vendredi 30 octobre 2009

Cryptique



J'ai dansé avec la plume,
Étais-je de plomb ou bien de bois ?
Et j'ai joué avec l'écume,
Étais-je un pion ou bien un roi ?

Le forgeron et son enclume
Composent une étrange mélodie
Et la blonde princesse dans la brume
De son château s'en est enfuie.

Dans le couloir du labyrinthe,
Le sable a longuement coulé
Et n'en finissaient pas les plaintes
Du sol lentement foulé.

J'ai renversé toutes les quilles
Et les lourds obstacles du passé,
Je suis rentré dans ma coquille
Que je n'aurais jamais dû quitter.

Cécile

jeudi 29 octobre 2009

Marc et Animia - 21

Une fois de plus, je m’énervai : il fallait exiger des explications à Animia, elle devait me guérir, je devais lui parler. Au moment où cette pensée effleura mon esprit, je compris que je n’avais pas le choix, si je voulais guérir, il était obligatoire que j’écrive à Animia. Machinalement, je me redressai et je pus constater que mes forces revenaient progressivement, plein d’espoir, je tentai de dire quelque chose mais seul un son grave parvint à mes oreilles. Découragé, je m’installai à mon bureau et commençai à écrire à contrecœur :
Animia,
J’ai attrapé une maladie étrange qui je crois n’existe pas sur Terre, je suppose que c’est un cadeau de notre correspondance.
Je barrai les lignes, non, je ne désirais pas la blesser ; je fronçai les sourcils, pourquoi ne voulais-je pas l’attrister ? Elle m’avait filé sa maladie, oui c’était vrai, mais elle n’en était pas responsable, à moins que... c’était idiot ! Elle n’avait aucune raison de vouloir faire ça et puis sa lettre prouvait bien qu’elle aimerait bien que l’on se réconcilie. Et moi qu’en pensais-je ? J’avais été content de recevoir de nouveau des lettres d’Animia, donc moi aussi j’avais bien envie que nous soyons encore amis. Je pris une autre feuille et marquai :
Chère Animia,
Il y a eu des malentendus, si je ne t’ai pas répondu, c’est simplement que moi aussi j’étais malade. Je crois que la maladie que j’ai, n’existe pas sur Terre, en voici les symptômes :
- Je ne peux plus parler
- Je me sens tantôt faible, tantôt fort
J’espère sincèrement que tu pourras me guérir. Faisons une trêve !
Amicalement,
Marc

Je me réveillai le lendemain, avec un fort mal de tête, sur ma table de nuit reposait un plateau pour mon petit déjeuner et un livre dont le titre était L’ami retrouvé Je me mis à le lire, mais régulièrement mes pensées dérivaient vers Animia dont j’attendais la réponse, qui normalement serait à ma fenêtre demain.
Je reçus une lettre d’Animia qui était accompagné d’un petit colis vert et blanc (évidemment !)

mercredi 28 octobre 2009

Marc et Animia - 20

Cher Marc,
Les mots qui ont été dit dans ma dernière lettre ont été écrit alors que j’étais déjà contaminée par une maladie nommée la Bemanticus. Elle rend méchant, tous les Zywakiens ont le germe de cette maladie à la naissance mais elle se déclenche seulement lors d’émotions fortes (dans mon cas c’est le séjour sur Terre). J’espère que cette lettre te fera comprendre pourquoi j’ai raconté toutes ces bêtises : je ne suis pas responsable, c’est la maladie. Si je n’ai pas pu t’écrire avant, c’est que la maladie a obligé mes parents à me mettre dans un centre de soins dont je ne suis sortie qu’au bout d’une semaine. Il faut qu’on trouve un moyen pour prévenir l’autre quand on est malade, de façon à ce que l’autre ne se demande pas ce qui se passe. Tu es toujours d’accord pour m’écrire, n’est-ce pas ? J’espère que tu ne t’es pas fait de soucis et que tu n’as pas cru qu’on avait découvert notre correspondance et que c’est pour ça que je ne répondais plus. Je te pardonne pour ta lettre vu que c’est moi qui avais ouvert les hostilités, Alors s’il te plaît, excuse la mienne.
Ton amie Animia

