Chapitre 11 : La conférence - Partie 1/3
Le lendemain, je me levai et choisis une des plus belles tenues de mon placard : autant bien présenter devant les journalistes ! Je descendis et pénétrai dans la cuisine, personne n’était encore là ou tout le monde était déjà parti ! Je m’assis et attendis. Bientôt des pas se firent entendre et Animia, suivie de ses parents, entra. Ses parents parurent surpris de me voir là, je les saluai. Nous mangeâmes en silence, aspirant les liquides contenus dans les tuyaux. Les parents d’Animia me semblèrent de nouveau fâchés contre moi, la paix avait été de courte durée! Je ne voyais pas le motif de leur mécontentement… Je me souvins alors de la visite d’Animia et présumai que ses parents l’avaient vue sortant de ma chambre. Si c’était ça, je pensais mal pouvoir arranger la situation... et moi qui croyais que je n’aurais plus d’ennuis avec ses parents ! Ils s’en allèrent sans prononcer un mot, l’affaire serait sûrement réglée une autre fois. Quand ils furent partis, je demandai à Animia qui avait eu les yeux baissés pendant tout le petit déjeuner :
– Qu’est-ce que tes parents ont ?
– Marc, tu avais raison pour hier soir, c’était imprudent de venir, c’était même stupide et inconscient.
– Alors, ils t’ont vue ?
– Ils croient que je suis perdue, que ma réputation est fichue, que je suis compromise et tout le tralala !
– Aux yeux de tes parents, tu as fait quelque chose qu’ils considèrent indécent comme ils disent.
Je souris intérieurement en le disant et en pensant à « compromise », je me dis que cela faisait vraiment ringard, encore un peu et je me serai cru au dix-neuvième siècle.
– Évidemment, je leur ai crié mon innocence, expliqua Animia.
– Mais ils ne te croient pas ! Écoute Animia, ne t’inquiète pas, tes parents ne vont rien faire qui puisse te compromettre définitivement, et puis nous savons la vérité. Nous sommes juste amis.
– On devrait y aller ! s’exclama tout à coup Animia.
Nous prîmes l’appareil avec lequel elle m’avait emmené chez l’Assorien. Animia conduisait tandis que moi, je regardais en bas toujours aussi fasciné par les toits des maisons. J’aurais voulu continuer à observer le spectacle qui défilait sous mes yeux, mais nous arrivâmes bien vite.
Un être humanoïde rougeâtre avec deux cornes tombantes se présenta :
– Je me nomme Isbel, j’étais venu voir si monsieur Gastorien était là.
– C’est moi ! répondis-je.
Isbel parut très gêné de savoir que c’était moi. Évidemment, c’est un peu ridicule de dire à quelqu’un que tu viens pour voir s’il est là et que tu ne reconnais même pas la personne. Je fus conduis à ma salle, Animia me suivait de loin. Isbel m'indiqua une pièce et j'y entrai. On m’accueillit par un concert de bruits. En un instant, j’essayai de devenir ce que je n'étais pas, c'est-à-dire une personne qui a l’habitude de parler devant des gens inconnus, une personne qui maîtrise l’art du discours, une personne qui se sent à l’aise avec des étrangers.
– Silence !!! proclamai-je avec force pour rétablir le calme.
J’accompagnai ma voix avec un geste d’apaisement. Les bruits se turent, et je vis déjà des gens qui se levaient pour poser des questions. Mais je fus plus rapide et annonçai clairement dans le bidule qui ressemblait à un micro :
– Je vous ai invité à venir pour que vous posiez toutes vos questions maintenant et pour qu’ensuite, je passe le reste de mon séjour sans que des journalistes me dérangent. Je désire être tranquille et je n’ai pas envie d’être poursuivi par les médias. Assouvissez votre curiosité maintenant, car après je ne veux plus que l’on me pose une seule question.
Avais-je été suffisamment clair ? En tout cas, je l’espérais ! Quelqu’un se leva et prit la parole :
– Cokx du magazine « Des Stars », pouvez-vous nous donner une explication sur une de vos déclarations « fiancé à l’essai » ?
– Il me semble que tout était dans le journal à qui j’ai dit cela ! En bref, il me faut un accord définitif des parents avant d’annoncer que je suis vraiment fiancé.
