Chapitre 14 : Ali baba et les 112 tapis - Partie 1/2
J’étais tellement énervé que je dormis fort mal. A 6 heures, je descendis prendre mon petit déjeuner : personne ! Ce n’est qu’une demi-heure après que le père d’Animia vint me chercher. Ensemble nous montâmes en haut de la cloche où il prit le volant d’un engin beaucoup plus spacieux que celui qu’Animia conduisait. J’étais mal à l’aise, je ne réussirais jamais à vendre 112 tapis en une journée, d’ailleurs qui pouvait ? Peut-être un excellent vendeur qui a des années d’expériences derrière lui ou un chanceux. Oui, tout ce qu’il me fallait c’était de la chance, énormément de chance. J’aurais mieux fait de refuser le défi, mais alors j’aurais dû dire adieu aux aventures dans l’espace, aux découvertes fabuleuses et aux voyages dans les étoiles. Par contre, même si je perdais le défi, je ne serais pas forcé de quitter tout cela. Ce ne serait qu’une question d’orgueil et d’amour-propre.
– Nous sommes arrivés, tu peux descendre Grimfilk, bonne chance ! cria le père alors que je quittais l’engin.
– Salut ! s’exclama une statue... Euh... une créature de pierre.
– T’es le Mungien qui vient pour obtenir le diplôme ? continua l’individu.
– Oui !
– Suis-moi dans la boutique que je t’explique !
Il se mit à marcher et j'entrai à sa suite à l'intérieur du magasin.
– Voilà les tapis à vendre mon gars, bonne chance et à plus tard.
Je le regardai s’éloigner. Je fis le tour du magasin - ce qui ne fut pas long - il était plein de tapis de toutes sortes, mais je devais vendre ceux que le type en pierre m’avait désigné : les tapis en question étaient laids avec leurs grosses fleurs rouges avec des cœurs bleus sur fond mauve et en plus ils coûtaient trois pierres de troisième classe dix-huitième degré, ce qui n’était pas rien. Un client se présenta environ un quart d’heure après mon arrivée.
– Je suis juste venu regarder, me prévint-il alors que je m’approchai de lui.
Ça commençait mal, et je me sentais déjà découragé. Je réfléchis, ces tapis j’en vendrais dix et encore, c’était un maximum à moins d’un miracle ou d’une idée géniale, ce qui était du pareil au même. J’eus une illumination, je pris l’un des tapis à vendre et une paire de ciseaux qui traînait là et je me mis à découper des formes géométriques dedans. Intrigué le client s’avança et demanda :
– Que fabriquez-vous ?
– C’est un nouveau jeu pour enfants, le puzzle tapis.
– Ça coûte combien ?
– Trois pierres de troisième classe dix-huitième degrés.
– C’est cher !
– Mais c’est son prix.
Je réussis à en écouler 6 comme ça en comptant le premier, mais pas mal de clients repartaient avec les mains vides ou avec d’autres tapis bien plus jolis. Je devais découvrir une meilleure idée. Je réfléchis... réfléchis, le temps passa et je finis par trouver : il fallait utiliser ma célébrité. Je me postai à la porte de la boutique et criai :
– Qui veut un tapis dédicacé par le Mungien sauveur de la navette ? Qui n’a pas son tapis dédicacé ?
Des passants me reconnurent et entrèrent dans la boutique où je parvins à vendre 14 tapis signés de ma main. D’une façon ou d’une autre l’histoire se propagea et à midi, il ne me restait plus que 65 tapis. Il y eut ensuite un long temps mort, mais la vente reprit à quatorze heures, encore 20 partirent, puis 15. Je refis les comptes, il me restait 30 tapis à vendre.
A dix-neuf heures, j’avais sur les bras 20 tapis et les clients se faisaient plus rare. J’en vendis 3 à des personnes qui allaient à un dîner et qui avaient oublié les cadeaux qu’ils comptaient offrir. Plus tard, un fou m’en acheta 11 non dédicacés pour les accrocher à ses murs.
A vingt et une heures, je possédais encore 6 tapis, mais j’étais si fatigué que je m’endormis sur une des carpettes que je devais écouler.
A cinq heures du matin, une personne me réveilla, et m’acheta le tapis sur lequel j’avais dormis. Il m’aida à noter dans sa langue ceci : ici a dormi Grimfilk Gastorien qui a permis le retour d’une navette pleine de passagers dont il faisait partie et c’est LUI qui écrivit ces mots avec mon aide. Je signai le message et réussis le tour de force de lui refiler un tapis puzzle. Je n’avais plus qu’un peu plus d’une heure et demie pour vendre les 4 tapis restants.
