le séjour sur Terre). J’espère que cette lettre te fera comprendre pourquoi j’ai raconté toutes ces bêtises : je ne suis pas responsable, c’est la maladie. Si je n’ai pas pu t’écrire avant, c’est que la maladie a obligé mes parents à me mettre dans un centre de soins dont je ne suis sortie qu’au bout d’une semaine. Il faut qu’on trouve un moyen pour prévenir l’autre quand on est malade, de façon à ce que l’autre ne se demande pas ce qui se passe. Tu es toujours d’accord pour m’écrire, n’est-ce pas ? J’espère que tu ne t’es pas fait de soucis et que tu n’as pas cru qu’on avait découvert notre correspondance et que c’est pour ça que je ne répondais plus. Je te pardonne pour ta lettre vu que c’est moi qui avais ouvert les hostilités, Alors s’il te plaît, excuse la mienne.
Ton amie Animia

En reposant la lettre, je me suis dit que je n’avais pas de raison de lui réécrire et puis quoi encore ! Cette histoire de maladie ne tenait pas debout, de plus cette correspondance ne m’attirerait que des problèmes.
Soudain, la tête me tourna, je voulus me rallonger, mais je retrouvai assis sur le plancher, je ne pouvais me relever : mes forces m’avaient abandonné. Je ne comprenais plus, il y a peine quelques heures, j’étais en pleine forme et voilà que tout à coup je me sentais tout faible. Cet état me déplaisait au plus haut point, je me mis en colère contre tout : Animia, la directrice, l’infirmière, le docteur, la chambre, le robot et surtout contre cette fichue maladie !
Je réfléchis, cette maladie était bien étrange, la directrice avait parut ennuyée de m’en parler ; et si c’était une maladie de Zywak, alors pourquoi la directrice n’avait-elle prévenu personne sur l’étrangeté de cette maladie et pourquoi le docteur n’avait-il rien remarqué ? Peut-être que le docteur avait assimilé ma maladie à une maladie terrienne, et la directrice même si elle n’y croyait pas, faisait semblant car elle désirait sûrement ne pas entacher la réputation de son lycée. Oui, j’avais certainement raison, je mis à pester. Tout ça, c’est à cause de l’échange entre Zywak et la Terre !
Je fus soudainement submergé par une vague de terreur, et si je restais aphone toute ma vie, que je ne pusse plus jamais parler, et si je restais faible ? Pour apaiser mes craintes, je pensai au proverbe que mon père affectionnait : « Avec des si, on serait millionnaire. »

mardi 27 octobre 2009

Remarque sur l'inspiration

L'inspiration est une chose étrange et assez horrible quand on y réfléchit. Un rien inspire : un grain de sable, une tache d'encre, un pépin de pomme, un souffle de vent... Une émotion nous agite et voilà la main qui court sur le papier ou le clavier. Un bonheur fait couler beaucoup d'encre, une peine aussi...

Mais parfois cela semble déplacé d'être inspiré par un évènement tragique et douloureux. On voudrait que notre énergie créatrice se taise, mais elle jaillit. On est tristement inspiré.

Il reste une excuse : l'écriture est thérapeutique et les lignes noircies ne sont au final qu'une manière pour le créateur d'exprimer son chagrin et de porter le deuil.

lundi 26 octobre 2009

Semblables

Une naissance est semblable à une mort,
elles créent toutes deux un avant et un après.


vendredi 23 octobre 2009

Mort

Il est parti, comme ça,
Sans un au revoir
On n'ose y croire
Pourtant les faits sont là.

La mort l'a emporté, brutale
Pas de lente agonie
Juste un visage pâle
Déserté par la vie.

Une page s'est tournée
Quand on ne regardait pas
Une âme s'en est allée
On ne s'y attendait pas.

Désormais, tout sera différent,
Plus de sourires, plus de chaleur
Juste des souvenirs au fond du coeur
Et inexorablement, la marche du temps.

jeudi 22 octobre 2009

Marc et Animia - 19

Dès son départ, je me mis à manger avec plaisir pour la première fois une bouillie de poisson ; ma maladie me faisait aimer le poisson, étrange ! Je m’étonnais moi-même car je ne ressentais aucune inquiétude pour ma maladie, de toute façon je n’avais aucune raison d’avoir peur puisque mon état n’avait rien d’alarmant. Je m’endormis, et je fis un rêve dans lequel un robot vert et blanc était là et me disait :
Répondez ! Répondez !
Je me réveillai en sursaut, le robot, c’était le robot d’Animia, mais que signifiait son message ? Mû par une impulsion subite, je me levai et ouvris la fenêtre, je pus voir une lumière orangée s’éloigner dans le ciel. Instinctivement, je touchai le rebord de la fenêtre et j’eus la surprise de sentir un papier sous mes doigts, je l’attrapai et constatai qu’il y en avait un autre et puis encore un autre... 3, 4, 5, 6, 7, 8 papiers.
Je me précipitai vers ma lampe pour lire les messages et je pris le premier papier que j’avais touché et je lus :

Marc, s’il te plaît, je t’en prie réponds-moi.

Intrigué, je pris le deuxième papier que j’avais pris sur ma fenêtre :

Marc, je t’en supplie réponds-moi.

Je continuais à lire dans l’ordre où je les avais découverts :

Marc, pourquoi ne réponds-tu pas ?

Dis-moi au moins comment tu vas !

Marc, un bon geste, écris-moi !

