vendredi 31 octobre 2008

L'éternel sommeil


A Odette

Ferme les yeux en paix,
Nous veillons sur ton sommeil,
Autour de toi, tout se tait,
Pourtant, demain brillera le soleil.


Sans toi. Toi, couchée dans la terre,
Tu reposeras en silence
A l'ombre des arbres, je pense.
Une dernière fois, je te serre


En pensées. Tu n'est plus là,
Mais, tout à l'heure, brillera
La lune. Les jours passent,
Ton souvenir jamais ne s'efface.


Nous te gardons dans nos coeurs,
Dors sans crainte et sans peur
L'oubli ne viendra jamais,
Attends-nous, s'il-te-plaît.

Cécile

jeudi 30 octobre 2008

Il était une fois - Episode 5


Tout le monde, du géant au lutin était grave, et certains même pleuraient. Soudain retentit un rire. Toutes les têtes se tournèrent vers l'endroit d'où provenait le rire et virent un grand Troll bien bâti en train se s'esclaffer.

– Pourquoi ris-tu ? demanda le Chef suprême.
– Je me disais qu'on avait l'air d'une belle brochette d'imbéciles pleurnichant sur leur sort, répondit insolemment le Troll.
– Janvier rira là où les autres pleurent. La prophétie se réalise. Ce troll est le premier mois annoncé par la prophétie. intervint un Oracle.
Ce coup-ci les têtes qui se tournèrent vers le grand troll n'avaient plus un air courroucé ou indigné. Le troll était devenu un héros. Le troll pas plus gêné que ça sortit de la foule.
– On va lui botter train hors du pays à ce mal ! proclama-t-il d'un air fanfaron.
– Un premier élu nous a été révélé. C'est bien. A présent, nous devons commencer la défense et pour cela rendre à Lostland ses couleurs. Les enchanteurs, sorciers et magiciens peuvent tout revêtir de blanc afin de contrer la noirceur dont le mal nous entoure et qui nous mine, déclara le Chef suprême.
– Il n'en est pas question ! s'exclama une voix dans le groupe des enchanteurs.
Une femme sortit du groupe, ses yeux charbons brillaient d'un éclat de feu, ses cheveux noirs virevoltant autour d'elle formaient un halo, et dans son visage blanc ressortait ses lèvres sang. Elle semblait littéralement indignée.
– Février s'opposera là où tous étaient d'accord. Voici notre deuxième mois, affirma un Oracle.
– Je m'en moque, rétorqua la femme. Ce que je sais, c'est qu'il n'est pas question que l'on rende tout blanc, le monde n'est pas noir ou blanc, mais désespérément gris. D'ailleurs le noir n'est pas une mauvaise chose, le noir de la nuit n'a jamais été menaçant constellé de ses astres étincelants de lumière. Rendons seulement à Lostland ses véritables couleurs, c'est la seule façon, expliqua la femme en rejoignant le troll.
– Sept élus devraient encore se révéler en ce jour, si on en croit la prophétie. Il nous faut identifier au plus vite les êtres désignés par le destin pour partir en croisade contre le mal, dit le Chef en martelant chacun de ses mots.
– Mais comment ? intervint une petite voix.
– Il faut laisser la prophétie suivre son cours, par ses paroles, elle nous éclairera en ce jour spécial. Mars osera parler là où les autres seront silencieux, répondit un Oracle.
– C'est tellement évident que c'est fabuleux ! s'exclama la même petite voix narquoise.
Le petit homme pas plus haut qu'une pomme qui avait parlé, s'avança.
– Alors, le trouvez-vous ce mois de mars ? cria-t-il alors que l'assemblée se taisait.
Puis soudain, il sembla réaliser que son acte concordait avec les paroles de la prophétie au sujet de mars. Il voulut filer de toutes ses petites jambes, mais Janvier alias le troll l'attrapa et le posa sur son épaule. Le lutin, un rouquin d'une centaine d'années grommela, mais ne bougea plus. On ne peut rien contre sa destinée.
– Avril est déjà une exception parmi les siens, continua un Oracle.
Il se produisit alors un mouvement dans la foule, et on poussa devant un étrange centaure. Il avait la peau écaillée et rouge, sa crinière et sa partie chevaline étaient blanche. Il ressemblait à un poisson : même ses yeux étaient globuleux ! Nulle parole ne fut utile et le centaure s'installa près des autres élus.
– Mai sera une éternelle opposition, annonça un Oracle.
La foule se regarda perplexe, mais le Chef suprême, lui, eut une réaction.
– Non, pas elle ! Nyssa, viens ici ! cria-t-il, d'un ton désespéré.
– Mais pourquoi ? interrogea une jeune elfe aux cheveux roses bonbon.
– La prophétie, Nyssa, la prophétie, tu es un des douze mois.
– Mais, je ne suis pas une éternelle opposition. Mais je ne veux pas partir.
– Tu n'as pas le choix ! Viens donc ici !
– Mais... mais, je te rappelle que je suis ta fiancée.
– Justement, tu dois te montrer raisonnable, viens !
– Mais...
– Viens, c'est un ordre !
La jeune elfe s'exécuta visiblement de très mauvaise grâce. Ses oreilles fines et pointues bougeaient nerveusement tandis qu'elle approchait gracieusement en balançant habilement des hanches. Ses grands yeux violets innocents étaient posés sur son fiancé, le Chef suprême et ils lançaient des éclairs.
– Juin sait son identité.
Parmi les Oracles, le seul humain se leva et rejoint les autres mois, c'était Pierrot, le garçonnet qu'avait déniché Ever.
– Juillet se sentira vieillir.

mercredi 29 octobre 2008

Un nouveau mot


Garanti, certifié introuvable dans aucun autre dictionnaire, mais déjà utilisé par un certain nombre de gens, une recherche Google vous le montrera.

