mercredi 30 septembre 2009

Marc et Animia - Episode 12

DRING ! Je bondis du lit, et je faillis faire sortir la fenêtre de ses gonds tellement j’étais pressé de l’ouvrir, je découvris avec soulagement et plaisir une lettre d’Animia :
Cher Marc,
Mes parents m’ont accablé de questions : Qui m’avait protégé ? Où étais-je passé ? Si je n’avais pas fait de bêtises et j’en passe... J’ai dû leur mentir, enfin à moitié, mon correspondant Mungien m’avait accueilli chez lui dans son habitation et c’était gentiment occupé de moi (ce qui est vrai !) Mes parents ont donc exigé que j’ajoute leur lettre de remerciements à ma lettre habituelle, je te l’ai traduite mais ce n’était pas de gaieté de cœur car je la trouve passablement ridicule. Au fait je vais bien et j’espère que toi aussi tu es en pleine forme. Les affreux Hantomiens sont en prison.
Affectueusement Animia

P.S. : Tu n’as qu’a recopier la courte phrase qui est en Zywakien que j’ai joint à la lettre. ( Regarde derrière !) La phrase veut dire : « Ce n’était rien, votre fille Animia est charmante, il n’y a pas eu de problèmes. »

Cher monsieur,
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour le logis et la protection que vous avez accordé à notre fille. Nous espérons sincèrement qu’elle ne vous a pas trop dérangé et que vous avez été un homme d’honneur. Nous sommes aussi conscients que vous avez été très généreux à l’égard de Animia et que nous vous sommes redevables.
Nos salutations distinguées.

J’écrivis aussitôt à Animia :
Chère Animia,
Bonjour ! Ou plutôt Ashro (comme en Zywakien). Je suis étonné par la lettre de tes parents et surtout qu’ils me remercient moi et pas mes parents. Pourrais-tu m’expliquer ce mystère ? Je suis content que tu sois rentrée chez-toi sans problèmes. Si cela ne te dérange pas, ça me ferait plaisir que tu répondes à cette série de questions :
1/ Pourquoi n’écris-tu pas des lettres plus longues ?
2/ Comment les Hantomiens se sont-ils fait attraper ?
3/ Pourquoi as-tu emporté ma chemise bleue et un de mes jeans ?
Sur ce, à la prochaine,
Marc

P.S. : je répondrai plus tard à tes parents. Que signifie leur "homme d’honneur", tu as peut-être mal traduit ?

Je ne voulais pas recopier la phrase qu’elle m’avait envoyée car je la trouvais trop courte et puis ce qu’elle disait ne me plaisait pas. Je songeai de nouveau à la disparition de mes affaires, pourquoi Animia les avaient-elles emmenées ? Effectivement, en voulant m’habiller, je m’étais aperçu qu’il me manquait des vêtements et j’avais pensé à Animia… mais après tout ce n’était peut-être même pas elle !

mardi 29 septembre 2009

Zarzibele

Cela faisait longtemps... mais j'ai découvert un nouveau mot dans le dictionnaire des mots inventés. Certifié présent dans aucun autre dictionnaire.
Je suis d'ailleurs zarzibele aujourd'hui. :)

ZARZIBELE (nom féminin) : humeur particulièrement joyeuse




lundi 28 septembre 2009

Ami & Ennemi

Nous sommes notre meilleur ami
et notre pire ennemi à la fois.



vendredi 25 septembre 2009

Silence





Je voudrais écrire un silence,
Mais les mots sont bruyants,
Je voudrais te dire à quoi je pense,
Mais je suis en plein tourments.
Dans mon esprit règne le chaos,
Et je ne peux ordonner les mots.
Alors mes doigts s'arrêtent,
Les phrases restent dans ma tête.