Je ne pensais pas ce que je disais, je ne connais même pas les critères terriens sur l’intelligence, la beauté et l’amabilité. Écris-moi !

Marc, tu ne peux m’en vouloir, j’étais malade, je te l’ai déjà écrit. Allez ! Réponds-moi...

C’est là que je compris enfin que je n’avais pas lu les messages dans le bon ordre : le robot avait déposé feuillet sur feuillet chaque jour et donc le dernier de la pile était le premier sur lequel elle avait dû m’expliquer tout.

mercredi 21 octobre 2009

Marc et Animia - 18

CHAPITRE 4 : LA MALADIE

J’émergeais de temps en temps, mais seulement de courts instants et pendant ceux-ci, j’entendais des voix qui disaient : « ça empire », « pauvre gosse », « vraiment malade », « il délire », « la fièvre est tombée. » Parfois je sentais quelque chose de chaud qui glissait dans mon gosier. Mais un jour enfin, je me réveillai complètement. Cependant, j’eus peine à bouger car j’étais affaibli. J’entendis distinctement et non plus derrière un brouillard, une voix annoncer :
– Ah ! Il est enfin conscient, ce n’est pas trop tôt, c’est le huitième jour de sa maladie.
– Il a eu de la chance ! répondit une autre voix.
– Parce que vous croyez ce qu’a dit le docteur ?
– Oui, j’y crois, pas vous ?
– Bon occupez-vous du malade, regardez, il frissonne. Je dois vous quitter.
J’ouvris les yeux, juste pour voir la directrice refermer la porte.
– Quelle femme désagréable ! grommela l'infirmière.
Et puis d’une voix douce en s’adressant à moi, elle demanda :
– Comment te sens-tu mon bonhomme ?
Je voulus répondre que je ne me sentais pas trop mal mis à part le fait que j’étais très fatigué, mais de ma gorge, il ne sortit qu’un son rauque. L’infirmière parut inquiète, de nouveau je voulus parler pour la rassurer mais ce n’est qu’un grognement qui s’échappa de ma bouche. L’infirmière sursauta et se précipita vers le téléphone. Je fus soudain pris de lassitude et je refermai doucement les yeux.

A mon réveil, je me sentis mieux et j’allais appeler quand la directrice entra dans la pièce ; de nouveau quand je voulus parler, à la place de paroles, je n'émettais que des bruits bizarres. La directrice me tendit un carnet et un stylo. Je me mis à écrire sous ses yeux attentifs :
Bonjour ! J’ai faim et soif. Pouvez-vous me dire ce que j’ai et pourquoi je n’arrive pas à parler ? Mes parents ont été prévenus de ma maladie, n’est-ce pas ?
– Ton repas sera bientôt apporté. Tes parents ont été prévenus. Tu as une maladie peu grave et ta voix doit revenir dans quelque temps, me répondit-elle sèchement.
Comme elle avait l’air vaguement embarrassée, je compris qu’elle me cachait quelque chose, peut-être étais-je très malade? Ou bien ma voix ne reviendrait jamais.
– Spenser, êtes-vous capable de monter dans votre chambre, maintenant que vous êtes sur la voie de la guérison, il faudrait libérer l’infirmerie.
Je hochai la tête en signe d’assentiment car je me sentais remarquablement bien et j’avais très envie de sortir de ce lit. Je me levai sans difficultés et refusai d’un signe de tête l’aide de la directrice. Nous arrivâmes sans encombre à ma chambre où elle me laissa puisque je paraissais n’avoir besoin de rien. Elle revint peu de temps après avec mon repas. Elle me conseilla :
– Mangez donc et ensuite dormez, il faut que vous récupériez.

mardi 20 octobre 2009

L'orizaboum

Et j'ai feuilleté les pages du dictionnaire des mots inventés...
Là, je suis tombée sur un mot étonnant :

ORIZABOUM (Nom masculin) : créature à trois yeux, au pelage tout doux, aimée par les petits enfants. Elle protège en effet ces derniers des monstres cachés sous les lits et dans les placards. Elle est également connue pour raconter des farces.

lundi 19 octobre 2009

Remède


Il est long de guérir quand le seul remède
est le passage du temps.



vendredi 16 octobre 2009

La belle





J'ai couché la belle
La belle éplorée
J'ai allongé celle
Qui me fait rêver.

Dans un lit de roses,
Je l'ai déposé.
Elle a pris la pose,
Je l'ai embrassée.

Au creux de l'oreille,
Elle m'a murmuré,
Des mots sans pareils
Qui m'ont bouleversé.

On a fait l'amour
Tout au fond du lit,
Cela a duré des jours,
Et aussi des nuits.