Et puis les questions défilèrent à un rythme étourdissant, et je fus submergé. Plus d’une fois je faillis dire des bêtises, mais heureusement Animia veillait et le pire put être évité. Finalement la conférence se termina et tout le monde sortit bruyamment. Animia et moi nous nous dirigeâmes vers l’endroit où notre appareil était garé. Je voulus qu’Animia marche plus vite car j’étais pressé de quitter les lieux, aussi attrapai-je sa main et allongeai le pas, la forçant à accélérer son allure. Comme nous arrivions à l’appareil, je fis un grand sourire, et c’est à ce moment là qu’il y eut un flash et un bruit d’appareil photo. Je lâchai la main d’Animia, et j’allais courir après le photographe quand ma correspondante m’arrêta :
– Laisse donc Marc ! De toute manière, cela n’a plus d’importance maintenant.
– Oui, dis-je tout haut alors que je pensais en mon for intérieur que cela pouvait avoir de l’importance, surtout que les gens d’ici avaient une mentalité démodée... On allait bientôt entrer dans le deuxième millénaire tout de même !
– Tu sais quoi Grimfilk ?
– Je ne sais rien !
– Nous venons de nous fiancer officiellement, c’est ce que signifie se tenir la main sur Zywak, c’est même un signe que le mariage est pour bientôt.
– Hein ? Je pensais bien que cela pouvait être plus important que ça en avait l’air, mais à ce point !
– Ce n’est quand même pas bien grave, mes parents voulaient déjà l’annoncer officiellement à un journal, ils avaient décidé de le faire depuis hier soir.
– Crois-tu qu’ils vont nous obliger à aller jusqu’au mariage ? Pourtant nous n’avons pas l’âge, nous sommes beaucoup trop jeunes !
– Je pense qu’ils nous feront rompre à ton départ, mais s’ils le désiraient, ils pourraient nous ordonner de nous marier, car ton histoire des âges c’est peut-être vrai sur Terre, mais pas sur Zywak.
– Eh bien !
– Je suis quasiment sûre qu’ils nous feront rompre, cela paraît évident ! Si nous allions faire les courses maintenant, à moins que tu n’aies faim ?
– Non, non, je n’ai pas envie de manger. Go ! Direction les magasins ! A propos, que désires-tu acheter ?
– Des vêtements pour le bal des anciens élèves qui a lieu ce soir, tu te rappelles ?
Je soupirai, je n’aimais pas spécialement les courses, et puis cela m’énervait d’avoir à suivre cet emploi du temps.
Le lendemain, je me levai et choisis une des plus belles tenues de mon placard : autant bien présenter devant les journalistes ! Je descendis et pénétrai dans la cuisine, personne n’était encore là ou tout le monde était déjà parti ! Je m’assis et attendis. Bientôt des pas se firent entendre et Animia, suivie de ses parents, entra. Ses parents parurent surpris de me voir là, je les saluai. Nous mangeâmes en silence, aspirant les liquides contenus dans les tuyaux. Les parents d’Animia me semblèrent de nouveau fâchés contre moi, la paix avait été de courte durée! Je ne voyais pas le motif de leur mécontentement… Je me souvins alors de la visite d’Animia et présumai que ses parents l’avaient vue sortant de ma chambre. Si c’était ça, je pensais mal pouvoir arranger la situation... et moi qui croyais que je n’aurais plus d’ennuis avec ses parents ! Ils s’en allèrent sans prononcer un mot, l’affaire serait sûrement réglée une autre fois. Quand ils furent partis, je demandai à Animia qui avait eu les yeux baissés pendant tout le petit déjeuner :
– Qu’est-ce que tes parents ont ?
– Marc, tu avais raison pour hier soir, c’était imprudent de venir, c’était même stupide et inconscient.
– Alors, ils t’ont vue ?
– Ils croient que je suis perdue, que ma réputation est fichue, que je suis compromise et tout le tralala !
– Aux yeux de tes parents, tu as fait quelque chose qu’ils considèrent indécent comme ils disent.
Je souris intérieurement en le disant et en pensant à « compromise », je me dis que cela faisait vraiment ringard, encore un peu et je me serai cru au dix-neuvième siècle.
– Évidemment, je leur ai crié mon innocence, expliqua Animia.
– Mais ils ne te croient pas ! Écoute Animia, ne t’inquiète pas, tes parents ne vont rien faire qui puisse te compromettre définitivement, et puis nous savons la vérité. Nous sommes juste amis.
– On devrait y aller ! s’exclama tout à coup Animia.
Nous prîmes l’appareil avec lequel elle m’avait emmené chez l’Assorien. Animia conduisait tandis que moi, je regardais en bas toujours aussi fasciné par les toits des maisons. J’aurais voulu continuer à observer le spectacle qui défilait sous mes yeux, mais nous arrivâmes bien vite.