Cécile

jeudi 24 septembre 2009

Marc et Animia - Episode 11

Je dormais comme un bienheureux quand quelqu’un me secoua, je m’ébrouai et allumai ma lampe, je vis que Animia était assise sur le bord de mon lit, elle paraissait effrayée, j’allais lui demander pourquoi elle m’avait réveillé quand le grondement d’un orage se fit entendre. Animia sursauta, c’est alors que je compris pourquoi elle semblait apeurée.
– Marc, qu’est-ce que c’est que ces bruits ?
– Tu ne le sais pas ? C’est l’orage qui gronde.
– C’est quoi l’orage ?
– Il n’y a pas d’orages sur Zymachin ?
– Zywak ! Non.
– Je suis ébahi, l’orage c’est euh ! Je ne suis pas très sûr de la définition... euh... c’est un truc atmosphérique qui est accompagné par le tonnerre, la pluie, les éclairs...
– Ce n’est pas dangereux ?
– Pas vraiment.
– Hein ! Tu veux dire que...
– Écoute, Animia, je suis fatigué, on parlera plus tard, je te rappelle que je bosse demain.
– Pardon de t’avoir dérangé... mais ça m’inquiète.
– L’orage s’est arrêté j’ai l’impression, alors tu peux dormir sur tes deux oreilles.
J’éteignis la lampe, Animia se leva et puis mes paupières se fermèrent et ce fut le gouffre.

DRING ! DRING ! Je me levai, m’habillai et je sortis pour petit déjeuner. A table, tout le monde parlait encore de l’évanouissement de Mme Fores et de ses divagations. Quand on me demanda mon avis, je répondis qu’elle devait avoir eu probablement des visions. Et puis il y eut les cours que j’écoutai tout en me demandant quand le soir arriverait.
Après le dîner, je pus enfin aller dans ma chambre, je repensais alors à l’intermède de la nuit d’avant : Avais-je rêvé ? Animia m’accueillit avec plaisir et me dit :
– Je suis désolée de t’avoir ennuyé la nuit dernière mais j’avais peur de ce bruit que je ne connaissais pas. Est-ce que tu m'as apporté à manger ?
J’acquiesçai en lui tendant le mouchoir. Nous parlâmes peu parce que j’étais fatigué.

A partir de ce moment, les jours passèrent à toute vitesse, j’affectionnais beau-coup les soirées, Animia et moi discutions de tout et de rien. Elle me raconta des tas de choses passionnantes, je me crus obligé d’en faire autant, nous rîmes ensemble de certaines de nos histoires. Nous nous amusâmes à arranger le grenier, nous le transformâmes en un endroit agréable pour qu’Animia soit confortablement installé. Nous enlevâmes la poussière d’une douzaine de vieux meubles dont la plupart étaient rongés par les vers. C’est Animia qui fit le plus gros car elle avait le temps de le faire pendant la journée pendant que je tentais de comprendre ce que disais mon professeur de français ou celle d'un autre professeur dont la voix dominait difficilement le bruit de la classe. Nous devînmes de véritables amis, je lui décrivis le coin où j’habitais avant de devoir aller au lycée, Animia m’avoua qu’elle n’appréciait pas l’endroit où elle vivait et le sujet fut clos.
Le mardi se passa fort bien et j’eus même des bonnes notes, je pensais moins à Animia, car je m’inquiétais moins pour elle, le grenier était aménagé confortablement et elle était relativement en sécurité. Je me sentais enfin heureux, j’avais de la compagnie, mes résultats scolaires s’amélioraient... Malheureusement mon bonheur fut de courte durée car en rentrant dans ma chambre le soir, je trouvai Animia à la fenêtre regardant le ciel où se trouvait un engin spatial qui s’approchait de plus en plus. Animia se tourna vers moi :
– Marc, j’ai passé quelques jours très agréables ici, mais il est maintenant l’heure de mon départ, mon robot vient me chercher, alors au revoir.
– Au revoir !? Animia, on continue à s’écrire ? dis-je un peu inquiet.
Elle n’eut pas le temps de me répondre, car un jet de lumière venant de l’engin l’aspira.