Elle m'a quitté,
Elle s'est enfuie :
Étais-ce une fée,
Une larme de pluie ?

jeudi 15 octobre 2009

Marc et Animia - Episode 17

Marc,
Là je m’arrêtai, elle n’avait pas mis de « cher » , pourquoi ? Je repris ma lecture :
Merci de tes ennuyeuses explications. Je vais t’avouer que je ne suis moi non plus pas très observatrice puisque que jusqu’à maintenant, je n’avais pas remarqué que tu prenais toujours les mêmes formules de politesse que moi. J’appelle cela de la copie, et je déteste les copieurs.
Là, j’interrompis ma lecture, en pensant que les filles exagéraient toujours (toutes les mêmes, qu’elles soient Zywakiennes ou Terriennes !) car au fond de moi je trouvais ses emprunts ou «copies» pas bien grave, en plus je ne les faisais pas systématiquement. Je poursuivis ma lecture :
Aussi si tu recommences, je ne t’écrirai plus jamais et j’entrerai en correspondance avec un terrien plus beau, moins bête et plus sympa que toi ( ça ne doit pas être bien difficile à trouver ! )
Animia

Je fus de mauvaise humeur pendant toute la journée et je ressassais sans cesse les phrases de la lettre.
Bête ! Je ne me trouvais pas plus bête qu’un autre. Plus beau ! Sans me vanter, le reflet que me renvoyait mon miroir n’était pas du tout désagréable : j'étais doté d’une tignasse noire et indisciplinée, des yeux bleus, d’un nez convenablement proportionné... Bon d’accord on devait trouver beaucoup mieux, mais quand même !

Ce n’est que le soir avant de me coucher que je répondis à sa lettre injurieuse :

(Chère !) Animia
Tu peux fort bien changer de correspondant puisque tu n’aimes pas les copieurs. Pourtant je dois te dire que je reprends seulement les formules de politesse que tu mets en conclusion à tes lettres, car figure-toi, il n’en existe pas des centaines. Niveau beauté, intelligence et gentillesse tu es largement en dessous de moi, en tous les cas, tu ne vaux certainement pas mieux. Au revoir ou adieu!
Je préfère ne pas mettre de conclusion, tu pourrais encore m’accuser de copier.

Je dormis fort mal cette nuit là, j’essayai de découvrir qui dans l’affaire avait tort ou raison. Le matin dès 6 heures je fus debout, j’ouvris les volets et je ne vis rien, même pas ma lettre. Il n’y avait rien, rien que la pierre grise et usée par le temps du rebord de ma fenêtre. Animia avait pris ma lettre et n’y avait pas répondu, à moins qu’il ne soit trop tôt... non c’était impossible, le robot livrait forcément à la nuit noire et le jour arrivait. C’était fini, plus jamais je n’ouvrirai cette fenêtre pour trouver une lettre venant de Zywak. Je scrutais alors le ciel espérant... espérant quoi ? Je repoussai le battant et m’allongeai sur mon lit ; mes pensées se mirent à vagabonder : je revis Animia, j’eus l’impression d’entendre l’écho de son rire, les souvenirs défilèrent dans mon esprit. Pendant les cours, je fus distrait et rêveur, tout le monde parlait sauf moi et personne n’écoutait, même moi, et par malchance ce fût moi qui écopa de deux punitions !
Je dus éteindre tard pour terminer mes punitions. Je fus donc crevé le lendemain et tout me parut plus gris que d’habitude ; le seul avantage que j’avais à être fatigué, c’est que je ne pouvais pas maudire ma bêtise.
Effectivement, je pensai que si je n’avais pas envoyé cette stupide lettre, elle m’écrirait encore. Plus les jours passaient plus j’étais mal en point et je me sentais fiévreux, visiblement j’avais du attraper un microbe. Lors d’un repas dans le réfectoire, je fus pris de tremblements et je sombrai dans un gouffre où ma dernière pensée fut que cela faisait une semaine que la correspondance entre la Terre et Zywak n’existait plus.

mercredi 14 octobre 2009

Marc et Animia - Episode 16

J’eus le plaisir de recevoir une lettre normale et très instructive :
Cher Marc,
Je suis désolée que tu sois accablé de boulot, mais déçue que tu ne puisses peut-être pas m’écrire de plus longues lettres. Il est vrai que sur Zywak l’enseignement des filles s’arrête à 14 ans et celui des garçons à 22 ans. Aussi cela fait un an que je vis sans aller au collège et que donc j’ai arrêté de préparer des contrôles.
Pendant les six jours que j’ai passé sur Terre, nous avons parlé de bien des choses mais jamais de l’enseignement. Normalement tu aurais dû t’étonner que j’aie tout le temps de faire ce que j’ai envie et que je puisse manquer le lycée à cause de ma peur des Hantomiens, pourtant tu n’as rien dit.
Mais l’avais-tu seulement remarqué ? En tout cas, pourrais-tu m’expliquer un peu comment, à qui et jusqu’à quand est dispensé l’enseignement sur Terre ? Merci d’avance !
Ton amie Animia

Dans ma réponse que j’écrivis soigneusement et pour laquelle mon réveil sonna 20 minutes avant l’heure habituelle :
Chère Animia,
Voilà les explications réclamées sur l’enseignement (valables uniquement pour la France) :
La maternelle pour filles et garçons de 3 à 5 ans (durée : 3 ans)
L’école primaire pour filles et garçons de 6 à 10 ans (durée : 5 ans)
Le collège pour filles et garçons de 11 à 14 ans (durée : 4 ans)
Le lycée pour filles et garçons de 15 à 16 ans (durée : 3 ans)
Ensuite, c’est plus compliqué, mais on va soit à la fac, soit en classe préparatoires, soit dans des grandes écoles et après, suivant les filières choisies, on en a pour 4, 5, 6, voir 9 ans d’études. C'est aussi pour filles et garçons. On peut bien sûr également arrêter de suivre des cours à partir de la fin du collège, avant, la scolarité est obligatoire.
Je reconnais que je n’avais pas remarqué ton « oisiveté » ! J’ai eu un contrôle de maths hier et je pense l’avoir raté.
Ton ami Marc

La lettre de ma correspondante qui suivit me remplit de stupeur.

mardi 13 octobre 2009

Comment écrire un roman ?