Un être humanoïde rougeâtre avec deux cornes tombantes se présenta :
– Je me nomme Isbel, j’étais venu voir si monsieur Gastorien était là.
– C’est moi ! répondis-je.
Isbel parut très gêné de savoir que c’était moi. Évidemment, c’est un peu ridicule de dire à quelqu’un que tu viens pour voir s’il est là et que tu ne reconnais même pas la personne. Je fus conduis à ma salle, Animia me suivait de loin. Isbel m'indiqua une pièce et j'y entrai. On m’accueillit par un concert de bruits. En un instant, j’essayai de devenir ce que je n'étais pas, c'est-à-dire une personne qui a l’habitude de parler devant des gens inconnus, une personne qui maîtrise l’art du discours, une personne qui se sent à l’aise avec des étrangers.
– Silence !!! proclamai-je avec force pour rétablir le calme.
J’accompagnai ma voix avec un geste d’apaisement. Les bruits se turent, et je vis déjà des gens qui se levaient pour poser des questions. Mais je fus plus rapide et annonçai clairement dans le bidule qui ressemblait à un micro :
– Je vous ai invité à venir pour que vous posiez toutes vos questions maintenant et pour qu’ensuite, je passe le reste de mon séjour sans que des journalistes me dérangent. Je désire être tranquille et je n’ai pas envie d’être poursuivi par les médias. Assouvissez votre curiosité maintenant, car après je ne veux plus que l’on me pose une seule question.
Avais-je été suffisamment clair ? En tout cas, je l’espérais ! Quelqu’un se leva et prit la parole :
– Cokx du magazine « Des Stars », pouvez-vous nous donner une explication sur une de vos déclarations « fiancé à l’essai » ?
– Il me semble que tout était dans le journal à qui j’ai dit cela ! En bref, il me faut un accord définitif des parents avant d’annoncer que je suis vraiment fiancé.
Et puis les questions défilèrent à un rythme étourdissant, et je fus submergé. Plus d’une fois je faillis dire des bêtises, mais heureusement Animia veillait et le pire put être évité. Finalement la conférence se termina et tout le monde sortit bruyamment. Animia et moi nous nous dirigeâmes vers l’endroit où notre appareil était garé. Je voulus qu’Animia marche plus vite car j’étais pressé de quitter les lieux, aussi attrapai-je sa main et allongeai le pas, la forçant à accélérer son allure. Comme nous arrivions à l’appareil, je fis un grand sourire, et c’est à ce moment là qu’il y eut un flash et un bruit d’appareil photo. Je lâchai la main d’Animia, et j’allais courir après le photographe quand ma correspondante m’arrêta :
– Laisse donc Marc ! De toute manière, cela n’a plus d’importance maintenant.
– Oui, dis-je tout haut alors que je pensais en mon for intérieur que cela pouvait avoir de l’importance, surtout que les gens d’ici avaient une mentalité démodée... On allait bientôt entrer dans le deuxième millénaire tout de même !
– Tu sais quoi Grimfilk ?
– Je ne sais rien !
– Nous venons de nous fiancer officiellement, c’est ce que signifie se tenir la main sur Zywak, c’est même un signe que le mariage est pour bientôt.
– Hein ? Je pensais bien que cela pouvait être plus important que ça en avait l’air, mais à ce point !
– Ce n’est quand même pas bien grave, mes parents voulaient déjà l’annoncer officiellement à un journal, ils avaient décidé de le faire depuis hier soir.
– Crois-tu qu’ils vont nous obliger à aller jusqu’au mariage ? Pourtant nous n’avons pas l’âge, nous sommes beaucoup trop jeunes !
– Je pense qu’ils nous feront rompre à ton départ, mais s’ils le désiraient, ils pourraient nous ordonner de nous marier, car ton histoire des âges c’est peut-être vrai sur Terre, mais pas sur Zywak.
– Eh bien !
– Je suis quasiment sûre qu’ils nous feront rompre, cela paraît évident ! Si nous allions faire les courses maintenant, à moins que tu n’aies faim ?
– Non, non, je n’ai pas envie de manger. Go ! Direction les magasins ! A propos, que désires-tu acheter ?
– Des vêtements pour le bal des anciens élèves qui a lieu ce soir, tu te rappelles ?
Je soupirai, je n’aimais pas spécialement les courses, et puis cela m’énervait d’avoir à suivre cet emploi du temps.
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