mercredi 23 septembre 2009

Marc et Animia - Episode 10

– Dès que j’aurai obtenu la réponse à deux questions. Comment sont les Mungiens ?
– Leur peau est verte rayée de noir ou le contraire si tu préfères, leurs doigts sont de longues griffes recourbées au bout et dures mais elles peuvent se plier comme des doigts normaux, leurs pieds n’ont pas de doigt, et leurs cheveux poussent relativement vite donc ils les portent souvent longs. Je trouve qu’ils ressemblent quand même pas mal aux terriens : une peau de couleur différente et quelques ajouts et voilà un Mungien !
– J’ai l’impression que les Zywakiens ressemblent plus aux terriens.
– J’ai dit à mes parents que je correspondais avec un Mungien parce que physiquement et intellectuellement ils sont proches, je ne pouvais tout de même pas raconter à mes parents que j’écrivais à un Zywakien car ils n’auraient pas voulu puisque cela ne m’aurait rien apporté mais correspondre avec ‘un Mungien’ normalement cela me permet d’améliorer mes connaissances.
– D’accord, ma deuxième question est : comment se déplacent les Zywakiens ?
– Nous nous déplaçons d’un endroit à l’autre avec des navettes normales et d’une planète à l’autre avec des navettes spatiales ou de petites fusées, je n’en vois pas d’autres, mais je dois en oublier.
Nous discutâmes encore longuement puis, je dus aller travailler.
Je finissais tout juste mon dernier exercice de math quand la cloche sonna, je sursautai.
– Animia, tu n’avais pas faim cet après-midi ? m’écriai-je.
– Si, mais pendant que tu travaillais j’ai mangé le truc étrange qu’il y avait dans ton mouchoir.
– Cela me rassure, j’ai cru un moment que tu n’avais pas mangé.
–Si, si, ne t’en fais pas.
Je me dirigeai vers la porte quand Animia m’interpella.
– Marc, tu ne veux pas ton mouchoir pour me ramener de la nourriture, car tu vas bien dîner, n’est-ce pas ?
– Excuse-moi, j’avais complètement oublié. Au fait, ce serait mieux que tu retournes dans le grenier.
Elle acquiesça, et je descendis.

Quand je remontai une heure plus tard, prêt à me coucher, je trouvai Animia vêtue de mes affaires, elle flottait dedans.
– Je t’ai emprunté cette chemise et ce pantalon pour pouvoir dormir, tu n’aurais pas une couverture à me passer pour que j’aille dormir sur un matelas ?
– Je vais te passer le couvre-lit, mais si tu veux, tu peux prendre le lit, je prendrais le vieux matelas, proposai-je par pure gentillesse.
– Non merci, je serai plus en sécurité dans le grenier.
Elle alla s’allonger et je la recouvris.
– Je te souhaite une bonne nuit, Animia, dis-je avant de me coucher moi aussi.
Avant de sombrer dans un sommeil profond, j’ai pensé qu’Animia était plutôt sympa et en qu’en plus elle était jolie dans son genre.

mardi 22 septembre 2009

De l'originalité

Des idées me taraudent, des pensées me torturent. L’envie de créer me démange et me dérange. Écrire, oui, écrire pour le plaisir, écrire par désir de s’exprimer. Mais toujours des angoisses et des questions me retiennent. L’idée est là, belle et pure, mais sera-t-elle suffisamment originale pour enchanter les lecteurs ? L’envie de lire des choses originales est bien un mal de notre temps.
Les hommes du Moyen Âge reprenaient sans scrupule les textes des Anciens, les imitaient, ont-ils juste produit de pâles copies ? Je ne le pense pas. Aujourd’hui, les gens rêvent sans cesse de nouveautés.

Le premier problème est que chacun, suivant son bagage culturel, ses connaissances ne sait pas les mêmes choses, et peut-être une originalité pour l’un et une banalité pour l’autre. Le second problème est qu’au fond une même idée originale peut naître chez deux individus très différents à la même période.

Ce qui m'amuse dans ce petit discours que je viens de faire sur l’originalité, c’est de penser qu’il a sans doute été déjà écrit. Combien d’idées ont été tuées dans l’œuf par un « c’est cliché », par un « ça déjà été fait » ? Ce n’est pas parce que l’idée première est semblable a une autre qu’elle ne sera au final qu’une copie carbone, car là n’est pas l’essentiel. Varier sur un même thème est difficile et, de toute façon, je crois que même l’idée la plus originale du monde a déjà été pensé par quelqu’un quelque part à un moment quelconque…

lundi 21 septembre 2009

Jugement



Il ne faudrait jamais juger les actes des gens
sans connaître leurs intentions.



vendredi 18 septembre 2009

Funambule




Danse sur un fil
Va le cœur léger
Sans battre un cil
Tu ne vas pas tomber.

Envole-toi ma fille,
Et va sans regret
Il n'y a pas de fil
Et pas de filet.

