mercredi 31 mars 2010

Marc et Animia - Episode 42

Chapitre 11 - Partie 3/3

Le Bucar était un caisson avec deux fenêtres et quatre places assises. Nous nous installâmes et le Bucar démarra.
– Demain, j’aimerais bien visiter tout seul, dis-je tout à coup.
– Tu ne peux pas, c’est trop risqué !
– J’aimerais traîner tout seul, d’ailleurs je ne vois pas ce qu’il y...
– ...de toute façon, il te faut un moyen de transport et donc un chauffeur.
– Ne trouve-t-on pas des transports communs sur Zywak ou des taxis ?
– A part le Bucar, il n’en existe pas, il est obligatoire de posséder un moyen de transport volant et donc on doit savoir conduire.
– Ton oncle ne pourrait-il pas m’accom-pagner ?
– Tu préfères que je ne vienne pas, c’est ça ?
– Moi je veux bien, mais je parie que tes parents ne voudront pas.
– On verra bien demain matin, et si mes parents disent non, je suis d’accord pour que tu appelles mon oncle.
– D’accord !
– Alors, que penses-tu de mes parents maintenant ?
– Franchement ? Sans mentir ?
– Évidemment, je préfère savoir la vérité !
– Méfiants, sévères, vieux jeux et ne faisant pas confiance.
– Et les qualités, Grimfilk ?
– Je n’ai pas eu trop l’occasion de les voir, mais ils sont honnêtes et capables de pardonner. Si tes parents en ont d’autres, ils les cachent bien.
– J’ai bien envie de rencontrer tes parents, pour comparer…
– Un jour peut-être...

Quand j'entrai dans la salle de bal, quelqu’un m’annonça :
– Monsieur Grimfilk Gastorien !
Toutes les têtes se tournèrent vers moi et une ribambelle de Zywakiennes m'entoura, me séparant d’Animia. Je dus répondre à mille et une questions comme ce matin à la con-férence, mais ça me flattait d’être encerclé de jolies extraterrestres. Plus tard dans la soirée, j’aperçus Animia discutant avec un garçon Zywakien et cela m’agaça. Toujours suivi des filles, répondant de plus en plus distraitement à leurs questions, je me dirigeai vers Animia. Celle-ci parut heureuse de me voir.
– Pourrais-je avoir l’honneur de récupérer ma cavalière, qui, je l’espère, daignera de m’accorder cette danse ? demandai-je.
Animia hocha la tête, je m’arrachai à mes admiratrices et je me mis à danser avec ma correspondante (fort mal je le reconnais, car je ne savais rien sur les façons Zywakiennes de danser, et même si cela ressemblait un peu à la valse, cela ne m’avançait guère puisque la valse n’était pas dans mes cordes.)
– Que voulait-il ?
– Je suis très contente que tu sois venu Grimfilk, je ne savais plus comment lui faire comprendre que je ne désirais pas le suivre sur la terrasse, c’est inconvenant !
– Décidément, on se croirait au dix-neuvième siècle ! dis-je tout haut alors que je voulais juste le penser.
– Qu’est-ce donc ?
– Je t’expliquerai une autre fois, les oreilles indiscrètes ne manquent pas dans cette salle.
– Tu as raison, prudence !
Zywak était une planète bizarre, elle possédait une technologie très avancée, mais visiblement la société, elle, n’avait pas évolué aussi vite : je trouvais que les idées et les mentalités étaient vieillottes.
Animia voulut quitter la soirée tôt car elle ne se sentait pas très en forme, aussi nous reprîmes le Bucar et à notre retour à la maison, nous allâmes directement nous coucher.

(Fin du Chapitre 11)

Le livre Une correspondante extraterrestre

mardi 30 mars 2010

Secrets d'écrivain et techniques d'écriture

Il y a bien des trucs en écriture, des petites astuces, des choses à savoir, des modèles à suivre, d'autres à éviter, cependant, il n'y a pas une seule méthode pour écrire, pas une unique recette miracle...

