mercredi 7 octobre 2009

Marc et Animia - Episode 14

En retour, j’écrivis :
Chère Animia ,
Quels désagréments je te cause ! Tu dois être terriblement gênée de mentir constamment à tes parents et il m’est venu récemment l’idée que notre correspondance était aussi dangereuse pour moi que pour toi si l’on découvrait que j’étais un Terrien et non un Mungien. Tu sais, je m’ennuie de ta présence, c’était agréable nos conversations du soir. Pour mes affaires tu aurais pu en prendre de moins belles et de moins confortables mais je te les laisse quand même en souvenir. J’attends tes questions de pied ferme, car elles me permettront de rivaliser avec le roman feuilleton que tu m’as écrit la dernière fois. Il faut excuser la banalité et la brièveté de ma lettre car j’ai dû user de tout mon talent pour écrire à tes parents.
Amicalement,
Marc


Monsieur et madame, *
Je suis confus de votre amabilité et je dois avouer que la présence de votre fille loin de me déranger, m’a même été agréable. Je suis désolé et je vous demande de m’excuser de n’avoir pas rédigé de suite cette missive pour vous, mais je suis très occupé en ce moment.
Mes sincères salutations.

[* Traduction du Zywakien écrit par Marc]


En réponse, je reçus :
Cher Marc,
J’ai transmis ta lettre à mes parents (le traducteur a très bien fonctionné et je n’ai pratiquement rien eu à corriger), hélas, ta grande politesse leur a beaucoup plu et ils désirent que je te transmette une invitation ; heureusement, je leur ai suggéré d’attendre que tu sois moins occupé, et une fois de plus je les ai dissuadés.
Tu vas bien, tu n’es pas malade ? Tu sais, je suis inquiète à propos de ta santé car tu ne m’as posé aucune question !!! C’est gentil de m’avoir écrit que je pouvais poser des questions mais pour le moment ça va.
Tu sais Marc, notre correspondance est beaucoup plus dangereuse pour toi que pour moi : moi, je risque tout au plus une amende et un an d’enfermement, en revanche, toi tu seras obligé de venir sur Zywak et d’y rester jusqu’à ta mort ; en plus tu subiras des tas de tests, tu devras parler de ta planète, de ses défauts, de ses problèmes, de ses qualités... Maintenant que tu es vraiment au courant de ce que tu risques, tu n’es pas forcé de continuer à m’écrire. Je suis contente que tu m’aies offert la chemise et le jeans.
Affectueusement,
Animia

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