La vie est un songe
Qu'il faut traverser
Crois-donc au mensonge,
Il faut avancer.



jeudi 17 septembre 2009

Marc et Animia - Episode 9

J’allai voir ma correspondante que je découvris... endormie. Je ne pus m’empêcher de m’exclamer :
– Ça alors !!!
Le bruit réveilla Animia qui chuchota :
– J’ai faim.
Pour plaisanter je lui demandai :
– Et tu n’aurais pas sommeil non plus ?
– Non ça va, répondit-elle avec beaucoup de sérieux.
Voyant qu’elle ne plaisantait pas, je lui expliquai mon étonnement :
– Chaque fois que je te laisse, tu t’endors, comment cela se fait-il ?
Alors, elle se mit à rire, Animia n’avait ni un de ces rires niais, ni ces rires faux, ni ces rires cristallins. Son rire était mélodieux, on aurait dit un morceau de musique, il avait des sonorités étranges, mais belles...
Zywakienne ou pas Animia voulait être écouté or je n’avais prêté la moindre attention à ses propos car je pensais aux différents rires, aussi elle me lança :
– Dis Marc, tu m’écoutes ?
(Typiquement féminin !)
Je hochai plusieurs fois la tête ce qui ne la convainquit pas le moins du monde.
– Es-tu capable de répéter mes explications ? me pria Animia avec un sourire narquois.
– Pour être franc, je pensais à d’autre chose.
– Alors on pose une question et on n’écoute pas la réponse ? Ce n’est pas grave, je vais t'expliquer de nouveau : bien que sur Zywak une journée fasse 24 heures, elle n’est pas coupée en deux, un jour 12h et une nuit 12h, comme vous ; chez nous la nuit dure 15h, nous dormons donc plus, mais en fait c’est surtout que le voyage Zywak/Terre m’a fatigué. Sans oublier que je dormais mal et peu ces derniers temps à cause des Hantomiens en liberté.
– Je comprends mieux maintenant !
– Dis-moi, Marc, comment va-t-on s’occuper ? Tu es libre de rester ici car c’est ton mercredi après-midi, n’est-ce pas ?
J’eus un moment d’hésitation, je ne voyais pas vraiment ce que l’on pouvait faire, puis une idée germa dans mon esprit :
– Pourquoi ne parlerions nous pas de nos planètes respectives ?
Un sourire illumina son visage.
– Oh, Marc ! Quelle bonne idée, je n’osai pas te le demander. C’est quoi les francs ? C’est vrai que les terriens se déplacent en train ? D’ailleurs, qu’est ce qu’il y a comme autres moyens de transport ? Tu apprends quoi au lycée ? Et la nourriture...
– ...Désolé de t’interrompre, mais si tu veux des réponses, il faut me laisser parler et puis moi aussi j’aimerais poser des questions. Les francs, c'est une monnaie, effectivement on se déplace en train, mais on peut également prendre l’avion, la voiture, le bateau, la moto etc... Ici on apprend des tas de choses : maths, histoire, géographie, français, différentes langues, sciences et vie de la terre, sciences physiques et puis il y a d’autres options. On mange énormément de choses : viande, légumes... ça prendrait trop longtemps de tout te dire.
– Quels sont les prénoms que les te...
– ...Eh ! C’est à moi de...
– Oh, Marc s’il te plaît, juste celle-là en plus.