Beaucoup de gens se posent la question, beaucoup y répondent... Ceci n'est qu'une réponse parmi d'autres :

Il faut tout d'abord une idée. De l'imagination est bien sûr nécessaire afin développer la fameuse idée de départ. Il faut également du bon sens pour écrire une histoire cohérente et intéressante. Et enfin, de la persévérance pour arriver jusqu'au mot fin et ne pas laisser tomber en cours de route.

Pour ceux qui trouvent cette réponse insatisfaisante ou simplement veulent continuer à creuser la question, je vous propose de lire les articles suivants où vous trouverez peut-être votre bonheur :
- Les conseils d'Henri Loevenbrück, auteur
- Ecrire, un roman (Québec Tob)
- Partage de conseils sur un forum + introduction à la question
- Imagineria, écrire un roman d'héroïc fantasy
- Blog sur l'écriture avec des articles rapportant des conseils de nombreux auteurs

Notez qu' il existe tout un tas de livres qui veulent vous aider à écrire un roman avec des trucs et des astuces...
Mais plutôt que de lire ces manuels, mieux vaut lire beaucoup de romans qui permettent de développer son imagination tout en montrant de multiples façons d'écrire.

Après tout, au final, ce n'est qu'en alignant des mots les uns après les autres qu'on parvient à écrire un roman !

lundi 12 octobre 2009

Automnal




Marron : diamant pour enfants, doux et brillant.



vendredi 9 octobre 2009

Harmonie




J'ai parcouru la terre entière,
Il n'y avait pas de frontières
Les hommes vivaient en paix
Ils avaient pour l'autre du respect.

Il n'y avait pas de misère,
Pas de tristesse, pas de guerre.
Les hommes n'avaient pas d'ambition
Étaient contents de leur maison.

Ils ne voulaient pas le pouvoir,
Ils cherchaient juste à savoir,
Le paradis était sur terre,
Les hommes étaient tous des frères.

Mais ce n'était qu'une utopie
Que ces hommes qui vivaient en harmonie.


jeudi 8 octobre 2009

Marc et Animia - Episode 15


En dépit des dangers qu’il pouvait y avoir, je lui répondis :

Chère Animia,
Je crois que cette lettre, même si elle ne comportait qu’un seul mot, te ferait plaisir, car malgré les risques, je continue et continuerai à t’écrire. Heureusement que tu as réussi à persuader tes parents car je ne ressemble pas vraiment à un Mungien. Je me demande d’ailleurs ce que nous ferions si tes parents m’invitaient. Tu paraissais préoccupé par ma santé aussi pour te rassurer voilà un tout petit questionnaire :
Y a-t-il des lycées sur Zywak ? Est-ce que tu as des cousins ? Parle-moi un peu de la faune et la flore qu’on trouve sur Zywak…
Au fait, je suis en vacances dans un mois, n’est-ce pas génial ?
Affectueusement,
Marc

Le lendemain, je trouvai sur ma fenêtre :
Très cher Marc
Quand tu m’as parlé de tes vacances, j’ai eu l’idée de dire à mes parents pour que tu puisses éviter de venir chez nous : «Vous comprenez, les jeunes Mungiens n’ont pas encore de fortune personnelle, il faut qu’il travaille sans s’arrêter pour gagner sa vie.»
A cet argument, ils ont abandonné leurs tentatives pour me convaincre de te transmettre leur invitation. Je suis rassurée à ton sujet, mais je me demande si je ne te préférais pas malade, car sinon c’est moi qui vais avoir une indigestion de tes questions.
Évidemment il y a des lycées sur Zywak. Je n’ai pas de cousins et cela ne me manque pas. La faune et la flore de Zywak sont très riches et très variées en espèces et donc trop complexes à expliquer, en plus c’est quasiment intraduisible, vu que Zywak et la Terre n’ont pas d’espèces communes.
Animia

mercredi 7 octobre 2009

Marc et Animia - Episode 14

En retour, j’écrivis :
Chère Animia ,
Quels désagréments je te cause ! Tu dois être terriblement gênée de mentir constamment à tes parents et il m’est venu récemment l’idée que notre correspondance était aussi dangereuse pour moi que pour toi si l’on découvrait que j’étais un Terrien et non un Mungien. Tu sais, je m’ennuie de ta présence, c’était agréable nos conversations du soir. Pour mes affaires tu aurais pu en prendre de moins belles et de moins confortables mais je te les laisse quand même en souvenir. J’attends tes questions de pied ferme, car elles me permettront de rivaliser avec le roman feuilleton que tu m’as écrit la dernière fois. Il faut excuser la banalité et la brièveté de ma lettre car j’ai dû user de tout mon talent pour écrire à tes parents.
Amicalement,
Marc


Monsieur et madame, *
Je suis confus de votre amabilité et je dois avouer que la présence de votre fille loin de me déranger, m’a même été agréable. Je suis désolé et je vous demande de m’excuser de n’avoir pas rédigé de suite cette missive pour vous, mais je suis très occupé en ce moment.
Mes sincères salutations.