Ainsi, s'il peut être intéressant de lire des écrivains qui révèlent leur pratique de l'écriture...


Si les ouvrages sur les techniques d'écriture sont instructifs...


Au final, à chacun sa cuisine. La mienne, en bref, c'est de lire et d'écrire pour le meilleur et... pour le pire !

lundi 29 mars 2010

Goûtez donc !


Manger, ce n'est pas seulement se nourrir, c'est goûter à la vie !

vendredi 26 mars 2010

Chants d'oiseaux



Dans le jour qui doucement se finit,
Je les écoute, sereine :
Les oiseaux pépient, petites voix lointaines
Dans la lumière qui s'affaiblit.

Dans la nuit qui lentement s'achève,
Je les entends, émerveillée :
Les oiseaux gazouillent, déjà éveillés
Dans le voile d'obscurité qui se lève.

jeudi 25 mars 2010

Mot-valise

Pour ceux qui aiment les mots inventés et prennent plaisir à découvrir des mots amusants et de drôles de définitions, je vous conseille de lire Le Pornithorynque est un salopare et L'Anarchiviste et le biblioteckel de Alain Créhange, deux ouvrages qui contiennent une série de "mots-valises"


Le principe de création à l'origine d'un mot-valise est simple : on prend le début d'un mot existant dans la langue, la fin d'un autre et on les fusionne.
Le résultat est une série de mots cocasses que l'on peut accompagner de définitions gratinées.

Pour plus de détails sur les mots-valises, voir l'article de Wikipédia. Vous y retrouverez entre autres une liste d'ouvrages sur les mots-valises.

Pour en savoir plus sur les deux livres cités ici et avoir un aperçu de la créativité de leur auteur, n'hésitez pas à faire un petit tour sur le site de ce dernier : http://pagesperso-orange.fr/alain.crehange/frmotsval.html