mercredi 16 septembre 2009

Marc et Animia - Episode 8

Je voulus me lever, comme mes camarades, mais je sentis quelque chose glisser de mes genoux. Je me rassis et rabattis vivement les quatre coins de mon mouchoir. Je me mis debout et sortis, tout le monde cherchait à découvrir la provenance des hurlements. Pour moi, aucun doute, cela venait de ma chambre. Je repoussai ma porte pour découvrir avec stupéfaction la dame à la robe fleurie qui gisait à terre et agenouillée à côté d’elle se trouvait Animia qui visiblement ne savait que faire.
– Animia, que s’est-il donc passé ?
– Je ne sais pas, je ne l’ai même pas touché…bredouilla-t-elle.
– Raconte depuis le début et vite avant que les autres n’arrivent.
– Je me suis endormie sur ton lit, aussi, quand la dame est entrée, je ne l’ai pas entendue. Celle-ci s’est approchée du lit, et c’est alors qu’elle m’a vue. Elle s’est mise à crier et puis, je me suis levée pour tenter de la calmer, et elle s’est époumonée encore plus fort. Et plus je m’approchais, plus elle reculait et elle a fini par s’évanouir.
– C’est raté pour la discrétion ! Cache-toi vite dans le grenier, au fond, derrière les matelas moisis, allez dépêche-toi, j’entends des bruits de pas.
Elle s’y glissa précipitamment, et juste à ce moment, mes camarades entrèrent, suivis par l’infirmière, un des surveillants et par la... directrice elle-même. Elle perça le brouhaha en haussant sa voix pointue :
– Qui a découvert la concierge ?
Comme munis d’un aimant les regards de mes camarades se dirigèrent vers moi, et en même temps les sons moururent sur leurs lèvres. Aussi dans le silence le plus complet, annonçai-je :
– C’est moi madame.
A sa demande, je lui racontai que je l’avais découverte comme ça étendue sur le plancher, mais la directrice, suspicieuse m’interrogea encore : comment avais-je eu l’idée de regarder dans ma chambre ? Cela me déconcerta un peu et je ne sus que dire.
– Et bien, M. Spenser, nous attendons votre réponse, déclara la directrice.
– Euh... voilà... euh... il m’a semblé que le... bruit venait de là.
Bizarrement la directrice parut être satisfaite, alors elle s’inquiéta du devenir de Mme Fores, la concierge :
– Alors elle revient à elle?
– Oui, Mme la directrice, elle revient doucement à elle, répondit timidement l’infirmière.
Mme Fores effectivement se relevait. Dès qu’elle fut sur ses deux pieds, elle s’écria :
– La... la chose, là sur le lit, la chose était transparente et bizarre, là... là sur le lit, elle s’approchait de moi, la... la chose, là...
Elle fut interrompue par l’infirmière :
– Calmez-vous Mme Fores, vous avez certainement eu une vision, vous êtes en sécurité et vous allez vous reposer.
– Mais... mais, je vous assure, la chose, elle me voulait du mal, c’est évident, ses yeux flamboyaient et brillaient d’une façon inquiétante.
– Tranquillisez-vous, vous êtes en sécurité, répéta l'infirmière à plusieurs reprises.
– Je ne reviendrais plus jamais dans cette chambre, vous m’entendez ? annonça Mme Fores et elle quitta la pièce, suivie de l’infirmière. Sur leur passage tous s’écartèrent. De nouveau des bavardages se firent entendre, la directrice et le surveillant nous firent tous sortir et tout le monde se dispersa. Quand le bruit de leur pas ne se fit plus entendre, je respirai enfin librement, le secret était sauvé.

mardi 15 septembre 2009

Il était une fois - La couverture !

Vous pensiez que j'avais oublié le livre Il était une fois... ? Eh bien, pas du tout, mais différents évènements m'ont amené à repousser le projet.
La mise en page du roman Il était une fois... que vous avez pu (et pouvez toujours) lire sur ce blog, est pourtant bel et bien en cours. En attendant, voilà un aperçu de la couverture :


lundi 14 septembre 2009

Attente



L'attente n'est pas un temps inutile.

vendredi 11 septembre 2009

La rose





Éphémère fragile, sur une branche tu trônes, la rose,
Altière comme une reine, ou simple paysanne,
De ton parfum, tous les cœurs tu gagnes.
Seul le vent soulèves tes jupons, s'il l'ose.

Délicate, enchanteresse, telle est la rose d'une saison,
Puis, un à un sur le sol tes pétales s'en vont.
Brève jeunesse ! Ta beauté est arrachée,
Tes vives couleurs, ton précieux parfum enlevés.

Univers futile, sur ta branche tu restes, la fleur,
Qui rose, blanche, bleue ou bien couleur sang
Se voit flétrie ; tes pétales froissés en pleurs,
Mais rose, sèche tes larmes, tu renaîtras au printemps.