En reposant la lettre, je me suis dit que je n’avais pas de raison de lui réécrire et puis quoi encore ! Cette histoire de maladie ne tenait pas debout, de plus cette correspondance ne m’attirerait que des problèmes.
Soudain, la tête me tourna, je voulus me rallonger, mais je retrouvai assis sur le plancher, je ne pouvais me relever : mes forces m’avaient abandonné. Je ne comprenais plus, il y a peine quelques heures, j’étais en pleine forme et voilà que tout à coup je me sentais tout faible. Cet état me déplaisait au plus haut point, je me mis en colère contre tout : Animia, la directrice, l’infirmière, le docteur, la chambre, le robot et surtout contre cette fichue maladie !
Je réfléchis, cette maladie était bien étrange, la directrice avait parut ennuyée de m’en parler ; et si c’était une maladie de Zywak, alors pourquoi la directrice n’avait-elle prévenu personne sur l’étrangeté de cette maladie et pourquoi le docteur n’avait-il rien remarqué ? Peut-être que le docteur avait assimilé ma maladie à une maladie terrienne, et la directrice même si elle n’y croyait pas, faisait semblant car elle désirait sûrement ne pas entacher la réputation de son lycée. Oui, j’avais certainement raison, je mis à pester. Tout ça, c’est à cause de l’échange entre Zywak et la Terre !
Je fus soudainement submergé par une vague de terreur, et si je restais aphone toute ma vie, que je ne pusse plus jamais parler, et si je restais faible ? Pour apaiser mes craintes, je pensai au proverbe que mon père affectionnait : « Avec des si, on serait millionnaire. »

mardi 27 octobre 2009

Remarque sur l'inspiration

L'inspiration est une chose étrange et assez horrible quand on y réfléchit. Un rien inspire : un grain de sable, une tache d'encre, un pépin de pomme, un souffle de vent... Une émotion nous agite et voilà la main qui court sur le papier ou le clavier. Un bonheur fait couler beaucoup d'encre, une peine aussi...

Mais parfois cela semble déplacé d'être inspiré par un évènement tragique et douloureux. On voudrait que notre énergie créatrice se taise, mais elle jaillit. On est tristement inspiré.

Il reste une excuse : l'écriture est thérapeutique et les lignes noircies ne sont au final qu'une manière pour le créateur d'exprimer son chagrin et de porter le deuil.

lundi 26 octobre 2009

Semblables

Une naissance est semblable à une mort,
elles créent toutes deux un avant et un après.


vendredi 23 octobre 2009

Mort

Il est parti, comme ça,
Sans un au revoir
On n'ose y croire
Pourtant les faits sont là.

La mort l'a emporté, brutale
Pas de lente agonie
Juste un visage pâle
Déserté par la vie.

Une page s'est tournée
Quand on ne regardait pas
Une âme s'en est allée
On ne s'y attendait pas.

Désormais, tout sera différent,
Plus de sourires, plus de chaleur
Juste des souvenirs au fond du coeur
Et inexorablement, la marche du temps.

jeudi 22 octobre 2009

Marc et Animia - 19

Dès son départ, je me mis à manger avec plaisir pour la première fois une bouillie de poisson ; ma maladie me faisait aimer le poisson, étrange ! Je m’étonnais moi-même car je ne ressentais aucune inquiétude pour ma maladie, de toute façon je n’avais aucune raison d’avoir peur puisque mon état n’avait rien d’alarmant. Je m’endormis, et je fis un rêve dans lequel un robot vert et blanc était là et me disait :
Répondez ! Répondez !
Je me réveillai en sursaut, le robot, c’était le robot d’Animia, mais que signifiait son message ? Mû par une impulsion subite, je me levai et ouvris la fenêtre, je pus voir une lumière orangée s’éloigner dans le ciel. Instinctivement, je touchai le rebord de la fenêtre et j’eus la surprise de sentir un papier sous mes doigts, je l’attrapai et constatai qu’il y en avait un autre et puis encore un autre... 3, 4, 5, 6, 7, 8 papiers.
Je me précipitai vers ma lampe pour lire les messages et je pris le premier papier que j’avais touché et je lus :

Marc, s’il te plaît, je t’en prie réponds-moi.

Intrigué, je pris le deuxième papier que j’avais pris sur ma fenêtre :

Marc, je t’en supplie réponds-moi.

Je continuais à lire dans l’ordre où je les avais découverts :

Marc, pourquoi ne réponds-tu pas ?

Dis-moi au moins comment tu vas !

Marc, un bon geste, écris-moi !