mercredi 24 mars 2010

Marc et Animia - Episode 41

Chapitre 11 - Partie 2/3

Le magasin était étincelant sous les deux soleils. Animia se gara sur une place de parking, ouvrit le coffre et en sortit un gros sac de velours noir.
– Qu’est-ce qu’il y a là dedans ? demandai-je plein de curiosité.
– C’est un porte pierre... Non, je plaisante ! C’est mon porte-monnaie.
Elle tira sur le cordon du sac et des pierres apparurent.
– Oh ! m’exclamai-je.
Je me sentais idiot, quand j’allais faire les courses, je prenais de l’argent ; sur Zywak, c’était pareil sauf que les pierres remplaçaient les pièces de monnaies et les billets de banque, or les pierres étant grosses, le porte-monnaie l’était forcément aussi.
– Ce n’est pas un peu lourd à se trimballer dans tout le magasin, sans parler du poids des achats ? demandai-je.
– Si Grimfilk, c’est pourquoi...
Animia émit un sifflement strident : une plate-forme rectangulaire arriva en planant, fit un looping et atterrit à nos pieds. Animia souleva le sac noir avant que j’eus le temps de faire geste pour l’aider et le déposa sur la plate-forme. Elle grimpa ensuite dessus et je fis pareil. La plate-forme décolla avec douceur et nous amena vers l’une des entrées du magasin. La porte s’ouvrit devant nous et nous nous retrouvâmes à l’intérieur.
Des couleurs lumineuses éblouirent mes yeux : des bleus électriques, des verts fluorescents, des argentés, des dorés étincelants... Peu à peu, je m’habituais, tandis qu’Animia dirigeait la plate-forme avec des « à gauche », des « à droite » et des « tout droit. »
– Grimfilk, voilà le rayon Mungien jeune adulte, il est petit, mais je crois que c’est un des rares magasins sur Zywak qui contienne des habits pour Mungien.
– Je croyais que c’était pour toi que...
– C’est pour nous deux puisque tu m’accompagnes au bal. Choisis trois costu-mes : un pour le bal, un pour la fête que ma mère organisera en l’honneur de ton départ, et un pour ton plaisir afin de remplacer les vêtements que je t’ai piqué sur la planète que tu sais.
– Je te rembourserai les costumes avec les pierres que m’a donné la compagnie.
– As-tu écouté ? Je t’offre le troisième costume, c’est en remplacement...
– …D’accord, pas de problèmes, j’ai compris, j’avais entendu !
– Tu n’en rajoutes pas un peu !?
– Moi ? Mais pas du tout !
– Je ne trouve pas ça drôle ! Arrête ! s’exclama Animia.
– Oui chef ! A vos ordres !
Nous nous mîmes à rire, notre complicité retrouvée.
– Achetons vite et partons vite, je ne raffole pas de l’ambiance des magasins. Même si j’adore m’acheter des habits, je déteste ces vieilles commères, qui regardent avec qui vous êtes et puis répandent des calomnies sur vous.
– Toujours à votre service chef Animia ! Faites tourner la plate-forme sur elle-même avec lenteur !
Je regardai donc tous les costumes assez rapidement, puis comme la plaque continuait à tourner, je fermai les yeux et attrapai un costume au hasard. J’entendis un rire, celui d’Animia, j’en étais certain car il était particulièrement beau. Je rouvris les yeux alors que la plate-forme cessait de tourner, et regardai le costume que je tenais à la main : il était d’un superbe jaune fluo avec de splendides lignes oranges et vertes. De nouveau je joignis mon rire au sien. Des extraterrestres et des vieilles commères se retournèrent, je me sentis tout à coup gêné et mon rire mourut dans ma gorge. Animia s’arrêta également de rire. Finalement, je pris un costume blanc avec des manches noires et un nœud de papillon vert, un costume bleu foncé avec une cravate blanche, une chemise d’un doré sympathique et un pantalon blanc neige qui allait avec. Nous nous dirigeâmes alors vers un autre rayon qui se nommait : « Jeunes filles Zywakiennes. » Je fus très impressionné, il était au moins quinze fois plus grand que le rayon pour Mungiens. Animia choisit plusieurs tenues et entra dans une cabine d’essayage. J’espérai qu’elle ne prendrait pas trop de temps, car en général les filles passaient pas mal de temps à ça.
– Tu jugeras quels sont les habits qui me vont le mieux ! annonça Animia juste avant de refermé la porte de sa cabine.
J’attendis un bon quart d’heure avant qu’elle ne ressorte. Ce fut comme une apparition : elle portait un chemisier rose pâle à manches longues, une jupe noire qui tenait grâce à une ceinture mauve et avait une fleur blanche dans ses cheveux violets.
– Alors Grimfilk, qu’en penses-tu ?
– Magnifique !
Ce fut tout ce que je pus dire parce que j’étais encore sous le choc. Les minutes s’égrenèrent très lentement tandis qu’Animia sortait, puis rentrait périodiquement, défilant avec de nombreuses tenues, parfois réussies, parfois ratées, parfois ni bien, ni mal. Elles possédaient des genres très différents : il y en avait des élégantes, des trop chargées, des sobres, des simples... Animia n’avait pas menti en disant qu’elle adorait acheter des vête-ments, visiblement, elle avait oublié l’ambiance désagréable des magasins. Les heures s’écoulèrent et enfin Animia s’arrêta, je l’aidai à sélectionner les meilleurs vêtements : elle prit la première tenue dans laquelle elle était splendide, une robe de bal en dentelle noire avec une rose sur le corsage, ainsi qu’une robe rose et une bleue nuit. Nous passâmes ensuite à la caisse. Animia posa ses achats sur une espèce de balance, un prix s’afficha et ma correspondante versa dans un récipient à côté du truc qui ressemblait à une balance, des pierres qu’elle prit dans son porte-monnaie où elle puisa largement. Nous sortîmes enfin du magasin.

