mercredi 1 juin 2011

La boîte ensablée

Aaron qui avait la chance d'habiter au bord de la mer, faisait régulièrement des promenades sur la plage, qu'il pleuve ou qu'il vente. Ce matin-là, alors qu'il marchait d'un pas lent, les pieds dans la mer, la brise marine dans les cheveux, il entendit une voix appeler à l'aide. Il regarda autour de lui, mais la plage était déserte. Pourtant, quelqu'un devait être là, quelque part. A nouveau, il fouilla des yeux les alentours. Personne.
- Aidez-moi, supplia encore la mystérieuse voix.
Cette fois, Aaron repéra d'où elle provenait.
A ses pieds, sous les vagues, aussi incroyable que cela puisse paraître, il y avait quelqu'un. Il se pencha en avant et mit ses mains dans l'eau. Il sentit des algues, du sable, des coquillages, et finalement quelque chose d'insolite. En creusant un peu, il trouva une boîte métallique rouillée, rongée par son séjour prolongé dans la mer.
- Aidez-moi, répéta plaintivement la voix.
Aaron se rappelant toutes les histoires de boîte qu'il avait lu dans sa vie, se demanda s'il ne ferait pas mieux de l'abandonner dans le sable, mais la curiousité fut plus forte. Bercé par les murmures de la voix qui appelait au secours sans se lasser, il parvint, après plusieurs tentatives à ouvrir la boîte. Une petite femme aux cheveux roux était assise au fond.
- Merci de m'avoir libéré, dit-elle.
Aaron qui s'était plutôt attendu à un canular, n'en revint pas. Il resta muet de stupeur.
- Vous êtes un génie, vous allez réaliser trois voeux pour moi ? balbutia-t-il finalement.
- Non. Désolée, répondit-elle en se relevant.
- Il y a beaucoup de créatures comme toi ? demanda le jeune homme en se pinçant discrètement le bras pour s'assurer qu'il ne rêvait pas.
- Je ne crois pas.
- Pourquoi as-tu été enfermée ? s'enquit-il.
- Pour avoir aidé quelqu'un, répondit la petite bonne femme et sur ces mots, elle sauta sur le sable, hors de la boîte.
A peine eut-elle quitté sa prison qu'Aaron se sentit rétrécir et fut aspiré dans la boîte. Avant que le couvercle de celle-ci ne se referme avec un grincement sinistre, il eut le temps d'apercevoir une jeune femme rousse s'enfuir en courant à l'horizon.

1 commentaire:

michèle a dit…

Classique mais efficace! ah les vœux à formuler...et les imprudences!