Je ne pensais pas ce que je disais, je ne connais même pas les critères terriens sur l’intelligence, la beauté et l’amabilité. Écris-moi !

Marc, tu ne peux m’en vouloir, j’étais malade, je te l’ai déjà écrit. Allez ! Réponds-moi...

C’est là que je compris enfin que je n’avais pas lu les messages dans le bon ordre : le robot avait déposé feuillet sur feuillet chaque jour et donc le dernier de la pile était le premier sur lequel elle avait dû m’expliquer tout.

mercredi 21 octobre 2009

Marc et Animia - 18

CHAPITRE 4 : LA MALADIE

J’émergeais de temps en temps, mais seulement de courts instants et pendant ceux-ci, j’entendais des voix qui disaient : « ça empire », « pauvre gosse », « vraiment malade », « il délire », « la fièvre est tombée. » Parfois je sentais quelque chose de chaud qui glissait dans mon gosier. Mais un jour enfin, je me réveillai complètement. Cependant, j’eus peine à bouger car j’étais affaibli. J’entendis distinctement et non plus derrière un brouillard, une voix annoncer :
– Ah ! Il est enfin conscient, ce n’est pas trop tôt, c’est le huitième jour de sa maladie.
– Il a eu de la chance ! répondit une autre voix.
– Parce que vous croyez ce qu’a dit le docteur ?
– Oui, j’y crois, pas vous ?
– Bon occupez-vous du malade, regardez, il frissonne. Je dois vous quitter.
J’ouvris les yeux, juste pour voir la directrice refermer la porte.
– Quelle femme désagréable ! grommela l'infirmière.
Et puis d’une voix douce en s’adressant à moi, elle demanda :
– Comment te sens-tu mon bonhomme ?
Je voulus répondre que je ne me sentais pas trop mal mis à part le fait que j’étais très fatigué, mais de ma gorge, il ne sortit qu’un son rauque. L’infirmière parut inquiète, de nouveau je voulus parler pour la rassurer mais ce n’est qu’un grognement qui s’échappa de ma bouche. L’infirmière sursauta et se précipita vers le téléphone. Je fus soudain pris de lassitude et je refermai doucement les yeux.

A mon réveil, je me sentis mieux et j’allais appeler quand la directrice entra dans la pièce ; de nouveau quand je voulus parler, à la place de paroles, je n'émettais que des bruits bizarres. La directrice me tendit un carnet et un stylo. Je me mis à écrire sous ses yeux attentifs :
Bonjour ! J’ai faim et soif. Pouvez-vous me dire ce que j’ai et pourquoi je n’arrive pas à parler ? Mes parents ont été prévenus de ma maladie, n’est-ce pas ?
– Ton repas sera bientôt apporté. Tes parents ont été prévenus. Tu as une maladie peu grave et ta voix doit revenir dans quelque temps, me répondit-elle sèchement.
Comme elle avait l’air vaguement embarrassée, je compris qu’elle me cachait quelque chose, peut-être étais-je très malade? Ou bien ma voix ne reviendrait jamais.
– Spenser, êtes-vous capable de monter dans votre chambre, maintenant que vous êtes sur la voie de la guérison, il faudrait libérer l’infirmerie.
Je hochai la tête en signe d’assentiment car je me sentais remarquablement bien et j’avais très envie de sortir de ce lit. Je me levai sans difficultés et refusai d’un signe de tête l’aide de la directrice. Nous arrivâmes sans encombre à ma chambre où elle me laissa puisque je paraissais n’avoir besoin de rien. Elle revint peu de temps après avec mon repas. Elle me conseilla :
– Mangez donc et ensuite dormez, il faut que vous récupériez.

mardi 20 octobre 2009

L'orizaboum

Et j'ai feuilleté les pages du dictionnaire des mots inventés...
Là, je suis tombée sur un mot étonnant :

ORIZABOUM (Nom masculin) : créature à trois yeux, au pelage tout doux, aimée par les petits enfants. Elle protège en effet ces derniers des monstres cachés sous les lits et dans les placards. Elle est également connue pour raconter des farces.

lundi 19 octobre 2009

Remède


Il est long de guérir quand le seul remède
est le passage du temps.



vendredi 16 octobre 2009

La belle





J'ai couché la belle
La belle éplorée
J'ai allongé celle
Qui me fait rêver.

Dans un lit de roses,
Je l'ai déposé.
Elle a pris la pose,
Je l'ai embrassée.