Il était 18 heures à notre retour. Nous cassâmes la croûte, donnant la préférence à la nourriture solide.
– Pour arriver à 20 heures au bal, il faut que nous partions à 19h30, car nous mettrons une demi-heure pour aller en Bucar, expliqua Animia.
– Qu’est-ce qu’un Bucar ?
– C’est un engin qui t’amène directement à ton lycée en une demi-heure quelque soit l’endroit où tu habites.
– Comment est-ce possible ?
– Ce serait beaucoup trop compliqué à expliquer, il faut employer plein de termes techniques que tu ne comprendrais certai-nement pas et qui doivent en plus être intraduisibles en Terrien puisque les pièces utilisées pour permettre à un Bucar de fonctionner n’existent pas sur Terre, j’en suis quasiment sûre.
– Nous ne mettrions pas moins de temps si c’est toi qui nous conduisais à ton ancien lycée ?
– Si, mais je froisserais ma robe et cela serait dommage.
– Tiens en parlant vêtement, combien te dois-je pour les deux costumes ?
– Passe-moi le carton de la compagnie !
Je courus le chercher et le lui ramenai, elle piocha trois pierres dedans qu’elle posa sur la table et elle me rendit le carton.
– Grimfilk ? demanda Animia.
– Oui ?
– Il faudrait se préparer car l’heure tourne et il nous reste à peine une demi-heure seulement.
– C’est ça ! Faisons-nous beaux ! dis-je.
Je montai, et une fois dans ma chambre, j’hésitai : devais-je prendre le costume blanc ou le bleu ? J’optai finalement pour le blanc. Je pris la douche éclair que j’avais découverte hier soir et enfilai le costume. Je me regardai dans le miroir qui était accroché dans mon armoire. Je redressai mon nœud papillon et disciplinai un peu mes cheveux avec la main. J’espérais être un cavalier à la hauteur ! Il devait être 19h10 ou un peu plus quand je descendis en bas, le temps passa et Animia n’arrivait toujours pas, je comptais chaque minute qui s’écoulait. Enfin elle apparut, je la trouvai charmante avec sa longue chevelure remontée en chignon où était nichée une fleur blanche. Elle portait la robe noire sous laquelle elle avait mis le chemisier rose et à son cou pendait une chaîne d’argent. L’ensemble formait un joli tableau.
– Tu es en retard, je crois, comme toute les femmes quand elles s’habillent qu’elles soient Zywakiennes ou Terriennes ou autres! dis-je pour plaisanter.
– Oh Marc ! Tu racontes n’importe quoi !
– Je ne dis jamais que la vérité telle que je la vois, rétorquai-je.
– Espèce de vantard ! Vous vous croyez toujours parfaits, vous les hommes !
– Parfaitement !
Nous rirent en chœur.

Le livre Une correspondante extraterrestre

mardi 23 mars 2010

L'écrivain et l'usage de la langue

Un écrivain se doit de connaître l'orthographe, la conjugaison et la grammaire, et d'avoir une bonne maîtrise du vocabulaire.
Cependant, il doit être également capable de se détacher de ce qu'il sait. Il ne s'agit pas d'être complètement révolutionnaire et de risquer d'être pris pour un ignorant, mais d'être audacieux et un brin innovant.

Une tournure grammaticalement incorrecte peut être du plus bel effet, de même qu'une expression totalement inédite...
Il ne faut jamais oublier que la langue est une chose vivante qui n'est pas gravée dans la pierre et que ce sont les gens qui l'emploient qui la font évoluer.

lundi 22 mars 2010

Vanité


Vaines sont les quêtes où notre être se perd.


vendredi 19 mars 2010

Homonymie



Les perles s'enfilent
Comme les maux
S'enchaînent
Comme les mots
Les pairles, sans fil,
Sans chêne,
Le temps s'égrène
Le vers se perd
Le taon, ses graines,
Le vert, ce pair,
Hé, poing, fine, hale
Et point final.

jeudi 18 mars 2010

Un regard différent

Il y a des jours où l'on porte un regard différent sur les choses et les êtres, comme ça, sans qu'on sache exactement pourquoi.