HALLUCINANTISSIME (Adjectif) : ce qui est impressionnant et magnifique à la fois.

Cet adjectif est composé de l'adjectif " hallucinant" et du suffixe "issime" qui vient du suffixe latin -ISSIMUS, A, UM qu'on doit ajouter pour former le superlatif en latin.
Hallucinantissime, c'est quand c'est vraiment très hallucinant ! Hallucinant, non ?


mardi 28 octobre 2008

Tout ça à cause d’un ballon


Une idée réaliste et simple. On sonne à votre porte. Vous allez répondre et là vous entendez « Nous avons fait tomber notre ballon dans votre jardin. » Si vous êtes de bonne humeur et que ce n'est pas la dixième fois de la journée ou la trente-sixième fois de la semaine, eh bien, vous ouvrez. En général c'est une ribambelle de gamins qui s'engouffrent dans votre jardin à votre corps défendant.

Oui, mais pas cette fois. Cette fois-ci, c'est un adolescent qui a envoyé son ballon dans votre jardin...et vous, vous êtes une adolescente qui ne supporte pas le sport. Et là, c'est le début d'une histoire d'amour entre adolescents. Vous imaginez bien sûr qu'une histoire entre une anti-sportive et un sportif ne peut se dérouler sans rebondissements...


lundi 27 octobre 2008



L'artiste : marmite bouillonnante d'images et de mots.



vendredi 24 octobre 2008

Le chauffeur de bus a rendez-vous


Chaque fois qu'il s'arrête,

Il l'attend, il la guette.
Il a beau ralentir
Il ne la voit pas venir.

Au nouvel arrêt,
Il est plein d'espoir :
Il va la revoir !
Content, il est prêt,

Mais elle n'est pas là,
A chaque arrêt, il traîne,
Il a de plus en plus de peine,
Las ! Elle n'arrive pas !

Cécile



jeudi 23 octobre 2008

Chapitre 2 : Le Chef et les étoiles - Episode 4


Yvi inspira profondément, ça y est, le règlement du concours pour désigner l'être le plus valeureux de Lostland était écrit. Ces trois jours avaient été un véritable calvaire, car les disputes éclataient fréquemment entre les auteurs du règlement. Yvi remit une mèche miellée à sa place et regarda les autres : l'ogre affalé sur les brouillons semblait dormir, le centaure regardait pensivement ses sabots, l'elfe relisait les règles et le vieux troll...observait Yvi. La jeune fille se demanda pourquoi, mais ne dit rien, elle voulait savourer cet instant de calme et de repos, car elle savait qu'il faudrait ensuite mettre en route le concours, superviser le calcul des résultats... Bref un travail énorme l'attendait et il faudrait être à la hauteur de la tâche. Tristement elle constata que sa robe blanche était sale, sa chevelure terne, ses yeux remplis de fatigue. Ce n'était pas que son apparence soit véritablement importante, mais elle se sentirait mieux pour affronter la suite des évènements si elle était lavée et reposée. Tout à coup le troll se leva.
– Mes amis, je crois qu'il est temps de rapporter les fruits de notre labeur, enfin le début. Il faut que des messagers soient dépêchés et propagent la nouvelle du concours. Rédigeons donc une missive claire expliquant les bases, anonnça-t-il après s'être râclé trois fois la gorge.
– Allez-y, je prends note du message, répondit l'elfe en brandissant l'une de ses plus belles plumes.
– Avis à toute la population âgée de vingt à quarante ans, un concours est ouvert pour déterminer qui sera le Chef suprême de Lostland. Tout d'abord, il y aura deux épreuves d'élimination qui se dérouleront séparément dans chacune des races : une épreuve de force comportant des combats à l'épée, à la hache, au poignard, au javelot entre les participants, puis une épreuve d'intelligence comprenant des exercices d'écriture, de compréhension et de calcul. Les meilleurs participeront au concours et seront informés de la suite des épreuves. Les épreuves débuteront dès que cet avis aura été lu, déclara le centaure. Chaque auteur du règlement sera l'organisateur dans sa race, ajouta-t-il.
– C'est peu clair je trouve, protesta l'ogre qui tapa son gros poing sur la table, manquant de renverser celle-ci.
– Et comment, môsieur ? demanda le centaure en frappant vivement ses sabots sur le sol.
Yvi, consciente que la situation risquait de dégènérer, intervint.
– Ce serait mieux d'être plus explicite...Avis à la population comprise entre vingt et quarante ans, un concours est ouvert pour nommer le Chef de Lostland.. Les épreuves éliminatoires organisées dans chacune des races par l'un des auteurs du règlement sont en deux parties : d'abord, une épreuve de force, puis une épreuve d'intelligence. Les gagnants se verront informés alors de la suite des épreuves, suggéra Yvi.
– C'est moins précis et trop simpliste ! protesta bruyamment le centaure vexé.
– Cela à l'avantage d'être clair comme de l'eau d'ogresse, rétorqua l'ogre.
– L'eau d'ogresse est une des plus sales que je connaisse ! s'exclama le centaure.
– Cette version est meilleure, mieux construite et à la portée de tous, déclara l'elfe.
– Arrêtez de discutailler, le temps file ! s'écria le vieux troll.
– C'est exact, allons transmettre cet avis avant de rejoindre chacun notre race pour tenir notre rôle d'organisateur, dit Yvi. Mais avant, je suggère d'aller nous rafraîchir un peu, ajouta-t'elle.
– C'est bien une idée de bonne femme, ça, de se rafraîchir ! s'exclama le centaure, toujours fâché.
– Ma foi, il vaut mieux bien présenter vu la position que nous occupons, murmura le troll pensivement.
Cette fois-ci, nul ne protesta et tous s'en furent, heureux de se débarrasser des autres qu'ils avaient dû supporter vingt quatre heures sur vingt quatre ou presque pendant les trois derniers jours. Chacun alla donc remplir son contrat avec la destinée...et se rafraîchir.