jeudi 10 septembre 2009

Marc et Animia - Episode 7

– Pour le moment, tu va aller dans le débarras à côté pendant que moi je vais en cours ; d’ailleurs ça tombe bien c'est mercredi donc je ne travaille que le matin, ainsi nous pourrons parler cet après-midi des problèmes qui vont se poser. Cache-toi là derrière cette porte.
Je lui désignai la porte qui ouvrait sur le débarras.
– Ne fais surtout pas de bruit, conseillai-je à Animia, avant de partir pour mes cours.
Je fus si distrait pendant les cours, qu’un professeur me donna un devoir en plus à faire. C’est avec soulagement que je vis arriver la fin des cours, je remontai alors quatre à quatre l’escalier pour rejoindre ma chambre, sachant que dans une demi-heure, la cloche du repas de midi sonnerai. Je préférais revoir Animia avant, il faudrait trouver un moyen de la nourrir.
J’entrai dans ma chambre et ouvris la porte du grenier en disant :
– C’est moi, Marc !
Seul le silence me répondit, je m’avançais de quelques pas et vis ma correspondante endormie sur un vieux matelas. Cette fois, je pus constater de nouvelles différences entre les habitants de la Terre et ceux de Zywak : Animia avait deux bosses à la place des épaules, ses pieds nus étaient pointus comme des V, ses mains n’avaient que quatre doigts…mon examen s’arrêta là car les paupières de la Zywakienne se soulevèrent et apparurent deux yeux bleus qui virèrent au noir, puis passèrent au vert avant de retourner au noir. Encore une particularité qui différenciait terriens et Zywakien.
– Marc, murmura-t-elle.
– Comment vas-tu rentrer chez-toi ? demandais-je.
(C’était une question qui m’avait tournée dans la tête toute la matinée.)
– Mon robot viendra me rechercher quand les Hantomiens seront emprisonnés de nouveau.
– Comment le saura-t-il ?
– R.Obbots a été programmé pour ça.
– Mais comment a-t-il pu repartir d’ici ?
– R.Obbots est un robot fusée qui …
Je me demandai comment elle-même était arrivée ici, par quel moyen de transport quoi ! Elle ne s’était quand même pas accrochée au cou du robot... c’était absurde comme idée ! Je me décidai alors à poser la question à Animia.
– Je me…
Mon interruption fut elle-même coupée.
– Une navette de secours désintégrable qui peut…
– Eh ! Mais…
– Être fixé sur le robot et...
– Mais enfin… m’écriais-je.
Pour me faire taire, elle mis sa main sur ma bouche, et je fus réduis au silence. Je dus la laisser finir son explication :
– Et qui se détruit automatiquement en deux minutes à peine.
Enfin je pus assouvir ma curiosité :
– Comment as-tu su ce que j'allais demander tout à l’heure, serais-tu télépathe ?
– Non, les Inopiens le sont, mais ils sont heureusement les seuls dans l’alliance. J’ai simplement deviné ta question, elle paraissait évidente.
– Cela me rassure, je n’aurais pas aimé qu’on lise dans mon esprit comme dans un livre.
– Ses histoires n’arrivent que dans les bouquins de science-fiction, dit-elle avec beaucoup de sérieux.
Je me mis à rire, c’était comique, surtout dans la situation présente, en plus elle venait juste de dire que des gens pareils existaient. Animia esquissa un sourire. Passé mon accès d’hilarité, je parlai :
– Résumons-nous : ton robot reviendra te chercher au bout d’une période indéterminée. Tu peux vivre et te cacher dans le grenier, mais il reste le problème du ravitaillement.
– Je mangerai ce qu’il y aura, et tu pourras glisser de la nourriture sur un mouchoir posé sur tes genoux.
J’acquiesçai à son ingénieuse idée, tout en pensant que ce ne serait guère pratique. Juste à ce moment la cloche de midi sonna. Je pris un large mouchoir et partis après avoir conseillé ceci à Animia :
– Ne fais surtout pas de bruit !
Arrivé au réfectoire, je m’installai parmi mes camarades. L’un d’eux se moqua :
– Eh ! Marc mange beaucoup, quel affamé ! On ne te voit même pas engouffrer la nourriture, voici Marc qui avale plus vite que son ombre !
A cela je ne répondis rien, il était évident que je mangeais vite puisque la moitié allait dans ma serviette.
A cet instant un hurlement retentit. J’imaginais immédiatement ma correspondante en train de crier à cause d’une quelconque bestiole qui se baladait dans le grenier, ce n’était qu’une fille après tout.

mercredi 9 septembre 2009

Marc et Animia - Episode 6

Chapitre 2 : Une surprise

Dring ! Dring ! 6h40, oh, non ! Je sortis difficilement du sommeil, j’aurais donné beaucoup pour rester au fond de mon lit bien chaud…mais pas douillet du tout. Je me mis debout et clignai des yeux mais la forme étendue sur le plancher ne disparut pas. Pour y voir plus clair, je tirai le rideau et fus attiré par l’absence de blanc sur le rebord de ma fenêtre - et moi qui commençais à y croire ! - j’ouvris la fenêtre mais il n’y avait effectivement rien, pas le moindre mot. C’est alors que retentit une plainte, je me retournai et vis une fille à la peau si blanche quelle en semblait trans-parente. Elle possédait une immense chevelure violette aux reflets bleutés. Dans sa petite main, elle tenait un papier, je me suis penché pour le prendre. Je lus à ma plus grande surprise ceci :
Monsieur Marc, correspondant d’Animia, suivant ses derniers ordres, je l’ai mis dans une navette de secours et je l’ai conduite sur Terre où je l’ai laissé. Elle est partie car des pilleurs Hantomiens étaient à sa porte.
R.Obbots