[* Traduction du Zywakien écrit par Marc]


En réponse, je reçus :
Cher Marc,
J’ai transmis ta lettre à mes parents (le traducteur a très bien fonctionné et je n’ai pratiquement rien eu à corriger), hélas, ta grande politesse leur a beaucoup plu et ils désirent que je te transmette une invitation ; heureusement, je leur ai suggéré d’attendre que tu sois moins occupé, et une fois de plus je les ai dissuadés.
Tu vas bien, tu n’es pas malade ? Tu sais, je suis inquiète à propos de ta santé car tu ne m’as posé aucune question !!! C’est gentil de m’avoir écrit que je pouvais poser des questions mais pour le moment ça va.
Tu sais Marc, notre correspondance est beaucoup plus dangereuse pour toi que pour moi : moi, je risque tout au plus une amende et un an d’enfermement, en revanche, toi tu seras obligé de venir sur Zywak et d’y rester jusqu’à ta mort ; en plus tu subiras des tas de tests, tu devras parler de ta planète, de ses défauts, de ses problèmes, de ses qualités... Maintenant que tu es vraiment au courant de ce que tu risques, tu n’es pas forcé de continuer à m’écrire. Je suis contente que tu m’aies offert la chemise et le jeans.
Affectueusement,
Animia

mardi 6 octobre 2009

Anniversaire

J'ai failli laisser passer l'anniversaire de L'Encre au bout des doigts...

Rappelez-vous, tout a commencé le premier octobre 2008 avec un mot inventé. A cette époque, le mercredi était le jour des surprises où était publié différent textes.
Le 2 octobre 2008, c'était le début de la prépublication du roman de fantasy, Il était une fois..., qui s'est achevé le 5 mai 2009.
La rubrique des poèmes du vendredi a été lancé avec Le craquant de la pomme, le 3 octobre 2008. (Les poèmes n'étant pas encore illustrés à ce moment-là, mais j'ai ajouté une photo)
Le 6 octobre 2008, je proposais d'inventer les citations de demain en publiant une petite phrase chaque lundi, chose que je continue à faire.
Le 7 octobre 2008, j'expliquais le concept de la boîte à idées, rubrique plus ou moins abandonnée.

En juin 2009, le look de L'Encre au bout des doigts a changé et un nouveau roman, cette fois de science-fiction a été mis en ligne, Une correspondante extraterrestre, roman que vous pouvez d'ores et déjà acheter.

Acheter Une Correspondante extraterrestre

J'espère poursuivre longtemps en votre compagnie, chers lecteurs, l'aventure de L'Encre au bout des doigts.

lundi 5 octobre 2009

Avoir


Mieux vaut savoir profiter de ce que l'on a
plutôt que de pleurer ce que l'on ne possède pas.



vendredi 2 octobre 2009

Il suffit...



Pour un poème, il suffit
D'une étoile dans la nuit
D'un simple pétale de rose
D'une toute petite chose.

Pour un poème, écrire,
Il suffit d'un sourire
D'une brume passagère
D'une plume légère.

Il suffit d'un instant
D'un souffle de vent.
Avec juste une goutte d'eau,
On écrirait mille mots.



jeudi 1 octobre 2009

Marc et Animia - Episode 13

Il y eut tout une période où seule la correspondance avec Animia compta pour moi, bien sûr je faisais mes devoirs, écoutais en cours et je faisais les tâches habituelles, mais cela ne m’intéressait pas. J’accordais de l’importance seulement à mon courrier.
Cher Marc,
Mes parents ont été déçus que tu ne leur aies pas répondu, je leur ai dit que ta lettre avait dû se perdre, mais ils ne m’ont pas cru. Je suppose que tu ne veux pas recopier ce que j’ai mis. Aussi je t’envoie ce mini traducteur de texte (il n’est pas très fiable mais je corrigerai les fautes éventuelles.) Tu vas pouvoir ainsi composer ta réponse à mes parents toi-même. J’espère que tu enverras ta réponse vite car sinon mes parents ne vont pas arrêter de me poser des questions !
Je veux bien répondre à tes questions mais il faudra faire de même pour moi.
Les Mungiens ont une maison pour eux payée par leurs parents dès l’âge de 12 ans, à 14 ans ils deviennent indépendants financièrement car ils ont un travail mais qui a été trouvé par leurs parents et à 15 ans ils sont complètement indépendants : ils ont leur maison qu’ils louent ou qu’ils ont achetée, ils ont un travail qu’ils ont trouvé et choisi seul. Tu comprends mieux maintenant pourquoi mes parents t’ont écrit à toi, pour eux tu es un adulte.
1/ Je n’ai pas pu t’écrire une lettre plus longue car mes parents me dorlotent et regardent de plus près ce que je fais. Au fait, depuis que j’ai été chez toi, ils ont envie de te rencontrer et veulent en savoir plus sur toi ; ils sont même désireux de t’inviter, heureusement qu’ils ne sont pas trop pressés et que j’essaie par tous les moyens de les convaincre que tu n’as ni l’envie, ni le temps de venir chez nous. De toute façon pour les lettres, tu n’as pas à te plaindre car toi non plus tu ne m’écris pas des lettres très longues.
2/ Les Hantomiens se sont fait prendre alors qu’ils étaient en train d’attaquer un hangar plein d’armes. Ils sont bien emprisonnés de nouveau mais ils ont fait beaucoup de dégâts matériels : vaisseaux endommagés, provisions détruites...
3/ Je suis désolée mais j’ai oublié de te rendre ta chemise et ton jeans le jour du départ, j’avais pris mon habit à la main et j’avais gardé tes affaires. Est-ce que je peux les garder en souvenir de mon séjour sur Terre ? Tu comprends cela me prouve que je suis bien allée là-bas.
Amicalement Animia