Le concours se déroula sur plusieurs semaines. Peu à peu le nombre des participants se réduisit. Aux épreuves éliminatoires succédèrent des épreuves de courage, de ruse, de sens de l'honneur, de psychologie, de diplomatie, et de connaissances des différentes races. La dernière épreuve trancha et celui qui avait obtenu le meilleur score, un elfe, obtint le titre de Chef suprême de Lostland. Au même moment où l'on l'acclamait, le ciel s'assombrit, vira au noir et une pluie violente se déclencha : le mal était libéré. Tout se recouvrit de noir ou de gris, même les habits que portaient les gens. Le monde était recouvert de cendres et de charbon. Les Oracles l'avaient prédit, mais personne n'avait pu imaginer une telle horreur. Le tout nouveau chef fut très bien, il réunit le maximum de gens devant le château, s'entoura d'Oracles, des participants au concours qui avaient failli se voir décerner le titre de Chef suprême, les organisateurs et évidement la famille de Pouly à qui appartenait le château accompagné de leurs fidèles serviteurs, les Skins, puis il fit une longue déclaration :
– L'heure est grave mes amis, le mal est de nouveau présent dans Lostland et l'ancienne prophétie raconte que douze personnes, chacune née d'un mois différent, chacune d'une race différente partiront combattre le mal tandis que les autres devront lutter passivement sur place. Des douze mois, neuf se révèleront par leurs paroles tandis que les autres ne se rencontreront qu'après le début de la quête. Avant de continuer à vous parler de la prophétie, je voudrais vous dire, mes amis, que nous devons nous y plier et ne pas outrepasser notre rôle de défenseur. Le reste appartient aux élus.

mercredi 22 octobre 2008

Le portrait (texte court)


Le temps s'est figé, un instant, le rayon de soleil n'a plus bougé, il est demeuré là baignant son visage d'une douce lumière dorée. Ses yeux étaient mi-clos, afin de se protéger de celle-ci, mais sous le rideau de cils, on pouvait tout de même voir l'expression mélancolique et inquiète qu'ils avaient gardés. Ils étaient immobiles, mais il me semblait que d'un moment à l'autre, ils allaient exprimer autre chose. Et cette main sans mouvement qui remettait d'un geste habituel une mèche de cheveux rebelle, ne reviendrait-elle pas se poser sur l'accoudoir du fauteuil ? D'ailleurs, son autre main, blanche et fine s'y trouvait déjà, se détachant avec netteté sur le bois poli, brillant et usé par les multiples mains qui s'y étaient appuyées. L'ombre noire atteignait ses jambes, les cachant et ne laissant distinguer que leurs formes imprécises ; cependant, la clarté avait gagné sur l'obscurité en montrant l'un de ses pieds. Celui-ci reposait sur le tapis comme un joyau sur son écrin : il était mignon, fragile et chaussé d'une simple sandalette qui dévoilait la chair rose et tendre. Tout à coup, je voulus que la lumière se déplace ; j'étais déchiré entre l'envie de rester prisonnier de cet instant et celui de savoir ce qu'il y avait après...Peut-être un rayon caresserait ses jambes me permettant de les voir, mais était-ce préférable ? L'ombre, elle au moins laissait galoper l'imagination.