Brusquement, le mot laideur se vide de sa substance, tout est beau. Tout ce qui semblait disproportionné, mal agencé chez les autres n'apparaît plus : les membres et appendices trop grands, trop gros sont en harmonie avec le reste du corps de la personne.

Soudain, tout devient artistique. Les feuilles de papiers journaux déchirées, mouillées, foulées aux pieds qui collent amoureusement au trottoir, forment un étrange dessin. Le mégot de cigarette jeté négligemment dans le caniveau par un passant possède un caractère tragique et poétique avec sa cendre qui s'effiloche dans le vent. Quant au sac en plastique blanc accroché sur la branche d'un arbre tel un oiseau, il se repose avant de reprendre le cours de son long et mystérieux voyage...

mercredi 17 mars 2010

Marc et Animia - Episode 40

Chapitre 11 : La conférence - Partie 1/3

Le lendemain, je me levai et choisis une des plus belles tenues de mon placard : autant bien présenter devant les journalistes ! Je descendis et pénétrai dans la cuisine, personne n’était encore là ou tout le monde était déjà parti ! Je m’assis et attendis. Bientôt des pas se firent entendre et Animia, suivie de ses parents, entra. Ses parents parurent surpris de me voir là, je les saluai. Nous mangeâmes en silence, aspirant les liquides contenus dans les tuyaux. Les parents d’Animia me semblèrent de nouveau fâchés contre moi, la paix avait été de courte durée! Je ne voyais pas le motif de leur mécontentement… Je me souvins alors de la visite d’Animia et présumai que ses parents l’avaient vue sortant de ma chambre. Si c’était ça, je pensais mal pouvoir arranger la situation... et moi qui croyais que je n’aurais plus d’ennuis avec ses parents ! Ils s’en allèrent sans prononcer un mot, l’affaire serait sûrement réglée une autre fois. Quand ils furent partis, je demandai à Animia qui avait eu les yeux baissés pendant tout le petit déjeuner :
– Qu’est-ce que tes parents ont ?
– Marc, tu avais raison pour hier soir, c’était imprudent de venir, c’était même stupide et inconscient.
– Alors, ils t’ont vue ?
– Ils croient que je suis perdue, que ma réputation est fichue, que je suis compromise et tout le tralala !
– Aux yeux de tes parents, tu as fait quelque chose qu’ils considèrent indécent comme ils disent.
Je souris intérieurement en le disant et en pensant à « compromise », je me dis que cela faisait vraiment ringard, encore un peu et je me serai cru au dix-neuvième siècle.
– Évidemment, je leur ai crié mon innocence, expliqua Animia.
– Mais ils ne te croient pas ! Écoute Animia, ne t’inquiète pas, tes parents ne vont rien faire qui puisse te compromettre définitivement, et puis nous savons la vérité. Nous sommes juste amis.
– On devrait y aller ! s’exclama tout à coup Animia.
Nous prîmes l’appareil avec lequel elle m’avait emmené chez l’Assorien. Animia conduisait tandis que moi, je regardais en bas toujours aussi fasciné par les toits des maisons. J’aurais voulu continuer à observer le spectacle qui défilait sous mes yeux, mais nous arrivâmes bien vite.
Un être humanoïde rougeâtre avec deux cornes tombantes se présenta :
– Je me nomme Isbel, j’étais venu voir si monsieur Gastorien était là.
– C’est moi ! répondis-je.
Isbel parut très gêné de savoir que c’était moi. Évidemment, c’est un peu ridicule de dire à quelqu’un que tu viens pour voir s’il est là et que tu ne reconnais même pas la personne. Je fus conduis à ma salle, Animia me suivait de loin. Isbel m'indiqua une pièce et j'y entrai. On m’accueillit par un concert de bruits. En un instant, j’essayai de devenir ce que je n'étais pas, c'est-à-dire une personne qui a l’habitude de parler devant des gens inconnus, une personne qui maîtrise l’art du discours, une personne qui se sent à l’aise avec des étrangers.
