Chapitre 12 : La visite - Partie 2/2
Samsy m’amena au musée.
– Le seul de Zywak, Grimfilk !
Je compris pourquoi en le voyant, le bâtiment faisait au moins 80 fois la pyramide du Louvre. Nous visitâmes la partie « Toutes les planètes présentées. » Je voulus voir la Terre et je fus sidéré par les gigantesques panoramas de la Terre qui défilèrent sur un écran. Une voix racontait l’histoire de ma planète et était accompagnée d’un petit film. Dans des vitrines, les Zywakiens avaient exposé des échantillons de nourriture, des meubles et autres bric à brac. La matinée passa à la vitesse de l’éclair, j’avais regardé les présentations des planètes Terre, Zywak, B113, Mungy, Assora, Hantomie, Belly et Mars, Mars dont j’avais vu les habitants : c'étaient des petits bonshommes qui changeaient de couleurs comme des caméléons et qui pouvaient se dissocier en grains de sable. Cela me faisait bizarre de penser que j'étais le seul Terrien à savoir qu’il y avait bien de la vie sur Mars et à en être sûr. L’après-midi, nous nous promenâmes au-dessus de Zywak, puis nous descendîmes au zoo qui appartenait également au musée. Je vis plein d’animaux étranges dont un genre de dragon et deux dinosaures récupérés certainement par les Zywakiens avant que la race ne disparaissent sur Terre, ce qui signifieraient que Zywak était plus vieille que la Terre et qu’elle avait dû obtenir plus rapidement toutes ces technologies que nous ne possédions pas encore. Avant de rentrer, Samsy me proposa d'aller boire un coup.
– D’accord ! répondis-je.
C’était un bar à la forme carrée. L’intérieur m’étonna, mais il faut avouer que je passais la majeure partie de mon temps à cela. Les tables volaient et les sièges étaient suspendus dans les airs ; il n’y avait pas de comptoir, un robot prenait commande des boissons et les tables rondes revenaient avec. Samsy Garence dénicha deux sièges libres et réclama au robot :
– Deux Glawit !
Notre table s’envola et revint avec deux verres remplis d’un liquide mousseux aux couleurs de l’arc-en-ciel. Je bus prudemment une gorgée, c’était brûlant, mais le goût était potable.
– Alors Grimfilk, tu es le héros dont parle tous les journaux ordinateurs ?
– Oui, mais cela ne durera pas, bientôt un autre événement se produira et je serais rangé dans un placard destiné à l’oubli.
– Tu ne seras ni le premier ni le dernier, j’ai eu mon temps de gloire moi aussi. J’avais sauvé une jeune fille qui était tombée d’un engin volant, et elle s'est amouraché de moi, mais j’aimais quelqu’un d’autre à l’époque. La jeune fille, par dépit, épousa quelqu’un proche de moi, qu’elle a d’ailleurs fini par aimer profondément. Ensemble ils ont eu un enfant. Malheureusement la jeune femme que j’avais sauvée se sent depuis lors gênée en ma présence. Ne devines-tu pas comme elle s’appelle ?
– Non, je ne vois pas.
– Elle se nomme Plantunia.
– Pourquoi me racontes-tu cette vieille histoire Samsy ?
– Parce que tu vas faire partie de la famille tiens donc ! De plus, je préfère que tu sois au courant, car cela t’évitera de commettre des impairs à l’avenir.
– Le père d’Animia est-il au courant ?
– Je crois qu’il a deviné en partie.
– Et Animia ?
– Sa mère lui a raconté pour soulager sa conscience et depuis, dès que ma nièce me voit, elle est triste pour sa mère.
– Plantunia est toujours gênée pour quelque chose qui s’est produit, il y a plus de quinze ans !?
– Eh oui ! Enfin tu es prévenu !
– Si on y allait maintenant ?
– Attends ! Tu n’as pas fini ton Glawit.
J’absorbai la boisson d’un seul coup.
– Je suis admiratif ! s’exclama Samsy.
– De quoi ?
– C’est rare de rencontrer quelqu’un qui le boit le Glawit si vite.
Tout à coup, je ne sus plus très bien où j’en étais, j’étais un Terrien et non un Mungien, j’avais quinze ans et je n’étais pas un adulte. Tout se brouillait dans ma tête : Mungien adulte sur Zywak ou Terrien adolescent sur Terre ? Je ne pouvais pas dire que je n’aimais pas le Glawit et que c’était pour cette raison que je l’avais bu vite. Sur Zywak ou sur Terre, sur ma planète... Je devins nostalgique : l’unique soleil brillant dans le ciel bleu...