Au creux de l'oreille,
Elle m'a murmuré,
Des mots sans pareils
Qui m'ont bouleversé.

On a fait l'amour
Tout au fond du lit,
Cela a duré des jours,
Et aussi des nuits.

Elle m'a quitté,
Elle s'est enfuie :
Étais-ce une fée,
Une larme de pluie ?

jeudi 15 octobre 2009

Marc et Animia - Episode 17

Marc,
Là je m’arrêtai, elle n’avait pas mis de « cher » , pourquoi ? Je repris ma lecture :
Merci de tes ennuyeuses explications. Je vais t’avouer que je ne suis moi non plus pas très observatrice puisque que jusqu’à maintenant, je n’avais pas remarqué que tu prenais toujours les mêmes formules de politesse que moi. J’appelle cela de la copie, et je déteste les copieurs.
Là, j’interrompis ma lecture, en pensant que les filles exagéraient toujours (toutes les mêmes, qu’elles soient Zywakiennes ou Terriennes !) car au fond de moi je trouvais ses emprunts ou «copies» pas bien grave, en plus je ne les faisais pas systématiquement. Je poursuivis ma lecture :
Aussi si tu recommences, je ne t’écrirai plus jamais et j’entrerai en correspondance avec un terrien plus beau, moins bête et plus sympa que toi ( ça ne doit pas être bien difficile à trouver ! )
Animia

Je fus de mauvaise humeur pendant toute la journée et je ressassais sans cesse les phrases de la lettre.
Bête ! Je ne me trouvais pas plus bête qu’un autre. Plus beau ! Sans me vanter, le reflet que me renvoyait mon miroir n’était pas du tout désagréable : j'étais doté d’une tignasse noire et indisciplinée, des yeux bleus, d’un nez convenablement proportionné... Bon d’accord on devait trouver beaucoup mieux, mais quand même !

Ce n’est que le soir avant de me coucher que je répondis à sa lettre injurieuse :

(Chère !) Animia
Tu peux fort bien changer de correspondant puisque tu n’aimes pas les copieurs. Pourtant je dois te dire que je reprends seulement les formules de politesse que tu mets en conclusion à tes lettres, car figure-toi, il n’en existe pas des centaines. Niveau beauté, intelligence et gentillesse tu es largement en dessous de moi, en tous les cas, tu ne vaux certainement pas mieux. Au revoir ou adieu!
Je préfère ne pas mettre de conclusion, tu pourrais encore m’accuser de copier.

Je dormis fort mal cette nuit là, j’essayai de découvrir qui dans l’affaire avait tort ou raison. Le matin dès 6 heures je fus debout, j’ouvris les volets et je ne vis rien, même pas ma lettre. Il n’y avait rien, rien que la pierre grise et usée par le temps du rebord de ma fenêtre. Animia avait pris ma lettre et n’y avait pas répondu, à moins qu’il ne soit trop tôt... non c’était impossible, le robot livrait forcément à la nuit noire et le jour arrivait. C’était fini, plus jamais je n’ouvrirai cette fenêtre pour trouver une lettre venant de Zywak. Je scrutais alors le ciel espérant... espérant quoi ? Je repoussai le battant et m’allongeai sur mon lit ; mes pensées se mirent à vagabonder : je revis Animia, j’eus l’impression d’entendre l’écho de son rire, les souvenirs défilèrent dans mon esprit. Pendant les cours, je fus distrait et rêveur, tout le monde parlait sauf moi et personne n’écoutait, même moi, et par malchance ce fût moi qui écopa de deux punitions !
Je dus éteindre tard pour terminer mes punitions. Je fus donc crevé le lendemain et tout me parut plus gris que d’habitude ; le seul avantage que j’avais à être fatigué, c’est que je ne pouvais pas maudire ma bêtise.
Effectivement, je pensai que si je n’avais pas envoyé cette stupide lettre, elle m’écrirait encore. Plus les jours passaient plus j’étais mal en point et je me sentais fiévreux, visiblement j’avais du attraper un microbe. Lors d’un repas dans le réfectoire, je fus pris de tremblements et je sombrai dans un gouffre où ma dernière pensée fut que cela faisait une semaine que la correspondance entre la Terre et Zywak n’existait plus.