P.S. : La lettre est-elle suffisamment longue ?

mercredi 30 septembre 2009

Marc et Animia - Episode 12

DRING ! Je bondis du lit, et je faillis faire sortir la fenêtre de ses gonds tellement j’étais pressé de l’ouvrir, je découvris avec soulagement et plaisir une lettre d’Animia :
Cher Marc,
Mes parents m’ont accablé de questions : Qui m’avait protégé ? Où étais-je passé ? Si je n’avais pas fait de bêtises et j’en passe... J’ai dû leur mentir, enfin à moitié, mon correspondant Mungien m’avait accueilli chez lui dans son habitation et c’était gentiment occupé de moi (ce qui est vrai !) Mes parents ont donc exigé que j’ajoute leur lettre de remerciements à ma lettre habituelle, je te l’ai traduite mais ce n’était pas de gaieté de cœur car je la trouve passablement ridicule. Au fait je vais bien et j’espère que toi aussi tu es en pleine forme. Les affreux Hantomiens sont en prison.
Affectueusement Animia

P.S. : Tu n’as qu’a recopier la courte phrase qui est en Zywakien que j’ai joint à la lettre. ( Regarde derrière !) La phrase veut dire : « Ce n’était rien, votre fille Animia est charmante, il n’y a pas eu de problèmes. »

Cher monsieur,
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour le logis et la protection que vous avez accordé à notre fille. Nous espérons sincèrement qu’elle ne vous a pas trop dérangé et que vous avez été un homme d’honneur. Nous sommes aussi conscients que vous avez été très généreux à l’égard de Animia et que nous vous sommes redevables.
Nos salutations distinguées.

J’écrivis aussitôt à Animia :
Chère Animia,
Bonjour ! Ou plutôt Ashro (comme en Zywakien). Je suis étonné par la lettre de tes parents et surtout qu’ils me remercient moi et pas mes parents. Pourrais-tu m’expliquer ce mystère ? Je suis content que tu sois rentrée chez-toi sans problèmes. Si cela ne te dérange pas, ça me ferait plaisir que tu répondes à cette série de questions :
1/ Pourquoi n’écris-tu pas des lettres plus longues ?
2/ Comment les Hantomiens se sont-ils fait attraper ?
3/ Pourquoi as-tu emporté ma chemise bleue et un de mes jeans ?
Sur ce, à la prochaine,
Marc

P.S. : je répondrai plus tard à tes parents. Que signifie leur "homme d’honneur", tu as peut-être mal traduit ?

Je ne voulais pas recopier la phrase qu’elle m’avait envoyée car je la trouvais trop courte et puis ce qu’elle disait ne me plaisait pas. Je songeai de nouveau à la disparition de mes affaires, pourquoi Animia les avaient-elles emmenées ? Effectivement, en voulant m’habiller, je m’étais aperçu qu’il me manquait des vêtements et j’avais pensé à Animia… mais après tout ce n’était peut-être même pas elle !

mardi 29 septembre 2009

Zarzibele

Cela faisait longtemps... mais j'ai découvert un nouveau mot dans le dictionnaire des mots inventés. Certifié présent dans aucun autre dictionnaire.
Je suis d'ailleurs zarzibele aujourd'hui. :)

ZARZIBELE (nom féminin) : humeur particulièrement joyeuse




lundi 28 septembre 2009

Ami & Ennemi

Nous sommes notre meilleur ami
et notre pire ennemi à la fois.



vendredi 25 septembre 2009

Silence





Je voudrais écrire un silence,
Mais les mots sont bruyants,
Je voudrais te dire à quoi je pense,
Mais je suis en plein tourments.
Dans mon esprit règne le chaos,
Et je ne peux ordonner les mots.
Alors mes doigts s'arrêtent,
Les phrases restent dans ma tête.

Cécile

jeudi 24 septembre 2009

Marc et Animia - Episode 11

Je dormais comme un bienheureux quand quelqu’un me secoua, je m’ébrouai et allumai ma lampe, je vis que Animia était assise sur le bord de mon lit, elle paraissait effrayée, j’allais lui demander pourquoi elle m’avait réveillé quand le grondement d’un orage se fit entendre. Animia sursauta, c’est alors que je compris pourquoi elle semblait apeurée.
– Marc, qu’est-ce que c’est que ces bruits ?
– Tu ne le sais pas ? C’est l’orage qui gronde.
– C’est quoi l’orage ?
– Il n’y a pas d’orages sur Zymachin ?
– Zywak ! Non.
– Je suis ébahi, l’orage c’est euh ! Je ne suis pas très sûr de la définition... euh... c’est un truc atmosphérique qui est accompagné par le tonnerre, la pluie, les éclairs...
– Ce n’est pas dangereux ?
– Pas vraiment.
– Hein ! Tu veux dire que...
– Écoute, Animia, je suis fatigué, on parlera plus tard, je te rappelle que je bosse demain.
– Pardon de t’avoir dérangé... mais ça m’inquiète.
– L’orage s’est arrêté j’ai l’impression, alors tu peux dormir sur tes deux oreilles.
J’éteignis la lampe, Animia se leva et puis mes paupières se fermèrent et ce fut le gouffre.