– Eh ! Grimfilk, tu viens ?
D’un signe de tête j’acquiesçai et je le suivis.
Je ne sais par quel miracle j'arrivai à bon port, ni comment je saluai Samsy qui repartait. J’avais l’esprit ailleurs, sur une autre planète : la mienne.
– Grimfilk ! Grimfilk ! Marc ! Marc ! Marc !!!
Les cris d’Animia me rappelèrent à la réalité.
– Ça va Marc ?
– Oui, oui.
– Qu’avais-tu donc il y a un instant ?
– Je réfléchissais, mentis-je.
– A quoi ?
– Mystère !
Qu’avais-je donc eu, il y a un instant ? Cela devait être à cause du Glawit !
– Alors, raconte-moi, qu’as-tu visité ?
– Le grand musée, enfin une partie... Que contient le Glawit, Animia ?
– Rien que tu ne connaisses j’en ai peur, les plantes avec lesquelles on fabrique la boisson n’existent pas sur Terre, elles ne poussent que sur Zywak.
– Le Glawit a-t-il un effet secondaire ?
– Il abrutit un peu quand on le boit trop vite, pourquoi ? En aurais-tu bu ?
– Oui, avec Samsy !
– Oh ! Je comprends mieux l'air que tu avais il y a un instant. Je crois avoir lu quelque part que certains individus boivent du Glawit pour perdre la notion de ce qui les entourent... Cependant, l’effet est relativement court. Te sens-tu bien maintenant ?
– Tout à fait, je suis en pleine forme !
Et je ne mentais pas en le disant. Je me jurai de ne plus prendre une seule boisson sur Zywak avant d’en connaître les effets. Ce qui me fit penser à la fable de La Fontaine avec le renard et le corbeau : j’avais juré, mais un peu tard, comme le corbeau ! La surprise avait été plutôt désagréable !
– Je ne descendrai pas au petit déjeuner demain, me confia Animia après le dîner.
– Ma foi, moi non plus, cette journée m’a tellement fatigué que je crois que vais dormir tard !
Samsy m’amena au musée.
– Le seul de Zywak, Grimfilk !
Je compris pourquoi en le voyant, le bâtiment faisait au moins 80 fois la pyramide du Louvre. Nous visitâmes la partie « Toutes les planètes présentées. » Je voulus voir la Terre et je fus sidéré par les gigantesques panoramas de la Terre qui défilèrent sur un écran. Une voix racontait l’histoire de ma planète et était accompagnée d’un petit film. Dans des vitrines, les Zywakiens avaient exposé des échantillons de nourriture, des meubles et autres bric à brac. La matinée passa à la vitesse de l’éclair, j’avais regardé les présentations des planètes Terre, Zywak, B113, Mungy, Assora, Hantomie, Belly et Mars, Mars dont j’avais vu les habitants : c'étaient des petits bonshommes qui changeaient de couleurs comme des caméléons et qui pouvaient se dissocier en grains de sable. Cela me faisait bizarre de penser que j'étais le seul Terrien à savoir qu’il y avait bien de la vie sur Mars et à en être sûr. L’après-midi, nous nous promenâmes au-dessus de Zywak, puis nous descendîmes au zoo qui appartenait également au musée. Je vis plein d’animaux étranges dont un genre de dragon et deux dinosaures récupérés certainement par les Zywakiens avant que la race ne disparaissent sur Terre, ce qui signifieraient que Zywak était plus vieille que la Terre et qu’elle avait dû obtenir plus rapidement toutes ces technologies que nous ne possédions pas encore. Avant de rentrer, Samsy me proposa d'aller boire un coup.
– D’accord ! répondis-je.
C’était un bar à la forme carrée. L’intérieur m’étonna, mais il faut avouer que je passais la majeure partie de mon temps à cela. Les tables volaient et les sièges étaient suspendus dans les airs ; il n’y avait pas de comptoir, un robot prenait commande des boissons et les tables rondes revenaient avec. Samsy Garence dénicha deux sièges libres et réclama au robot :
– Deux Glawit !
Notre table s’envola et revint avec deux verres remplis d’un liquide mousseux aux couleurs de l’arc-en-ciel. Je bus prudemment une gorgée, c’était brûlant, mais le goût était potable.