mercredi 14 octobre 2009

Marc et Animia - Episode 16

J’eus le plaisir de recevoir une lettre normale et très instructive :
Cher Marc,
Je suis désolée que tu sois accablé de boulot, mais déçue que tu ne puisses peut-être pas m’écrire de plus longues lettres. Il est vrai que sur Zywak l’enseignement des filles s’arrête à 14 ans et celui des garçons à 22 ans. Aussi cela fait un an que je vis sans aller au collège et que donc j’ai arrêté de préparer des contrôles.
Pendant les six jours que j’ai passé sur Terre, nous avons parlé de bien des choses mais jamais de l’enseignement. Normalement tu aurais dû t’étonner que j’aie tout le temps de faire ce que j’ai envie et que je puisse manquer le lycée à cause de ma peur des Hantomiens, pourtant tu n’as rien dit.
Mais l’avais-tu seulement remarqué ? En tout cas, pourrais-tu m’expliquer un peu comment, à qui et jusqu’à quand est dispensé l’enseignement sur Terre ? Merci d’avance !
Ton amie Animia

Dans ma réponse que j’écrivis soigneusement et pour laquelle mon réveil sonna 20 minutes avant l’heure habituelle :
Chère Animia,
Voilà les explications réclamées sur l’enseignement (valables uniquement pour la France) :
La maternelle pour filles et garçons de 3 à 5 ans (durée : 3 ans)
L’école primaire pour filles et garçons de 6 à 10 ans (durée : 5 ans)
Le collège pour filles et garçons de 11 à 14 ans (durée : 4 ans)
Le lycée pour filles et garçons de 15 à 16 ans (durée : 3 ans)
Ensuite, c’est plus compliqué, mais on va soit à la fac, soit en classe préparatoires, soit dans des grandes écoles et après, suivant les filières choisies, on en a pour 4, 5, 6, voir 9 ans d’études. C'est aussi pour filles et garçons. On peut bien sûr également arrêter de suivre des cours à partir de la fin du collège, avant, la scolarité est obligatoire.
Je reconnais que je n’avais pas remarqué ton « oisiveté » ! J’ai eu un contrôle de maths hier et je pense l’avoir raté.
Ton ami Marc

La lettre de ma correspondante qui suivit me remplit de stupeur.

mardi 13 octobre 2009

Comment écrire un roman ?

Beaucoup de gens se posent la question, beaucoup y répondent... Ceci n'est qu'une réponse parmi d'autres :

Il faut tout d'abord une idée. De l'imagination est bien sûr nécessaire afin développer la fameuse idée de départ. Il faut également du bon sens pour écrire une histoire cohérente et intéressante. Et enfin, de la persévérance pour arriver jusqu'au mot fin et ne pas laisser tomber en cours de route.

Pour ceux qui trouvent cette réponse insatisfaisante ou simplement veulent continuer à creuser la question, je vous propose de lire les articles suivants où vous trouverez peut-être votre bonheur :
- Les conseils d'Henri Loevenbrück, auteur
- Ecrire, un roman (Québec Tob)
- Partage de conseils sur un forum + introduction à la question
- Imagineria, écrire un roman d'héroïc fantasy
- Blog sur l'écriture avec des articles rapportant des conseils de nombreux auteurs

Notez qu' il existe tout un tas de livres qui veulent vous aider à écrire un roman avec des trucs et des astuces...
Mais plutôt que de lire ces manuels, mieux vaut lire beaucoup de romans qui permettent de développer son imagination tout en montrant de multiples façons d'écrire.

Après tout, au final, ce n'est qu'en alignant des mots les uns après les autres qu'on parvient à écrire un roman !

lundi 12 octobre 2009

Automnal




Marron : diamant pour enfants, doux et brillant.



vendredi 9 octobre 2009

Harmonie




J'ai parcouru la terre entière,
Il n'y avait pas de frontières
Les hommes vivaient en paix
Ils avaient pour l'autre du respect.

Il n'y avait pas de misère,
Pas de tristesse, pas de guerre.
Les hommes n'avaient pas d'ambition
Étaient contents de leur maison.

Ils ne voulaient pas le pouvoir,
Ils cherchaient juste à savoir,
Le paradis était sur terre,
Les hommes étaient tous des frères.