Mon regard remonta et s'arrêta sur sa taille si mince que deux grandes mains en auraient fait le tour, elle était serrée par une ceinture violette qui chatoyait dans le soleil. Un rai de lumière égaré m'amena à un amas de plis bleus d'où émergeait une épaule d'une rondeur charmante, en suivant la courbe de celle-ci, on parvenait à un cou de cygne blanc. Puis un pétale rouge attira mon attention, c'était une bouche adorable, ouverte sur de petites dents nacrés... et, là, près de la lèvre une fossette était creusée. Ses grands yeux m'appelèrent, c'étaient deux grands lacs où l'on aurait voulu plonger, et peut-être même s'y noyer. Dans leur profondeur brillait une infinité de paillettes aux tons les plus inattendus : de l'argent, de l'or, du violet... Ils étaient surmontés par deux longs sourcils recourbés et dessinés à la perfection, et à qui la lumière donnait un éclat remarquable. Au-dessus d'eux, le front blanc, marqué d'un pli pensif était entouré par le halo doré que formait sa chevelure ensoleillée. A travers cette soie miel, on apercevait un lobe d'oreille un peu enfantine, mais qui était quand même ornée d'une perle. Je réalisais enfin, combien ce lambeau de temps était précieux : l'horloge du temps avait interrompu sa course, laissant cette scène capturer un rayon de soleil. Une question passa dans mon esprit, comme un oiseau dans le ciel et s'y nicha : combien de choses manquait-on, combien de détails échappaient à notre regard lorsque le temps continuait sa marche ? La richesse d'un instant se révéla évidente. J'aurais donc pu rater ces yeux, ce pli au front, ce rayon fugitif, tout cela aurait changé sans que je le remarque ! J'émis de vains regrets sur tout ce qu'on perdait, avant de comprendre ce qu'on m'avait offert. Brusquement l'aiguille de l'horloge se déplaça sur le cadran, passant à la minute suivante : le soleil s'assombrit, la main retomba sur l'accoudoir, la ceinture reprit sa teinte terne, le pli et la fossette disparurent, la bouche se referma, les yeux devinrent inexpressifs, les paupières papillonnèrent...Avais-je donc manqué un mouvement du pied, le glissement d'une mèche folle ? Je ne le saurais jamais.

mardi 21 octobre 2008

Le poète du placard


L'idée est dans le titre. Envisagé comme roman, il est évident que cette idée d'un jeune homme poète qui aime s'installer dans les placards ne pourrait être qu'une nouvelle. Notre jeune homme aime la solitude, mais pour des raisons financières, il vit en colocation avec deux autres étudiants du même âge que lui. Or, dans cet appartement, il y a un grand placard enfoncé dans le mur dont la porte se plie en deux et le jeune homme qui aspire à la solitude, aime s'y réfugier. C'est son chez lui, son lieu de méditation et de prédilection. Ce placard est comme le ventre de sa mère. A l'intérieur de celui-ci, il existe sans tout à fait exister, comme s'il n'était pas encore né, car dans ce placard, il est plongé dans l'obscurité, replié sur lui-même et en retrait du monde. Et dans cet univers de nuit où tous les bruits sont étouffés, il ne demeure plus que la pensée. Le souffle d'un poème vient alors effleurer le jeune poète. Il joue avec les mots dans sa tête, compose les vers dans son esprit avant de sortir à regret de son placard pour les coucher sur le papier et faire naître le poème au monde...


lundi 20 octobre 2008


La vie est une suite de premières fois, car,
à chaque instant qui passe,
nous ne sommes plus tout à fait les mêmes.



vendredi 17 octobre 2008

Oiseaux


Mots, tout petits mots,
Minuscules oiseaux,
Vous agitez vos ailes de papier
Et vous vous envolez.

Un peu d'encre et de rêve,
Se déposent sur les yeux,
Un peu de douceur et de sève,
Se mêlent, un petit peu.

Cécile


jeudi 16 octobre 2008

Il était une fois - Episode 3


Ever se doutait bien que Pouly n'avait pas chassé les Oracles hors du château. Pouly était bien trop bête et malhonnête. Il ne fallait guère être sorcier por deviner qu'il avait dû les enfermer dans les prisons du château. Ever décida donc sans enthousiasme de descendre dans les entrailles du château. Il dévala les marches aussi vite que lui permettait sa petite taille, et plus il avançait plus la saleté régnait. Enfin il déboucha sur les prisons. Avant d'interroger les gardes pâles et visiblement aussi malades que les prisonniers aux yeux hagards, Ever passa devant les cages où étaient retenus les prisonniers. A travers les barreaux, on pouvait voir de pauvres créatures ressemblant beaucoup à leurs autres camarades de prisons, les squelettes. Ever marcha longtemps, s'enfonçant toujours plus loin dans les prisons. Sur son passage des râles s'élevaient, la vermine courait, les murs suintaient, la poussière se soulevait. C'était glauque et la puanteur était atroce, aussi n'y tenant plus, Ever demanda à un garde qui avait l'air plus en forme que les autres où les Oracles étaient enfermés :

« Eh ! Vous là-bas, savez-vous où les Oracles ont été emprisonnés ? »
« Crois-tu Skin qu'on a un registre des prisonniers ? Bien sûr que non ! Et est-ce que je vais m'amuser à me rappeler tous les pauvres bougres qui terminent leur vie comme des rats dans cet endroit infâme que je suis obligé de surveiller ? »
Ever n'était pas idiot, il savait très bien que le garde connaissait au moins le nom des prisonniers de « marque » et qu'un registre était tenu, mais il savait aussi que si le garde disait cela, ce n'était pas pour rien. Les gardes des prisons étaient les plus malheureux du château : ils passaient en effet la majeure partie de leur temps dans un endroit où seuls les rats acceptaient de vivre pour une paye misérable. Ces gens faisaient parti des plus pauvres et des moins instruits des habitants humains de Lostland, garder les prisons étaient la seule promotion sociale qui leur était proposé. Manquant de tout, beaucoup acceptait avant de se rendre compte, trop tard, que c'était un attrape-nigaud. Le travail était pénible et mal considéré. Aussi Ever sortit une pièce d'or, et la mit dans la main du garde, mais celui-ci demeura muet. Le Skin ajouta une pièce d'or, puis encore une, sans obtenir de réactions. Ever ne broncha pas plus que ça et finit par demander :
« Combien ? »
« Ta bourse pour cette information. »
« Voyons, il faut être raisonnable. »
« C'est vous qui voulez savoir quelque chose, pas moi. »
« Oui, mais ce serait dommage de rater quelques pièces d'or parce que ta demande était trop élevée. »
« Les trois quart de la bourse alors. »
« C'est que ma bourse est bien pleine. Plus d'une trentaine d'écus. »
« La moitié et c'est mon dernier prix. »
« 20 écus pour toi, c'est trop. Tu en as déjà 3. »
« 17, ce sera parfait ! »
« C'est que je ne suis pas riche. Tu vas me ruiner. »
« Pour ruiner un serviteur du roi, il faudrait être intelligent. »
« Que dirais-tu d'avoir 7 écus sans compter ceux que tu as déjà ? »
« Je dis que je me ferais rouler que d'accepter pareil marché. »
« Bon, bon, je monte à 9 écus. On voit que tu sais compter... »
« Pas moins de 15 écus ou je perdrais l'intelligence que tu m'accordes. »
« Bien, je te donne 12écus, plus les 3 que tu as, ça fait 15 écus, d'accord ? »
« C'est un marché. Merci. » dit le garde en empochant les écus que lui tendait Ever de mauvaise grâce
« Alors cette information ? »
« Je te conduis aux Oracles. »
Ever, le garde et les 15 écus se rendirent à une cage. Là, le Skin constata avec horreur que cette prison ne contenait que des squelettes et des rats. Il jeta un regard assassin au garde qui haussa les épaules, un demi sourire aux lèvres.
« N'y a-t-il donc plus un seul Oracle humain en vie ? »
« Pas dans cette prison en tout cas... »
« Où ? Que sais-tu ? »
« Je sais qu'il vous en coûtera encore quelques écus. »
« Même prix, cela te convient ? » demande Ever qui était fatigué de marchander
« Les prix montent. Et tu as été assez stupide pour dévoiler que tu as besoin de toute urgence d'un Oracle. J'ai ton Oracle. »
« Un peu de respect ! Je peux encore préférer payer un autre garde ! » s'exclama Ever
« Penses-tu ! Les autres n'ont pas grand chose dans le crâne et puis, tout le monde n'est pas au courant de ce que je sais. Donne-moi la fin de ta bourse et je te conduis à l'Oracle. »
« Comme si j'avais le choix ! Tiens ! » maugréa Ever en tendant la bourse et son contenu
« Bien, il nous faut sortir des prisons. Le quartier des serviteurs est plus haut dans le château. Ton Oracle est le fils d'une servante. »

mercredi 15 octobre 2008

Nouveau mot dans le dictionnaire...


...des mots inventés ! Certifié non trouvable dans aucun autre dictionnaire ! Merci à mon amie Axelle pour m'avoir un jour raconté qu'elle était terrorifiée.


TERRORIFIE (Adjectif) : terrorisé à l'extrême, jusqu'à l'horreur



mardi 14 octobre 2008

Idée : Le restaurant de l'Olympe


Imaginez que les dieux de l'Olympe aient véritablement existé et que, même si plus personne ne croient en eux, ils existent toujours. Bien sûr, dans tout ce que l'on a raconté autrefois à leurs propos, tout n'est pas vrai. Une bonne partie ne sont que des mythes !

Seulement, voilà, ils existent. Ce ne sont pas des réincarnations, non, ce sont les dieux mêmes, en chair et en os ! Et il faut bien qu'ils assurent leur subsistance. Voilà pourquoi, ils ont ouvert un restaurant grec appelé l'Olympe.
Zeus tient la partie bar et flirte avec les jolies filles qui passent tandis que sa femme Héra s'occupe des comptes. Aphrodite aidée par Hermés fait le service. Athéna aussi sert en salle, mais elle s'occupe surtout de la caisse. Dyonisos s'occupe des boissons et Mars de la cuisine. Héphaïstos est bien caché à cause de sa laideur dans un coin de la cuisine où il fait la vaisselle, récure et répare les casseroles. Hadès et Perséphonne sont dans les sous-sols, ils cultivent la terre et s'occupent de la gestion des produits frais. A dire vrai Hadès se contente de régler leur sort aux nuisibles tandis que Perséphone s'occupe des cultures. Posséidon passe le plus clair de son temps dans la baignoire à ne rien faire. Eventuellement, il donne un coup de main pour la vaisselle, mais c'est tout. Appollon lui se charge de la musique quand il se sent inspiré. Il attire beaucoup de clientes avec sa chevelure d'or. Sa soeur, Artémis est rarement présente, elle chasse la nuit en toute illégalité et dort le jour.

L'intrigue ? Mars veut séduire Aphrodite, mais celle-ci aime véritablement son mari, le très laid Héphaïstos. Quant à Athéna, malgré toute sa sagesse, elle est tombée amoureuse d'un mortel ! Et puis Hermès aimerait bien voler de ses propres ailes et quitter le restaurant pour livrer des pizzas, mais Zeus ne veut pas. Et parlons-en de Zeus, il est infidèle à sa femme et celle-ci regarde ses SMS...Sans oublier la fille qui n'arrête pas de suivre Appollon partout, allant même jusqu'à l'espionner sous sa douche ! Hadès veut lui régler son sort, car, il s'ennuie mortellement, mais Perséphone veille au grain...
Une sympathique comédie en somme !

lundi 13 octobre 2008

Sous le signe de la poésie



Le temps s'en va pour la déesse du jour,
le temps s'échappe, il court.



vendredi 10 octobre 2008

Les flammes mortes


Les feuilles mortes brûlent lentement,
Soufflées par le temps glissant,
Elles rougissent, elles crépitent
Et les arbres, elles quittent.

Les flammes mortes s'éteignent doucement,
Emportées par le vent tourbillonant,
Elles tombent une à une à terre,
Piétinées, déchirées, douces amères.

Mais dans nos coeurs, leur chaleur,
Demeure encore bien vivante,
Même devant la froideur
Des branches où elles sont désormais absentes.

Cécile


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jeudi 9 octobre 2008

Il était une fois - Episode 2


« Les chevaliers sont-ils revenus ? » demanda le roi Pouly entre deux baillements
« Non. Et cette armée est composée d'ogres et de géants. »
« Nous sommes fichus. Que disent les Oracles ? Et où sont mes enfants quand j'ai besoin d'eux ! » s'exclama Pouly, presque réveillé
« Les Oracles, je ne sais. Rappelez-vous, votre altesse, vous ne les supportiez pas et vous les avez éloignés du château. Quant à vos enfants, seule votre fille cadette est là. »
« C'est une incapable, elle ne sait qu'être jolie ! » maugréa Pouly
« Pourtant, avant que vous ne chassiez les Oracles, ils avaient dit que votre fille, Yvi, était promise à un grand avenir, et n'oubliez pas qu'elle est très intelligente. »
Des bruits de pas se firent entendre et Never, Ever, et Every entrèrent dans la pièce. Avec un bel unisson, ils déclarèrent :
« Des messagers sont à la porte du château et exigent de discuter avec votre majesté, le roi Pouly. »
« Faîtes les rentrer, bandes d'incapables ! » s'exclama Pouly avant d'étouffer un baillement
Les Skins sortirent bruyamment de la salle du trône et partirent exécuter les ordres du roi. Pouly, lui se réinstalla dans son trône pour piquer un somme, mais il n'en eut pas le loisir. En effet, une main timide vient entrebailler la porte. Pouly leva les yeux, mais n'aperçut rien. La porte s'ouvrit un peu plus, et un rêve entra : une jeune fille aux cheveux miel, aux yeux bleus comme un ciel d'orage, habillée d'une longue robe blanche moulante s'avança. C'était Yvi, la fille cadette de Pouly.
« Père, les Skins m'ont tout expliqué, laissez-moi vous aider. »
« Tu n'entends rien aux choses de la guerre ! »
« Il s'agit d'accueillir des messagers, pas de brandir une épée. »
« Tu n'es bonne à rien. Tu n'es pas plus belle qu'une fée ou même une nymphe. Tu n'as pas de pouvoirs, tu n'as même pas la force de soulever une épée justement et tu ne connais pas la diplomatie. Sors d'ici ! »
« Si elle sort et que nous nous entrons, il risque d'avoir collision. » déclara une voix inconnue
Un vieux troll, un elfe, un centaure et un ogre d'une taille étonnament petite entrèrent suivi par les Skins. Pouly eut l'air consterné. Il y avait de quoi : il n'y avait pas de gardes, et quatre ennemis potentiels étaient là. La première à réagir fut Yvi :
« Messieurs, pourquoi tant d'armées se sont-elles réunies autour du château du roi Pouly, mon père ? »
« Comment ? Les Oracles ne vous ont donc pas prévenu ? » demanda le troll, fort surpris
« Les Oracles ne sont que des bons à rien. » grommela Pouly, l'air vaguement embarrassé
« Ils auraient pourtant du vous expliquer quelle menace pèse sur Lostland. » intervint le centaure
« Pouvez-vous nous éclairer ? Père a chassé les Oracles depuis de nombreuses années. » expliqua Yvi
« C'est un sacrilège ! » s'exclama l'elfe
« Ce n'est pas là le problème. » déclara le vieux troll, désireux que la situation ne dégénère pas
« Il se passe qu'une main inconsciente va permettre la fuite du mal. Les Oracles ont annoncé que tout ce qui était ne serait jamais plus... Il faut combattre le mal et vaincre ! » annonça le centaure
« Non ! C'est épouvantable ! Mais pourquoi vous êtes vous réunis ici ? » interrogea Yvi
« La suite de la prédiction l'explique. Il faut un Chef, un vrai, qui commandera tout Lostland et dirigera les efforts pour se défendre des attaques du mal. Une ancienne prophétie raconte qu'au moment où le Chef suprême sera nommé, les forces du mal seront libérées et qu'elles agiront de suite. Rien ne pourra arrêter le mal sauf les douze mois de l'année, douze êtres, chacun d'une race différente engagés dans une quête héroïque... » répondit le troll
« STOP !!! C'est assez ! Il est hors de question de croire à ces fadaises. Le chef, c'est moi ! » interrompit Pouly avec une certaine arrogance
« Voyons père, les astres ne peuvent se tromper. Vous devez vous plier à la destinée. Je suppose qu'il faut maintenant organiser un concours qui désignera le plus valeureux des habitants de Lostland. » dit Yvi
Le troll, l'elfe, le centaure et l'ogre acquiescèrent en choeur.
« Nous pensions organiser ça. Notre peuple et les Oracles nous ont désignés comme aptes à préparer le concours et à établir ses règles. D'ailleurs, jeune fille, vous m'avez l'air à même de nous aider dans notre tâche. Dans trois jours les règles doivent être écrites. » annonça le Troll
« Mais c'est impossible ! Pas chez moi... » balbutia Pouly qui pressentait que sa tranquillité allait être compromise par cette semi-invasion.
« Allons nous installer dans une pièce du château. Never, tu vas veiller sur père. Every s'occupera de prévenir les enchanteurs et les chevaliers. Ever ira dénicher un Oracle. Several ira porter un message comme quoi tout est d'accord aux armées des trolls, géants, centaures et elfes. » ordonna Yvi
Sous les yeux égarés de Pouly, tout le monde sorti à l'exception de Never qui visiblement aurait préféré partir avec l'un ou l'autre de ses frères plutôt que de demeurer avec le roi.
Mais, laissons-donc Pouly l'incapable pleurer sur son trône et suivons plutôt Ever qui a été chargé de trouver un Oracle.

mercredi 8 octobre 2008

J'ai le coeur qui vole...

J'ai le coeur qui vole
Comme un oiseau fort
J'ai le coeur qui colle
Comme un mauvais sort
Comme une sangsue
Qui s'attache et tue.

J'ai le coeur qui vole
Comme un oiseau fort
J'ai le coeur déçu
Car tu t'es tu
Et tu n'es pas là,
Où sont donc tes bras ?
J'ai le coeur qui colle
J'ai le coeur qui vole

J'ai le coeur qui dort
Dans le blanc décor
J'ai le coeur qui vole
Comme un bateau bleu
Perdu dans les cieux
J'ai le coeur rigole
J'ai le coeur qui pleure
De mes petites peurs.

J'ai le coeur qui danse
Dans le plus grand silence
J'ai le coeur qui colle
Comme un mauvais sort
J'ai le coeur qui vole
Comme un oiseau fort.
J'ai le coeur d'ici,
Le coeur tout petit
Et tu es là-bas
Bien loin de mes bras,


J'ai le coeur qui dort
Dans le blanc décor,
J'ai le coeur qui vole
Comme un bateau bleu
Perdu dans les cieux
J'ai le coeur qui colle.

J'ai le coeur bien mort
Tout comme ton corps
Je veux te rejoindre,
Mais le jour va poindre
J'ai le coeur d'ici,
Le coeur de la vie
Et tu es là-bas
Bien loin de mes bras.
J'ai le coeur creux,
Il n'y a plus de deux.

J'ai le coeur qui vole
Comme un oiseau fort
J'ai le coeur qui colle
Comme un mauvais sort
Comme une sangsue
Qui s'attache et tue.

J'ai le coeur bien mort
Tout comme ton corps,
J'ai le coeur qui danse
Dans le plus grand silence.

Cécile


mardi 7 octobre 2008

Introduction à la boîte à idées


La boîte à idées est un concept. J'ai assez fréquemment des idées de nouvelles, romans, essais, pièces de théâtre. Seulement, par manque de temps, j'ai rarement l'occasion de les exploiter toutes, alors, pourquoi ne pas les partager ?
Si, cela vous inspire, écrivez-donc ! Si, cela vous plaît, demandez-moi, de prendre le temps de l'écrire ! Et, sinon, eh bien, sachez que ce n'était jamais qu'une idée...
Cette idée a sans doute été déjà pensé avant et peut-être même écrite. Il ne s'agit pas forcément d'une idée originale, mais elle est venue, comme ça, se glisser dans ma tête.