– Silence !!! proclamai-je avec force pour rétablir le calme.
J’accompagnai ma voix avec un geste d’apaisement. Les bruits se turent, et je vis déjà des gens qui se levaient pour poser des questions. Mais je fus plus rapide et annonçai clairement dans le bidule qui ressemblait à un micro :
– Je vous ai invité à venir pour que vous posiez toutes vos questions maintenant et pour qu’ensuite, je passe le reste de mon séjour sans que des journalistes me dérangent. Je désire être tranquille et je n’ai pas envie d’être poursuivi par les médias. Assouvissez votre curiosité maintenant, car après je ne veux plus que l’on me pose une seule question.
Avais-je été suffisamment clair ? En tout cas, je l’espérais ! Quelqu’un se leva et prit la parole :
– Cokx du magazine « Des Stars », pouvez-vous nous donner une explication sur une de vos déclarations « fiancé à l’essai » ?
– Il me semble que tout était dans le journal à qui j’ai dit cela ! En bref, il me faut un accord définitif des parents avant d’annoncer que je suis vraiment fiancé.
Et puis les questions défilèrent à un rythme étourdissant, et je fus submergé. Plus d’une fois je faillis dire des bêtises, mais heureusement Animia veillait et le pire put être évité. Finalement la conférence se termina et tout le monde sortit bruyamment. Animia et moi nous nous dirigeâmes vers l’endroit où notre appareil était garé. Je voulus qu’Animia marche plus vite car j’étais pressé de quitter les lieux, aussi attrapai-je sa main et allongeai le pas, la forçant à accélérer son allure. Comme nous arrivions à l’appareil, je fis un grand sourire, et c’est à ce moment là qu’il y eut un flash et un bruit d’appareil photo. Je lâchai la main d’Animia, et j’allais courir après le photographe quand ma correspondante m’arrêta :
– Laisse donc Marc ! De toute manière, cela n’a plus d’importance maintenant.
– Oui, dis-je tout haut alors que je pensais en mon for intérieur que cela pouvait avoir de l’importance, surtout que les gens d’ici avaient une mentalité démodée... On allait bientôt entrer dans le deuxième millénaire tout de même !
– Tu sais quoi Grimfilk ?
– Je ne sais rien !
– Nous venons de nous fiancer officiellement, c’est ce que signifie se tenir la main sur Zywak, c’est même un signe que le mariage est pour bientôt.
– Hein ? Je pensais bien que cela pouvait être plus important que ça en avait l’air, mais à ce point !
– Ce n’est quand même pas bien grave, mes parents voulaient déjà l’annoncer officiellement à un journal, ils avaient décidé de le faire depuis hier soir.
– Crois-tu qu’ils vont nous obliger à aller jusqu’au mariage ? Pourtant nous n’avons pas l’âge, nous sommes beaucoup trop jeunes !
– Je pense qu’ils nous feront rompre à ton départ, mais s’ils le désiraient, ils pourraient nous ordonner de nous marier, car ton histoire des âges c’est peut-être vrai sur Terre, mais pas sur Zywak.
– Eh bien !
– Je suis quasiment sûre qu’ils nous feront rompre, cela paraît évident ! Si nous allions faire les courses maintenant, à moins que tu n’aies faim ?
– Non, non, je n’ai pas envie de manger. Go ! Direction les magasins ! A propos, que désires-tu acheter ?
– Des vêtements pour le bal des anciens élèves qui a lieu ce soir, tu te rappelles ?
Je soupirai, je n’aimais pas spécialement les courses, et puis cela m’énervait d’avoir à suivre cet emploi du temps.

Le livre Une correspondante extraterrestre

mardi 16 mars 2010

Description d'un parfum

Faire user ses 5 sens aux lecteurs est une chose importante dans un texte et c'est pourquoi nous avons successivement donné un exemple de description basé sur la vue avec la description d'un tableau, sur le goût avec la description de la dégustation d'un pain au chocolat, sur le toucher avec une description fondée sur ce sens et sur l'ouïe avec la description de bruits de travaux.