Je repliai le papier et réfléchis à toute allure. Ce papier me disait que cette jeune fille venait de Zywak et que c’était ma correspondante. Tout à coup, elle ouvrit ses yeux, ils étaient noirs comme du charbon.
– Ashro ! prononça-t-elle.
– Pourquoi es-tu ici ? demandais-je sans répondre à son bonjour.
Elle sortit de la poche de sa tenue deux minuscules appareils, elle en accrocha dans son oreille et fixa l’autre à mon oreille.
– Je ne connais pas la sonorité du français et puis de toute façon, tu ne comprends pas le Zywakien, aussi je nous ai mis des traducteurs pour que nous puissions nous comprendre, m’expliqua Animia d’une voix mélodieuse qui m’enchanta.
Je ne dis mot.
– Marc, je ne savais vraiment pas quoi faire, j’ai paniqué et me voilà.
– Ce n’est pas grave, le problème c’est que nous sommes dans un lycée et que tu ne peux sortir, car tu ne ressembles pas suffisamment aux terriens.
– Marc, qu’allons nous faire ?

mardi 8 septembre 2009

Le point départ de l'écriture

Construire un plan et développer à partir de ce plan.
- soit on suit le plan
- soit on écrit dans le désordre

Partir d'une idée et la développer.
- soit l'idée engendre une conséquence qui elle-même entraîne une autre conséquence
- soit l'idée amène d'autres idées

On peut écrire dans le désordre pour reconstruire ensuite un tout cohérent ou bien écrire l'histoire de manière chronologique (ce qui n'empêche pas de changer ensuite l'ordre et de faire des sauts dans le temps, si besoin il y a)

lundi 7 septembre 2009

Instinct


Il ne faut pas se laisser guider par sa peur,
mais suivre son instinct de conservation.


vendredi 4 septembre 2009

Mélancolie





Tristesse, tu es arrivée,
Une belle soirée d’été.
Et sur tous les visages,
Quel que soient les âges,
Mélancolie est apparue.
Pourquoi ? Personne ne sut...
C’était la tristesse d’un soir,
Après une matinée d’espoir.
Mélancolie, soupir d’une vie,
Tu t’ajoutes à la nostalgie.

jeudi 3 septembre 2009

Marc et Animia - Episode 5

En retour j’écrivis une lettre brève, car je ne m’étais pas réveillé assez tôt. Désormais, je mettrai mon réveil plus tôt, toutefois dans mon message, j’essayais de la tranquilliser :

Chère Animia,
Ne t’inquiète donc pas, il n’y a pas de raison que ces Hantomiens entrent chez toi et puis tes parents vont bientôt revenir. J’espère en tout cas qu’il ne t’arrivera rien et que ces Hantomiens seront rattrapés et de nouveau emprisonnés. Je suis désolé de ne pouvoir (une fois de plus) t’écrire une longue lettre, mais l’heure tourne et je ne veux pas arriver en retard.

Ton ami qui pense à toi et te souhaite du courage.

Pendant la journée, je découvris d’autres professeurs : en français Mimlur, en allemand Selbuido, en latin Galbinois et en biologie Ghuissourbi. Tout était gris et cela me minait le moral. On me reprocha mon inattention, évidemment, je pensais à Animia, n’allait-il pas lui arriver quelque chose ?
Le soir avant d’aller dormir, j’allai vers la fenêtre et je l’ouvris : dehors, la lune en forme de D, entourée d’un halo jaune tirant sur le vert à cause du ciel bleu nuit était là, resplendissante sur la voûte formée par les étoiles. La nuit me faisait penser à un rideau, taché de points de lumières, je respirai profondément et retrouvai un peu l’odeur de chez moi, la nuit à toujours une odeur de nuit. Encore faut-il croire que la nuit a un parfum. En regardant attentivement le ciel, j’eus soudain l’impression étrange qu’on me lançait un appel au secours, ce fut bref et je crus à un tour de mon imagination. Je refermai la fenêtre et m’allongeai.
Comment était-ce là haut ? Et c’est sur cette interrogation que je m’endormis, pour rêver des étoiles et des planètes qui peuplaient le ciel.