Mais ce n'était qu'une utopie
Que ces hommes qui vivaient en harmonie.


jeudi 8 octobre 2009

Marc et Animia - Episode 15


En dépit des dangers qu’il pouvait y avoir, je lui répondis :

Chère Animia,
Je crois que cette lettre, même si elle ne comportait qu’un seul mot, te ferait plaisir, car malgré les risques, je continue et continuerai à t’écrire. Heureusement que tu as réussi à persuader tes parents car je ne ressemble pas vraiment à un Mungien. Je me demande d’ailleurs ce que nous ferions si tes parents m’invitaient. Tu paraissais préoccupé par ma santé aussi pour te rassurer voilà un tout petit questionnaire :
Y a-t-il des lycées sur Zywak ? Est-ce que tu as des cousins ? Parle-moi un peu de la faune et la flore qu’on trouve sur Zywak…
Au fait, je suis en vacances dans un mois, n’est-ce pas génial ?
Affectueusement,
Marc

Le lendemain, je trouvai sur ma fenêtre :
Très cher Marc
Quand tu m’as parlé de tes vacances, j’ai eu l’idée de dire à mes parents pour que tu puisses éviter de venir chez nous : «Vous comprenez, les jeunes Mungiens n’ont pas encore de fortune personnelle, il faut qu’il travaille sans s’arrêter pour gagner sa vie.»
A cet argument, ils ont abandonné leurs tentatives pour me convaincre de te transmettre leur invitation. Je suis rassurée à ton sujet, mais je me demande si je ne te préférais pas malade, car sinon c’est moi qui vais avoir une indigestion de tes questions.
Évidemment il y a des lycées sur Zywak. Je n’ai pas de cousins et cela ne me manque pas. La faune et la flore de Zywak sont très riches et très variées en espèces et donc trop complexes à expliquer, en plus c’est quasiment intraduisible, vu que Zywak et la Terre n’ont pas d’espèces communes.
Animia

mercredi 7 octobre 2009

Marc et Animia - Episode 14

En retour, j’écrivis :
Chère Animia ,
Quels désagréments je te cause ! Tu dois être terriblement gênée de mentir constamment à tes parents et il m’est venu récemment l’idée que notre correspondance était aussi dangereuse pour moi que pour toi si l’on découvrait que j’étais un Terrien et non un Mungien. Tu sais, je m’ennuie de ta présence, c’était agréable nos conversations du soir. Pour mes affaires tu aurais pu en prendre de moins belles et de moins confortables mais je te les laisse quand même en souvenir. J’attends tes questions de pied ferme, car elles me permettront de rivaliser avec le roman feuilleton que tu m’as écrit la dernière fois. Il faut excuser la banalité et la brièveté de ma lettre car j’ai dû user de tout mon talent pour écrire à tes parents.
Amicalement,
Marc


Monsieur et madame, *
Je suis confus de votre amabilité et je dois avouer que la présence de votre fille loin de me déranger, m’a même été agréable. Je suis désolé et je vous demande de m’excuser de n’avoir pas rédigé de suite cette missive pour vous, mais je suis très occupé en ce moment.
Mes sincères salutations.

[* Traduction du Zywakien écrit par Marc]


En réponse, je reçus :
Cher Marc,
J’ai transmis ta lettre à mes parents (le traducteur a très bien fonctionné et je n’ai pratiquement rien eu à corriger), hélas, ta grande politesse leur a beaucoup plu et ils désirent que je te transmette une invitation ; heureusement, je leur ai suggéré d’attendre que tu sois moins occupé, et une fois de plus je les ai dissuadés.
Tu vas bien, tu n’es pas malade ? Tu sais, je suis inquiète à propos de ta santé car tu ne m’as posé aucune question !!! C’est gentil de m’avoir écrit que je pouvais poser des questions mais pour le moment ça va.
Tu sais Marc, notre correspondance est beaucoup plus dangereuse pour toi que pour moi : moi, je risque tout au plus une amende et un an d’enfermement, en revanche, toi tu seras obligé de venir sur Zywak et d’y rester jusqu’à ta mort ; en plus tu subiras des tas de tests, tu devras parler de ta planète, de ses défauts, de ses problèmes, de ses qualités... Maintenant que tu es vraiment au courant de ce que tu risques, tu n’es pas forcé de continuer à m’écrire. Je suis contente que tu m’aies offert la chemise et le jeans.
Affectueusement,
Animia

mardi 6 octobre 2009

Anniversaire

J'ai failli laisser passer l'anniversaire de L'Encre au bout des doigts...