A six heures et quart, je commençais à m’inquiéter sérieusement, personne ne venait et j’en possédais toujours 4. Et puis, il y eut un miracle : une passagère de la navette entra.
– Je vous remercie d’être allé récupérer la pièce, je suis venue quand j’ai su que vous étiez ici.
Elle m’acheta les 4 tapis sur lequel je dus, avec son aide, écrire quatre dédicaces différentes qu’elle me demanda d’inventer. Après son départ, je sautai de joie, j’avais remporté le défi !
Peu de temps après, le père d’Animia et deux Zywakiens que je n’avais jamais vu arrivèrent.
– Alors ? m’interrogea le père.
– Les 112 tapis ont été vendus ! dis-je.
– Non, annonça l’un des inconnus.
– Effectivement, il n’en a même pas vendu un seul ! s’exclama l’autre en montrant une pile de tapis aux couleurs changeantes.
– C’était ceux-là qu’il fallait vendre ? Mais on m’a dit que je devais vendre les tapis à grosses fleurs rouges ! protestai-je.
– Quoi ! cria le père d’Animia.
– Il y a eu une erreur, murmura l’inconnu qui avait parlé en premier.
– Il a écoulé les tapis invendables, il aura donc son diplôme, annonça l’autre.
– Pas question ! répliqua violemment le premier.
– Il a réalisé un travail plus difficile que prévu et ce n’est pas lui qui s’est trompé, c’est la personne qui l’a accueilli, intervint le père.
– Vous avez raison ! s’exclamèrent les inconnus d’une seule voix.
L’un d’eux me tendit une plaque métallique où était gravée que Grimfilk Gastorien avait obtenu son diplôme de vendeur. Le père d’Animia m’embarqua dans la navette après les salutations.
A mon retour, je me couchai dans le lit flottant pour me remettre de ma fatigue et de mon mal de dos (le tapis sur lequel je m’étais endormi la veille n’était pas très confortable et plutôt dur comme il était posé sur le sol.) Le sommeil m'emporta rapidement.
J’étais tellement énervé que je dormis fort mal. A 6 heures, je descendis prendre mon petit déjeuner : personne ! Ce n’est qu’une demi-heure après que le père d’Animia vint me chercher. Ensemble nous montâmes en haut de la cloche où il prit le volant d’un engin beaucoup plus spacieux que celui qu’Animia conduisait. J’étais mal à l’aise, je ne réussirais jamais à vendre 112 tapis en une journée, d’ailleurs qui pouvait ? Peut-être un excellent vendeur qui a des années d’expériences derrière lui ou un chanceux. Oui, tout ce qu’il me fallait c’était de la chance, énormément de chance. J’aurais mieux fait de refuser le défi, mais alors j’aurais dû dire adieu aux aventures dans l’espace, aux découvertes fabuleuses et aux voyages dans les étoiles. Par contre, même si je perdais le défi, je ne serais pas forcé de quitter tout cela. Ce ne serait qu’une question d’orgueil et d’amour-propre.
– Nous sommes arrivés, tu peux descendre Grimfilk, bonne chance ! cria le père alors que je quittais l’engin.
– Salut ! s’exclama une statue... Euh... une créature de pierre.
– T’es le Mungien qui vient pour obtenir le diplôme ? continua l’individu.
– Oui !
– Suis-moi dans la boutique que je t’explique !
Il se mit à marcher et j'entrai à sa suite à l'intérieur du magasin.
– Voilà les tapis à vendre mon gars, bonne chance et à plus tard.
Je le regardai s’éloigner. Je fis le tour du magasin - ce qui ne fut pas long - il était plein de tapis de toutes sortes, mais je devais vendre ceux que le type en pierre m’avait désigné : les tapis en question étaient laids avec leurs grosses fleurs rouges avec des cœurs bleus sur fond mauve et en plus ils coûtaient trois pierres de troisième classe dix-huitième degré, ce qui n’était pas rien. Un client se présenta environ un quart d’heure après mon arrivée.
– Je suis juste venu regarder, me prévint-il alors que je m’approchai de lui.
