jeudi 24 septembre 2009

Marc et Animia - Episode 11

Je dormais comme un bienheureux quand quelqu’un me secoua, je m’ébrouai et allumai ma lampe, je vis que Animia était assise sur le bord de mon lit, elle paraissait effrayée, j’allais lui demander pourquoi elle m’avait réveillé quand le grondement d’un orage se fit entendre. Animia sursauta, c’est alors que je compris pourquoi elle semblait apeurée.
– Marc, qu’est-ce que c’est que ces bruits ?
– Tu ne le sais pas ? C’est l’orage qui gronde.
– C’est quoi l’orage ?
– Il n’y a pas d’orages sur Zymachin ?
– Zywak ! Non.
– Je suis ébahi, l’orage c’est euh ! Je ne suis pas très sûr de la définition... euh... c’est un truc atmosphérique qui est accompagné par le tonnerre, la pluie, les éclairs...
– Ce n’est pas dangereux ?
– Pas vraiment.
– Hein ! Tu veux dire que...
– Écoute, Animia, je suis fatigué, on parlera plus tard, je te rappelle que je bosse demain.
– Pardon de t’avoir dérangé... mais ça m’inquiète.
– L’orage s’est arrêté j’ai l’impression, alors tu peux dormir sur tes deux oreilles.
J’éteignis la lampe, Animia se leva et puis mes paupières se fermèrent et ce fut le gouffre.

DRING ! DRING ! Je me levai, m’habillai et je sortis pour petit déjeuner. A table, tout le monde parlait encore de l’évanouissement de Mme Fores et de ses divagations. Quand on me demanda mon avis, je répondis qu’elle devait avoir eu probablement des visions. Et puis il y eut les cours que j’écoutai tout en me demandant quand le soir arriverait.
Après le dîner, je pus enfin aller dans ma chambre, je repensais alors à l’intermède de la nuit d’avant : Avais-je rêvé ? Animia m’accueillit avec plaisir et me dit :
– Je suis désolée de t’avoir ennuyé la nuit dernière mais j’avais peur de ce bruit que je ne connaissais pas. Est-ce que tu m'as apporté à manger ?
J’acquiesçai en lui tendant le mouchoir. Nous parlâmes peu parce que j’étais fatigué.

A partir de ce moment, les jours passèrent à toute vitesse, j’affectionnais beau-coup les soirées, Animia et moi discutions de tout et de rien. Elle me raconta des tas de choses passionnantes, je me crus obligé d’en faire autant, nous rîmes ensemble de certaines de nos histoires. Nous nous amusâmes à arranger le grenier, nous le transformâmes en un endroit agréable pour qu’Animia soit confortablement installé. Nous enlevâmes la poussière d’une douzaine de vieux meubles dont la plupart étaient rongés par les vers. C’est Animia qui fit le plus gros car elle avait le temps de le faire pendant la journée pendant que je tentais de comprendre ce que disais mon professeur de français ou celle d'un autre professeur dont la voix dominait difficilement le bruit de la classe. Nous devînmes de véritables amis, je lui décrivis le coin où j’habitais avant de devoir aller au lycée, Animia m’avoua qu’elle n’appréciait pas l’endroit où elle vivait et le sujet fut clos.
Le mardi se passa fort bien et j’eus même des bonnes notes, je pensais moins à Animia, car je m’inquiétais moins pour elle, le grenier était aménagé confortablement et elle était relativement en sécurité. Je me sentais enfin heureux, j’avais de la compagnie, mes résultats scolaires s’amélioraient... Malheureusement mon bonheur fut de courte durée car en rentrant dans ma chambre le soir, je trouvai Animia à la fenêtre regardant le ciel où se trouvait un engin spatial qui s’approchait de plus en plus. Animia se tourna vers moi :
– Marc, j’ai passé quelques jours très agréables ici, mais il est maintenant l’heure de mon départ, mon robot vient me chercher, alors au revoir.
– Au revoir !? Animia, on continue à s’écrire ? dis-je un peu inquiet.
Elle n’eut pas le temps de me répondre, car un jet de lumière venant de l’engin l’aspira.

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