(Fin du chapitre 1)

mercredi 2 septembre 2009

Marc et Animia - Episode 4

La journée fut insupportable et d’une longueur ! Les heures s’écoulaient lentement… Nous visitâmes le lycée toujours aussi gris, en ce premier jour. Les explications que donna la directrice étaient plus complètes que celles de la dame à la robe fleurie. Le premier cours fut un cours de mathématiques, il commença quand Mme Piston notre professeur entra. Elle me déplut au premier regard, je sais bien qu’il ne faut pas juger les gens sur leur apparence mais… Elle avait un petit nez pointu, chaussé de grandes lunettes rondes. Elle parla du programme et débuta par une leçon, à laquelle je ne compris pas grand chose. Après quelques autres cours aussi ennuyeux, la journée se termina et je pus aller me coucher, je débordai de joie, hélas, la directrice me harponna dans le couloir et elle me conduisit à son bureau. Elle fut directe et entra dans le vif du sujet.
– Pourquoi donc, voulez-vous ranger le grenier ?
– C’est pour m’occuper tout en m’amusant.
– Je suis d’accord…
– Hourra ! criai-je déjà excité à l’avance par mes futures explorations.
– Ne m’interrompez pas ! Je n’ai pas terminé, je vous donne ma permission, mais à certaines conditions : d’abord, vous ne devez rien jeter ou casser, ensuite, il ne faut pas que vous fassiez de bruit ou dérangiez vos camarades, c’est d’accord ?
– Oui madame la directrice, dis-je d’un ton plus calme.
Elle me congédia et c’est avec plaisir que j’allai me coucher. Le sommeil vint immédiatement mais je dormis mal. La bouillie qu’on nous avait fait ingurgiter au dîner m’était restée sur l’estomac.
Dring ! Dring ! 7 heures…Ah ! Une lettre de ma correspondante, j’y croyais main-tenant, personne ne pouvait me jouer un tour pareil et inventer une vie sur autre planète.

Cher Marc,
Si je ne réponds pas à toutes tes questions, c’est que tout va mal et que je me sens même en danger chez moi. J’habite dans les environ de Persd, où des gens ont vu des prisonniers qui se sont évadés. Ce sont des Hantomiens, ils ont réussi à se libérer de leur prison. Ils pillent et kidnappent des gens qu’on retrouve errants dans les bois, ils sont perdus. Heureusement, ils ont tous eu plus de peur que de mal, mais je n’ai pas envie de vivre quelques jours dans les bois sans pouvoir me nourrir convenablement et puis si jamais personne ne me retrouvait, que deviendrais-je ? Je suis si angoissée que je peux à peine écrire, tout s’affole dans ma tête. En plus mes parents sont absents et je suis seule, sans personne à qui confier mes craintes. Je suis contente que tu considères que nous sommes amis et j’espère que nous serons tous deux à la hauteur de cette amitié.
Ton amie, Animia

PS : Excuse-moi de ne pas répondre à tes questions et s’il te plaît pense un peu à moi, je suis vraiment inquiète.

mardi 1 septembre 2009

De l'utilité des fiches dans l'écriture d'un roman

Au début, tout va bien, il y a peu de lignes écrites et on a le sentiment qu'il est impossible d'oublier que le héros a un frère, trois chiens et deux chats, les yeux bleus et la mauvaise habitude de répéter le mot "n'est-ce pas" dans chacune de ses phrases, seulement, d'autres personnages apparaissent, les aventures et rebondissements se multiplient et ses petits détails sont oubliés.

Voilà pourquoi créer des fiches de personnages est très utile:
Nom, prénom, date de naissance, âge, signe astrologique, poids, taille, famille, animaux, lieux d'habitations, pays dans lequel il a voyagé, expériences marquantes, traumatismes d'enfance, rapport avec ses parents, ses frères et ses soeurs, ce qu'il a appris à l'école, signes distinctifs, aspirations, rêves, activité actuelle, tics langagiers...

Tout ça doit figurer dans la fiche du personnage, cela permet de garder la cohérence du personnage sur le long terme, mais aussi de lui donner une épaisseur. Si on ne donne pas un minimum de caractéristiques à ses personnages, ceux-ci semblent interchangeables.

Certains écrivains créent même d'abord les personnages, leur passé, leur psychologie avant d'écrire le roman en lui-même.

Créer des fiches pour les lieux et les évènements qui leurs sont attachés constitue également un aide-mémoire for utile.
Par ailleurs, si vous avez inventé de toutes pièces des espèces et des races, il est également bon de leur constituer des fiches en notant leurs caractéristiques.

On peut faire ces fiches avant de commencer à écrire l'histoire, au fur et à mesure et même à postériori. Avant ou au fur et à mesure étant préférable, si l'on ne veut pas être obligé de corriger des erreurs et des contradictions.