DRING ! DRING ! Je me levai, m’habillai et je sortis pour petit déjeuner. A table, tout le monde parlait encore de l’évanouissement de Mme Fores et de ses divagations. Quand on me demanda mon avis, je répondis qu’elle devait avoir eu probablement des visions. Et puis il y eut les cours que j’écoutai tout en me demandant quand le soir arriverait.
Après le dîner, je pus enfin aller dans ma chambre, je repensais alors à l’intermède de la nuit d’avant : Avais-je rêvé ? Animia m’accueillit avec plaisir et me dit :
– Je suis désolée de t’avoir ennuyé la nuit dernière mais j’avais peur de ce bruit que je ne connaissais pas. Est-ce que tu m'as apporté à manger ?
J’acquiesçai en lui tendant le mouchoir. Nous parlâmes peu parce que j’étais fatigué.

A partir de ce moment, les jours passèrent à toute vitesse, j’affectionnais beau-coup les soirées, Animia et moi discutions de tout et de rien. Elle me raconta des tas de choses passionnantes, je me crus obligé d’en faire autant, nous rîmes ensemble de certaines de nos histoires. Nous nous amusâmes à arranger le grenier, nous le transformâmes en un endroit agréable pour qu’Animia soit confortablement installé. Nous enlevâmes la poussière d’une douzaine de vieux meubles dont la plupart étaient rongés par les vers. C’est Animia qui fit le plus gros car elle avait le temps de le faire pendant la journée pendant que je tentais de comprendre ce que disais mon professeur de français ou celle d'un autre professeur dont la voix dominait difficilement le bruit de la classe. Nous devînmes de véritables amis, je lui décrivis le coin où j’habitais avant de devoir aller au lycée, Animia m’avoua qu’elle n’appréciait pas l’endroit où elle vivait et le sujet fut clos.
Le mardi se passa fort bien et j’eus même des bonnes notes, je pensais moins à Animia, car je m’inquiétais moins pour elle, le grenier était aménagé confortablement et elle était relativement en sécurité. Je me sentais enfin heureux, j’avais de la compagnie, mes résultats scolaires s’amélioraient... Malheureusement mon bonheur fut de courte durée car en rentrant dans ma chambre le soir, je trouvai Animia à la fenêtre regardant le ciel où se trouvait un engin spatial qui s’approchait de plus en plus. Animia se tourna vers moi :
– Marc, j’ai passé quelques jours très agréables ici, mais il est maintenant l’heure de mon départ, mon robot vient me chercher, alors au revoir.
– Au revoir !? Animia, on continue à s’écrire ? dis-je un peu inquiet.
Elle n’eut pas le temps de me répondre, car un jet de lumière venant de l’engin l’aspira.

mercredi 23 septembre 2009

Marc et Animia - Episode 10

– Dès que j’aurai obtenu la réponse à deux questions. Comment sont les Mungiens ?
– Leur peau est verte rayée de noir ou le contraire si tu préfères, leurs doigts sont de longues griffes recourbées au bout et dures mais elles peuvent se plier comme des doigts normaux, leurs pieds n’ont pas de doigt, et leurs cheveux poussent relativement vite donc ils les portent souvent longs. Je trouve qu’ils ressemblent quand même pas mal aux terriens : une peau de couleur différente et quelques ajouts et voilà un Mungien !
– J’ai l’impression que les Zywakiens ressemblent plus aux terriens.
– J’ai dit à mes parents que je correspondais avec un Mungien parce que physiquement et intellectuellement ils sont proches, je ne pouvais tout de même pas raconter à mes parents que j’écrivais à un Zywakien car ils n’auraient pas voulu puisque cela ne m’aurait rien apporté mais correspondre avec ‘un Mungien’ normalement cela me permet d’améliorer mes connaissances.
– D’accord, ma deuxième question est : comment se déplacent les Zywakiens ?
– Nous nous déplaçons d’un endroit à l’autre avec des navettes normales et d’une planète à l’autre avec des navettes spatiales ou de petites fusées, je n’en vois pas d’autres, mais je dois en oublier.
Nous discutâmes encore longuement puis, je dus aller travailler.
Je finissais tout juste mon dernier exercice de math quand la cloche sonna, je sursautai.
– Animia, tu n’avais pas faim cet après-midi ? m’écriai-je.
– Si, mais pendant que tu travaillais j’ai mangé le truc étrange qu’il y avait dans ton mouchoir.
– Cela me rassure, j’ai cru un moment que tu n’avais pas mangé.
–Si, si, ne t’en fais pas.
Je me dirigeai vers la porte quand Animia m’interpella.
– Marc, tu ne veux pas ton mouchoir pour me ramener de la nourriture, car tu vas bien dîner, n’est-ce pas ?
– Excuse-moi, j’avais complètement oublié. Au fait, ce serait mieux que tu retournes dans le grenier.
Elle acquiesça, et je descendis.