– Alors Grimfilk, tu es le héros dont parle tous les journaux ordinateurs ?
– Oui, mais cela ne durera pas, bientôt un autre événement se produira et je serais rangé dans un placard destiné à l’oubli.
– Tu ne seras ni le premier ni le dernier, j’ai eu mon temps de gloire moi aussi. J’avais sauvé une jeune fille qui était tombée d’un engin volant, et elle s'est amouraché de moi, mais j’aimais quelqu’un d’autre à l’époque. La jeune fille, par dépit, épousa quelqu’un proche de moi, qu’elle a d’ailleurs fini par aimer profondément. Ensemble ils ont eu un enfant. Malheureusement la jeune femme que j’avais sauvée se sent depuis lors gênée en ma présence. Ne devines-tu pas comme elle s’appelle ?
– Non, je ne vois pas.
– Elle se nomme Plantunia.
– Pourquoi me racontes-tu cette vieille histoire Samsy ?
– Parce que tu vas faire partie de la famille tiens donc ! De plus, je préfère que tu sois au courant, car cela t’évitera de commettre des impairs à l’avenir.
– Le père d’Animia est-il au courant ?
– Je crois qu’il a deviné en partie.
– Et Animia ?
– Sa mère lui a raconté pour soulager sa conscience et depuis, dès que ma nièce me voit, elle est triste pour sa mère.
– Plantunia est toujours gênée pour quelque chose qui s’est produit, il y a plus de quinze ans !?
– Eh oui ! Enfin tu es prévenu !
– Si on y allait maintenant ?
– Attends ! Tu n’as pas fini ton Glawit.
J’absorbai la boisson d’un seul coup.
– Je suis admiratif ! s’exclama Samsy.
– De quoi ?
– C’est rare de rencontrer quelqu’un qui le boit le Glawit si vite.
Tout à coup, je ne sus plus très bien où j’en étais, j’étais un Terrien et non un Mungien, j’avais quinze ans et je n’étais pas un adulte. Tout se brouillait dans ma tête : Mungien adulte sur Zywak ou Terrien adolescent sur Terre ? Je ne pouvais pas dire que je n’aimais pas le Glawit et que c’était pour cette raison que je l’avais bu vite. Sur Zywak ou sur Terre, sur ma planète... Je devins nostalgique : l’unique soleil brillant dans le ciel bleu...
– Eh ! Grimfilk, tu viens ?
D’un signe de tête j’acquiesçai et je le suivis.
Je ne sais par quel miracle j'arrivai à bon port, ni comment je saluai Samsy qui repartait. J’avais l’esprit ailleurs, sur une autre planète : la mienne.
– Grimfilk ! Grimfilk ! Marc ! Marc ! Marc !!!
Les cris d’Animia me rappelèrent à la réalité.
– Ça va Marc ?
– Oui, oui.
– Qu’avais-tu donc il y a un instant ?
– Je réfléchissais, mentis-je.
– A quoi ?
– Mystère !
Qu’avais-je donc eu, il y a un instant ? Cela devait être à cause du Glawit !
– Alors, raconte-moi, qu’as-tu visité ?
– Le grand musée, enfin une partie... Que contient le Glawit, Animia ?
– Rien que tu ne connaisses j’en ai peur, les plantes avec lesquelles on fabrique la boisson n’existent pas sur Terre, elles ne poussent que sur Zywak.
– Le Glawit a-t-il un effet secondaire ?
– Il abrutit un peu quand on le boit trop vite, pourquoi ? En aurais-tu bu ?
– Oui, avec Samsy !
– Oh ! Je comprends mieux l'air que tu avais il y a un instant. Je crois avoir lu quelque part que certains individus boivent du Glawit pour perdre la notion de ce qui les entourent... Cependant, l’effet est relativement court. Te sens-tu bien maintenant ?
– Tout à fait, je suis en pleine forme !
Et je ne mentais pas en le disant. Je me jurai de ne plus prendre une seule boisson sur Zywak avant d’en connaître les effets. Ce qui me fit penser à la fable de La Fontaine avec le renard et le corbeau : j’avais juré, mais un peu tard, comme le corbeau ! La surprise avait été plutôt désagréable !
– Je ne descendrai pas au petit déjeuner demain, me confia Animia après le dîner.
– Ma foi, moi non plus, cette journée m’a tellement fatigué que je crois que vais dormir tard !
(Fin du Chapitre 12)
1 commentaire:
vive les musées
A votre santé
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