Ça commençait mal, et je me sentais déjà découragé. Je réfléchis, ces tapis j’en vendrais dix et encore, c’était un maximum à moins d’un miracle ou d’une idée géniale, ce qui était du pareil au même. J’eus une illumination, je pris l’un des tapis à vendre et une paire de ciseaux qui traînait là et je me mis à découper des formes géométriques dedans. Intrigué le client s’avança et demanda :
– Que fabriquez-vous ?
– C’est un nouveau jeu pour enfants, le puzzle tapis.
– Ça coûte combien ?
– Trois pierres de troisième classe dix-huitième degrés.
– C’est cher !
– Mais c’est son prix.
Je réussis à en écouler 6 comme ça en comptant le premier, mais pas mal de clients repartaient avec les mains vides ou avec d’autres tapis bien plus jolis. Je devais découvrir une meilleure idée. Je réfléchis... réfléchis, le temps passa et je finis par trouver : il fallait utiliser ma célébrité. Je me postai à la porte de la boutique et criai :
– Qui veut un tapis dédicacé par le Mungien sauveur de la navette ? Qui n’a pas son tapis dédicacé ?
Des passants me reconnurent et entrèrent dans la boutique où je parvins à vendre 14 tapis signés de ma main. D’une façon ou d’une autre l’histoire se propagea et à midi, il ne me restait plus que 65 tapis. Il y eut ensuite un long temps mort, mais la vente reprit à quatorze heures, encore 20 partirent, puis 15. Je refis les comptes, il me restait 30 tapis à vendre.
A dix-neuf heures, j’avais sur les bras 20 tapis et les clients se faisaient plus rare. J’en vendis 3 à des personnes qui allaient à un dîner et qui avaient oublié les cadeaux qu’ils comptaient offrir. Plus tard, un fou m’en acheta 11 non dédicacés pour les accrocher à ses murs.
A vingt et une heures, je possédais encore 6 tapis, mais j’étais si fatigué que je m’endormis sur une des carpettes que je devais écouler.
A cinq heures du matin, une personne me réveilla, et m’acheta le tapis sur lequel j’avais dormis. Il m’aida à noter dans sa langue ceci : ici a dormi Grimfilk Gastorien qui a permis le retour d’une navette pleine de passagers dont il faisait partie et c’est LUI qui écrivit ces mots avec mon aide. Je signai le message et réussis le tour de force de lui refiler un tapis puzzle. Je n’avais plus qu’un peu plus d’une heure et demie pour vendre les 4 tapis restants.
A six heures et quart, je commençais à m’inquiéter sérieusement, personne ne venait et j’en possédais toujours 4. Et puis, il y eut un miracle : une passagère de la navette entra.
– Je vous remercie d’être allé récupérer la pièce, je suis venue quand j’ai su que vous étiez ici.
Elle m’acheta les 4 tapis sur lequel je dus, avec son aide, écrire quatre dédicaces différentes qu’elle me demanda d’inventer. Après son départ, je sautai de joie, j’avais remporté le défi !
Peu de temps après, le père d’Animia et deux Zywakiens que je n’avais jamais vu arrivèrent.
– Alors ? m’interrogea le père.
– Les 112 tapis ont été vendus ! dis-je.
– Non, annonça l’un des inconnus.
– Effectivement, il n’en a même pas vendu un seul ! s’exclama l’autre en montrant une pile de tapis aux couleurs changeantes.
– C’était ceux-là qu’il fallait vendre ? Mais on m’a dit que je devais vendre les tapis à grosses fleurs rouges ! protestai-je.
– Quoi ! cria le père d’Animia.
– Il y a eu une erreur, murmura l’inconnu qui avait parlé en premier.
– Il a écoulé les tapis invendables, il aura donc son diplôme, annonça l’autre.
– Pas question ! répliqua violemment le premier.
– Il a réalisé un travail plus difficile que prévu et ce n’est pas lui qui s’est trompé, c’est la personne qui l’a accueilli, intervint le père.
– Vous avez raison ! s’exclamèrent les inconnus d’une seule voix.
L’un d’eux me tendit une plaque métallique où était gravée que Grimfilk Gastorien avait obtenu son diplôme de vendeur. Le père d’Animia m’embarqua dans la navette après les salutations.
A mon retour, je me couchai dans le lit flottant pour me remettre de ma fatigue et de mon mal de dos (le tapis sur lequel je m’étais endormi la veille n’était pas très confortable et plutôt dur comme il était posé sur le sol.) Le sommeil m'emporta rapidement.
(Suite et fin du chapitre 14 qui est l'avant-dernier chapitre du roman dès demain !)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire