jeudi 19 novembre 2009

Marc et Animia - 22

Chapitre 5 : La guérison

Sa lettre me rassura, dans n’importe quel cas je serai guéri que ce soit dans trois jours ou dans cinq ans, évidemment les cinq ans m’inquiétaient un peu... beaucoup et les trois jours me faisaient sourire, m’illuminaient les yeux, et me murmuraient des « super » et des « youpi. » Je bus le contenu des fioles avec une grimace de dégoût car elles avaient toutes un goût infâme. Dans le milieu de l’après-midi, mon teint vira au vert, comme je n’avais rien de mieux à faire, j’écrivis à Animia :
Chère Animia,
Cet après-midi, peu après avoir avalé mes médicaments, ma peau est devenue verte, est-ce normal ? Ta maladie est-elle complètement finie ? Pourquoi as-tu dû chercher des informations sur un Terminal ? ( c’est bien un ordinateur ?) A quoi sert le Doc, l’appareil que tu m’as envoyé ? Pas d’ennuis qui se profilent à l’horizon sur Zywak ? Pas de guerre ?
A propos de ma maladie, le docteur qui m’a examiné l’assimile à une maladie Terrienne, l’infirmière le croit, mais la directrice du lycée n’y croit pas, seulement elle ne dira rien car elle peur pour la réputation de son lycée enfin je pense, ce ne sont que des hypothèses.
Amicalement,
Marc

J'étais en train de déposer ma lettre à l’emplacement habituel quand la directrice entra.
– Que fais-tu debout Spenser ?
Et puis elle poussa un hurlement, aussitôt je pensai à mon visage vert, quand je m’étais tourné de façon à être en face d’elle, elle l’avait vu. Je m’approchai, mais ma directrice qui d’habitude était très calme et très rigide, devint hystérique.
– Non ! Non ! Ne m’approche pas ! Non ! cria-t-elle.
Je fis appel à mon intelligence, peut-être m’étais-je trompé dans mon raisonnement à propos de ma maladie, il y avait aussi cette version : les hôpitaux n’avaient pas cru ma directrice sur le caractère étrange de ma maladie, seul un petit docteur avait accepté de me soigner et pour ne pas montrer son ignorance avait fait semblant de connaître ses symptômes, l’infirmière l’avait cru, mais ma directrice, elle, était restée dubitative. En voyant ma couleur, elle avait eu peur, si j’avais pu parler, j’aurais rassuré la directrice, mais ne le pouvant pas... Brusquement, la directrice s’arrêta de gémir et de pleurer, je regardai ma main et constatai qu’elle était redevenue normale.
– C’est toi désormais qui récupèreras tes repas, je les laisserai devant ta porte, déclara la directrice d'une voix bizarre.

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