Quand je remontai une heure plus tard, prêt à me coucher, je trouvai Animia vêtue de mes affaires, elle flottait dedans.
– Je t’ai emprunté cette chemise et ce pantalon pour pouvoir dormir, tu n’aurais pas une couverture à me passer pour que j’aille dormir sur un matelas ?
– Je vais te passer le couvre-lit, mais si tu veux, tu peux prendre le lit, je prendrais le vieux matelas, proposai-je par pure gentillesse.
– Non merci, je serai plus en sécurité dans le grenier.
Elle alla s’allonger et je la recouvris.
– Je te souhaite une bonne nuit, Animia, dis-je avant de me coucher moi aussi.
Avant de sombrer dans un sommeil profond, j’ai pensé qu’Animia était plutôt sympa et en qu’en plus elle était jolie dans son genre.

mardi 22 septembre 2009

De l'originalité

Des idées me taraudent, des pensées me torturent. L’envie de créer me démange et me dérange. Écrire, oui, écrire pour le plaisir, écrire par désir de s’exprimer. Mais toujours des angoisses et des questions me retiennent. L’idée est là, belle et pure, mais sera-t-elle suffisamment originale pour enchanter les lecteurs ? L’envie de lire des choses originales est bien un mal de notre temps.
Les hommes du Moyen Âge reprenaient sans scrupule les textes des Anciens, les imitaient, ont-ils juste produit de pâles copies ? Je ne le pense pas. Aujourd’hui, les gens rêvent sans cesse de nouveautés.

Le premier problème est que chacun, suivant son bagage culturel, ses connaissances ne sait pas les mêmes choses, et peut-être une originalité pour l’un et une banalité pour l’autre. Le second problème est qu’au fond une même idée originale peut naître chez deux individus très différents à la même période.

Ce qui m'amuse dans ce petit discours que je viens de faire sur l’originalité, c’est de penser qu’il a sans doute été déjà écrit. Combien d’idées ont été tuées dans l’œuf par un « c’est cliché », par un « ça déjà été fait » ? Ce n’est pas parce que l’idée première est semblable a une autre qu’elle ne sera au final qu’une copie carbone, car là n’est pas l’essentiel. Varier sur un même thème est difficile et, de toute façon, je crois que même l’idée la plus originale du monde a déjà été pensé par quelqu’un quelque part à un moment quelconque…

lundi 21 septembre 2009

Jugement



Il ne faudrait jamais juger les actes des gens
sans connaître leurs intentions.



vendredi 18 septembre 2009

Funambule




Danse sur un fil
Va le cœur léger
Sans battre un cil
Tu ne vas pas tomber.

Envole-toi ma fille,
Et va sans regret
Il n'y a pas de fil
Et pas de filet.

La vie est un songe
Qu'il faut traverser
Crois-donc au mensonge,
Il faut avancer.



jeudi 17 septembre 2009

Marc et Animia - Episode 9

J’allai voir ma correspondante que je découvris... endormie. Je ne pus m’empêcher de m’exclamer :
– Ça alors !!!
Le bruit réveilla Animia qui chuchota :
– J’ai faim.
Pour plaisanter je lui demandai :
– Et tu n’aurais pas sommeil non plus ?
– Non ça va, répondit-elle avec beaucoup de sérieux.
Voyant qu’elle ne plaisantait pas, je lui expliquai mon étonnement :
– Chaque fois que je te laisse, tu t’endors, comment cela se fait-il ?
Alors, elle se mit à rire, Animia n’avait ni un de ces rires niais, ni ces rires faux, ni ces rires cristallins. Son rire était mélodieux, on aurait dit un morceau de musique, il avait des sonorités étranges, mais belles...
Zywakienne ou pas Animia voulait être écouté or je n’avais prêté la moindre attention à ses propos car je pensais aux différents rires, aussi elle me lança :
– Dis Marc, tu m’écoutes ?
(Typiquement féminin !)
Je hochai plusieurs fois la tête ce qui ne la convainquit pas le moins du monde.
– Es-tu capable de répéter mes explications ? me pria Animia avec un sourire narquois.
– Pour être franc, je pensais à d’autre chose.
– Alors on pose une question et on n’écoute pas la réponse ? Ce n’est pas grave, je vais t'expliquer de nouveau : bien que sur Zywak une journée fasse 24 heures, elle n’est pas coupée en deux, un jour 12h et une nuit 12h, comme vous ; chez nous la nuit dure 15h, nous dormons donc plus, mais en fait c’est surtout que le voyage Zywak/Terre m’a fatigué. Sans oublier que je dormais mal et peu ces derniers temps à cause des Hantomiens en liberté.
– Je comprends mieux maintenant !
– Dis-moi, Marc, comment va-t-on s’occuper ? Tu es libre de rester ici car c’est ton mercredi après-midi, n’est-ce pas ?
J’eus un moment d’hésitation, je ne voyais pas vraiment ce que l’on pouvait faire, puis une idée germa dans mon esprit :
– Pourquoi ne parlerions nous pas de nos planètes respectives ?
Un sourire illumina son visage.
– Oh, Marc ! Quelle bonne idée, je n’osai pas te le demander. C’est quoi les francs ? C’est vrai que les terriens se déplacent en train ? D’ailleurs, qu’est ce qu’il y a comme autres moyens de transport ? Tu apprends quoi au lycée ? Et la nourriture...
– ...Désolé de t’interrompre, mais si tu veux des réponses, il faut me laisser parler et puis moi aussi j’aimerais poser des questions. Les francs, c'est une monnaie, effectivement on se déplace en train, mais on peut également prendre l’avion, la voiture, le bateau, la moto etc... Ici on apprend des tas de choses : maths, histoire, géographie, français, différentes langues, sciences et vie de la terre, sciences physiques et puis il y a d’autres options. On mange énormément de choses : viande, légumes... ça prendrait trop longtemps de tout te dire.
– Quels sont les prénoms que les te...
– ...Eh ! C’est à moi de...
– Oh, Marc s’il te plaît, juste celle-là en plus.