Nous arrivons à présent à l'odorat, le dernier des sens laissé de côté. Avec l'odorat, il faut s'appuyer pas mal sur la vue pour parvenir à éveiller le nez du lecteur. En cas de description d'une odeur d'aliment, décrire un minimum le goût est également requis.

Arôme, effluve, émanation, exhalaison, fumet, fragrance, parfum, puanteur, relent, remugle, senteur... Que ce soit une bonne ou une mauvaise odeur, le travail est le même !

Exemple : Morceau de pain

N'est-elle pas divine l'odeur du pain frais qu'on vient tout juste d'acheter chez le boulanger ? On ne peut s'empêcher d'approcher le nez du croûton doré et d'humer le délicieux parfum qui s'en dégage. On a la narine qui frétille et on goûte par avance à la mie moelleuse et à la croûte craquante. Finalement, on ne résiste plus, on s'empare d'un morceau et l'odeur du pain se fait un peu plus forte. Elle est encore plus enivrante et on inspire à fond, se remplissant si bien les poumons qu'on a le sentiment qu'on pourrait se contenter de sentir le pain plutôt que de le manger.

lundi 15 mars 2010

Equilibre


Il y a dans la vie, beaucoup de raisons de déprimer,
mais, en regardant bien, il y en autant de se réjouir.


vendredi 12 mars 2010

Fatigue




(Image réalisée grâce à worldle.net)

J'ai la tête pleine de mots
Qui roulent dans mon cerveau
Et perturbent mon repos.

J'ai l'esprit occupé
Par mille cent pensées
Et des tonnes d'idées.

Tout tourne encore et encore
A l'intérieur comme dehors,
Quand je suis éveillé et quand je dors.

C'est une véritable cacophonie
Aux mille et un bruits
Qui m'épuise jours et nuits.

jeudi 11 mars 2010

Locomotionné

Merci à Julien pour ce mot inventé...

LOCOMOTIONNER (verbe) : Synonyme du verbe véhiculer. Surtout employé au participe passé, "locomotionné"

Notez que sur le site Wikipen, dans la catégorie Néologismanastique, (un néologisme étant le phénomène de création de mots nouveaux ) on trouve que l'expression "Être locomotionné" signifie "Être tué ou très gravement blessé par un véhicule motorisé. Synonyme de Être mortorisé (de mauvais goût)"

Par ailleurs, en tapant "locomotionné" ou "locomotionne" dans un moteur de recherche, on s'aperçoit que le terme est employé par une douzaine de personnes sur le Web. Qui sait, peut-être entrera-t-il un jour dans un véritable dictionnaire ?

mardi 9 mars 2010

Vivre de sa plume

Le sujet a déjà été beaucoup traité, aussi me contenterai-je de quelques remarques...

Ce qui est connu :
Que ce soit par le biais de l'édition traditionnelle ou par le biais de l'auto publication, vivre de sa plume, c'est un fait, est difficile.
Peu d'écrivains en France vivent d'ailleurs complètement de leur plume : ils font la plupart du temps un autre métier en parallèle, lié ou non à l'écriture.

Ce qu'il faut réaliser :
Les écrivains qui rêvent de vivre de leur plume doivent avoir conscience qu'ils devront passer la majeure partie de leur temps à écrire et que leur ambition de vivre de leur plume a peu de chance de les rendre riche.

En effet, pour gagner de quoi vivre de sa plume, en prenant compte des impôts et tout et tout, il faut gagner une marge correcte sur chaque livre et avoir un nombre relativement important de lecteurs.

lundi 8 mars 2010

C'est celui qui dit...


Si quelqu'un vous agresse en vous insultant,
consolez-vous, il ne fait jamais que vous attribuer ses propres défauts.



lundi 1 mars 2010

Si...

Ce message a été programmé dimanche matin.
Si jamais vous le lisez, c'est que mes problèmes de connexion à internet ne sont toujours pas résolus et que je suis contrainte de mettre l'Encre au bout des doigts en pause, le temps de récupérer une connexion internet chez moi.
J'espère que cela ne sera que l'affaire de quelques jours.