Certes, tout a été dit et tout a déjà été écrit, mais puisque vous n'avez pas tout lu, je prétends avoir encore la chance de pouvoir vous surprendre. Tant pis si mon originalité ne tient qu'à notre mutuelle ignorance des productions antérieures. Il faut reconnaître que c'est un critère de jugement bien sévère que celui de la nécessaire nouveauté...


lundi 6 octobre 2008

Inventons les citations de demain



Nous sommes des philosophes qui s'ignorent
et des fous qui se cachent.

vendredi 3 octobre 2008

Le craquant de la pomme





Pomme rouge-verte, lisse sous la main,
Tu es tendre, croquante sous la dent.
Ton jus sucré et collant coule lentement,
Et glisse sur la langue ton goût, ton parfum,
Alors ta chair et ta peau se fondent en unique saveur
Tout est croquant, tout est douceur.
Chaque morceau savouré est la sève de vie,
Où se nourrissent et le corps et l'esprit.
Pomme, dans la bouche tu as accompli ton destin,
Tu as effacé, englouti toutes les peines,
Et de toi il ne reste que quelques graines,
Quelques pépins pour le pommier de demain.

Cécile
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jeudi 2 octobre 2008

Début d'un roman de fantasy humoristique - Il était une fois...

Chapitre 1: Où tout commence

Il était une fois un pays merveilleux où tous les êtres vivaient en paix depuis des milliers d'années. Le pays était perdu comme l'indiquait son nom : Lostland. Tout le monde était heureux du géant au nain, de la nymphe à la magicienne, du troll au centaure. C'était l'âge d'or du pays, le bien régnait sur le ciel d'un bleu éblouissant où brillait souvent un chaud soleil doré. Malgré ces joies et ces bonheurs, il y avait parfois quelques petits problèmes. Ainsi, le roi des hommes était un incapable doublé d'un paresseux, ce qui ne l'empêchait malheureusement pas de régner.
Cet après-midi là, le roi Pouly avait demandé à ses serviteurs personnels, les Skins, de ne pas le déranger à moins d'une urgence ; tout était donc calme dans la salle du trône. Le roi appuyé contre son spectre, la couronne de travers faisait une petite sieste, quand soudain, un Skin entra en criant :
« Votre majesté, vite, une catastrophe, une armée de Trolls arrive du Nord ! »

Pouly grommela, ouvrit les yeux et hurla :
« Et c'est pour cela que vous me réveil...déranger ! Nous pouvons faire face à une armée. Rajoutez des soldats sur les remparts ! Allez, plus vite que ça, et revenez me voir quand ce sera fait, pas avant ! »

Le Skin détala. Le roi Pouly referma les yeux. Mais, à peine avait-il les yeux clos qu'un Skin arriva en beuglant :
« Votre majesté, votre majesté, une catastrophe ! »

« Je t'ai déjà donné tes ordres, Ever ! »
« Ah non, votre majesté, moi, c'est Never, c'est mon frère que vous avez vu, il y a un instant ! »
« Quelle idée de vous ressembler comme deux gouttes d'eau aussi ! Quelle catastrophe s'est donc produite ? »
« Un presque rien, une bêtise, c'est une armée...»
« De trolls, oui, je suis au courant. »
« Non, votre altesse, ce sont des elfes accompagnés de lutins, de farfadets, de gnomes et autres êtres des bois. C'est une armée gigantesque qui vient de l'Est. »
« C'est fâcheux. Il va falloir appeler les chevaliers. »
« C'est impossible, ils sont partis à la chasse aux dragons ! »
« Bon, rajoutez encore des soldats sur les remparts, on devrait tenir. »
Le Skin sortit. Pouly bailla. Un Skin déboula dans la pièce.
« Votre seigneurie, j'ai des nouvelles à vous annoncer. »
« Une bonne nouvelle j'espère. Quel Skin es-tu ? »
« Every, pour vous servir. Une armée de centaures est apparue au Sud. »
« Où est ma fille aînée ? Je veux son aide. »
« Voyons, Sire, votre fille est au congrès des enchanteurs avec tout ses confrères. »
« Et mon fils ? »
« En tant que chevalier, il est lui aussi hors du château, en quête d'aventures. »
« Et ma femme ? »
« Elle est morte, hélas, depuis quatre ans. Ses talents de diplomate, nous auraient été bien utiles. »
« Ah oui, c'est vrai ! Nous devrions pouvoir tenir un siège le temps que les enchanteurs et les chevaliers reviennent. Partez maintenant... Au fait Every, ne vous avais-je pas dit, à vos frères et vous de ne pas me déranger ? »
« Vous aviez également précisé qu'en cas d'urgence, nous avions le droit, votre altesse. »
« Parce que quelques armées à nos murs c'est une urgence ? Dehors ! »
Le Skin recula précitamment et se cogna contre son dernier frère qui venait de se glisser dans la pièce. Devant les yeux ensommeillés de Pouly, les deux Skins se relevèrent, puis, Every sortit et Several annonça : « Une armée à l'Ouest. »

mercredi 1 octobre 2008

Mise en route, surprise !

Chaque mercredi, un texte surprise. Pour commencer, un mot tiré du mini-dictionnaire des mots inventés. Promis, j'ai vérifié, vous ne le trouverez dans aucun autre dictionnaire.

CHARABIASTIQUE
(Adjectif) : ce qui n'a vraiment aucun sens.