Rappelez-vous, tout a commencé le premier octobre 2008 avec un mot inventé. A cette époque, le mercredi était le jour des surprises où était publié différent textes.
Le 2 octobre 2008, c'était le début de la prépublication du roman de fantasy, Il était une fois..., qui s'est achevé le 5 mai 2009.
La rubrique des poèmes du vendredi a été lancé avec Le craquant de la pomme, le 3 octobre 2008. (Les poèmes n'étant pas encore illustrés à ce moment-là, mais j'ai ajouté une photo)
Le 6 octobre 2008, je proposais d'inventer les citations de demain en publiant une petite phrase chaque lundi, chose que je continue à faire.
Le 7 octobre 2008, j'expliquais le concept de la boîte à idées, rubrique plus ou moins abandonnée.

En juin 2009, le look de L'Encre au bout des doigts a changé et un nouveau roman, cette fois de science-fiction a été mis en ligne, Une correspondante extraterrestre, roman que vous pouvez d'ores et déjà acheter.

Acheter Une Correspondante extraterrestre

J'espère poursuivre longtemps en votre compagnie, chers lecteurs, l'aventure de L'Encre au bout des doigts.

lundi 5 octobre 2009

Avoir


Mieux vaut savoir profiter de ce que l'on a
plutôt que de pleurer ce que l'on ne possède pas.



vendredi 2 octobre 2009

Il suffit...



Pour un poème, il suffit
D'une étoile dans la nuit
D'un simple pétale de rose
D'une toute petite chose.

Pour un poème, écrire,
Il suffit d'un sourire
D'une brume passagère
D'une plume légère.

Il suffit d'un instant
D'un souffle de vent.
Avec juste une goutte d'eau,
On écrirait mille mots.



jeudi 1 octobre 2009

Marc et Animia - Episode 13

Il y eut tout une période où seule la correspondance avec Animia compta pour moi, bien sûr je faisais mes devoirs, écoutais en cours et je faisais les tâches habituelles, mais cela ne m’intéressait pas. J’accordais de l’importance seulement à mon courrier.
Cher Marc,
Mes parents ont été déçus que tu ne leur aies pas répondu, je leur ai dit que ta lettre avait dû se perdre, mais ils ne m’ont pas cru. Je suppose que tu ne veux pas recopier ce que j’ai mis. Aussi je t’envoie ce mini traducteur de texte (il n’est pas très fiable mais je corrigerai les fautes éventuelles.) Tu vas pouvoir ainsi composer ta réponse à mes parents toi-même. J’espère que tu enverras ta réponse vite car sinon mes parents ne vont pas arrêter de me poser des questions !
Je veux bien répondre à tes questions mais il faudra faire de même pour moi.
Les Mungiens ont une maison pour eux payée par leurs parents dès l’âge de 12 ans, à 14 ans ils deviennent indépendants financièrement car ils ont un travail mais qui a été trouvé par leurs parents et à 15 ans ils sont complètement indépendants : ils ont leur maison qu’ils louent ou qu’ils ont achetée, ils ont un travail qu’ils ont trouvé et choisi seul. Tu comprends mieux maintenant pourquoi mes parents t’ont écrit à toi, pour eux tu es un adulte.
1/ Je n’ai pas pu t’écrire une lettre plus longue car mes parents me dorlotent et regardent de plus près ce que je fais. Au fait, depuis que j’ai été chez toi, ils ont envie de te rencontrer et veulent en savoir plus sur toi ; ils sont même désireux de t’inviter, heureusement qu’ils ne sont pas trop pressés et que j’essaie par tous les moyens de les convaincre que tu n’as ni l’envie, ni le temps de venir chez nous. De toute façon pour les lettres, tu n’as pas à te plaindre car toi non plus tu ne m’écris pas des lettres très longues.
2/ Les Hantomiens se sont fait prendre alors qu’ils étaient en train d’attaquer un hangar plein d’armes. Ils sont bien emprisonnés de nouveau mais ils ont fait beaucoup de dégâts matériels : vaisseaux endommagés, provisions détruites...
3/ Je suis désolée mais j’ai oublié de te rendre ta chemise et ton jeans le jour du départ, j’avais pris mon habit à la main et j’avais gardé tes affaires. Est-ce que je peux les garder en souvenir de mon séjour sur Terre ? Tu comprends cela me prouve que je suis bien allée là-bas.
Amicalement Animia

P.S. : La lettre est-elle suffisamment longue ?