Chapitre 10 : Les premiers jours... - partie 1/3
Je me réveillai en sursaut, Animia était penchée au-dessus de moi, surpris, je criai. Les parents d’Animia rappliquèrent immédiatement.
– Animia ! Que fais-tu ici, c’est interdit de rentrer chez les gens comme ça, et imagine s’il n’avait pas été visible, indécent quoi ! Et vous, pourquoi avez-vous causé tout ce bruit ? cria le père.
– J’ai été surpris ! m’exclamai-je.
– Bon ce n’est pas grave, dit la mère.
– C’est vrai…concéda le père.
– Venez donc prendre le petit déjeuner ! ordonna la mère.
– Le petit déjeuner ? demandai-je intrigué.
Je croyais qu’on était le soir du jour de mon arrivée et que je m’étais juste assoupi.
– Oui, c’est ça ! Il est vrai que vous avez sauté le repas du soir, vous dormiez si bien, que personne n’a osé vous réveiller, expliqua le père.
– J’arrive mais je vais d’abord me changer…Mais j’y pense, j’ai complètement oublié mes bagages !
– Mon frère les a pris pour vous, ils sont dans le placard, répondit le père.
– Nous vous attendons en bas, dit la mère d’un ton autoritaire.
Ils refermèrent la porte derrière eux, me laissant enfin seul. J’ouvris le placard et attrapai la première tenue qui me tomba sous la main. Je me changeai rapidement et je descendis par la plate-forme ronde. Je me demandais où aller quand nous j’entendis des voix, je me dirigeai alors vers la porte où je les percevais le mieux. Mon entrée provoqua un grand silence dans la pièce. Je saluai et je m’asseyai sur un tabouret aux longs pieds (encore !) au côté de la mère d’Animia qui me donna un petit tuyau. Imitant Animia, je le mis dans ma bouche et aspirai. J’éprouvai de l’étonnement devant le goût du liquide parce qu’il était tout bonnement délicieux, or on racontait dans les bouquins et bandes dessinées de science-fiction que cela n’avait aucune saveur par rapport à un bon steak terrien, mais ce n’était que de la fiction ! Bientôt les parents d’Animia se levèrent.
– Animia, nous comptons sur toi pour faire visiter la maison à notre invité, déclarèrent les parents avant de sortir de la maison.
– Alors que penses-tu de mes parents ? Et pendant ton voyage, que s'est-il passé ? Comment as-tu réussi à récupérer la pièce ? Raconte-moi tout ! Que penses-tu de Zywak ? demanda Animia à peine ses parents partis.
– Eh ! Une question à la fois ! protestai-je en souriant, heureux de l’intérêt qu’elle me portait.
– Installons-nous dans le salon, nous y serons mieux pour discuter, proposa Animia.
J’acceptai en hochant la tête et une fois confortablement installé, je commençai à répondre aux questions qu’elle avait émises un peu plus tôt.
– Tes parents me paraissent sévères mais ils n’ont pas l’air méchant : c’est seulement une première impression car on ne peut pas dire que je les ai beaucoup vus. J’ai posé les pieds sur Zywak depuis trop peu de temps, je connais mieux la planète B113 où j’ai gagné cette fine cicatrice...
Je lui montrai la ligne sur mon visage à demi cachée sur la peau noire Mungienne.
– Et sur ta vraie peau Marc, as-tu quelque chose ? Mais au fait, si quelqu’un t’a soigné, il a forcément remarqué...
Soucieux de la rassurer, je lui contai mon voyage depuis le début, n’omettant que quelques détails. A la fin de mon récit, elle était fière de mon courage et désolée pour ma blessure. Un court silence s’installa puis subitement Animia éclata de rire.
– Pourquoi ris-tu ? demandai-je.
– Je repensais à l’Assorien et ses suppositions sur les races de tes parents, ainsi qu’au nom que tu t’es choisi.
Involontairement, je souris, mais je m’exclamai :
– Ce n’est pas drôle ! D’ailleurs mon nom est génial !
Elle rit de plus belle, et j’admirai la musicalité de son rire qui possédait de si jolies sonorités ; je ris à mon tour. C’est alors qu’un tintement se fit entendre, Animia appuya sur un bouton se trouvant sur le côté du long pied du canapé et un écran munit de deux boutons sortit de je ne sais d’où pour se placer devant Animia qui pressa sur l’un des boutons. Une image apparut dans l’écran : un Zywakien portant une casquette avec des oreilles de lapin et tenant à la main un gros paquet.
– Un paquet pour monsieur Gastorien ! annonça le Zywakien.
– Il arrive, répondit Animia.
Elle laissa tomber l’écran qui s’éteignit.
– Viens monsieur Gastorien ! dit-elle ironiquement.
Je la suivis jusqu’à la porte qui s’ouvrit dès qu’Animia posa les pieds sur le paillasson. A la porte se tenait debout le zywakien à la casquette oreilles de lapin. Son costume était en plumes bleues et sa ceinture ressemblait à des écailles de crocodile. Il me donna mon paquet, me fit signer un reçu, ce qui m’offrit l’occasion d’inventer la signature de monsieur Grimfilk Gastorien. Pleine de curiosité Animia m’interrogea :
– Qui peut bien t’envoyer ce colis ? Dépêche-toi de l’ouvrir !
Quand j’eus déballé le papier qui couvrait le carton, j’écartai avec une lenteur délibérée les pans du carton, et je découvris des pierres de toutes les tailles et de toutes les formes ainsi que deux lettres. Animia observa avec attention les pierres et m’annonça :
– C’est une vraie fortune que l’on t’envoie !
Je me souvins alors que la monnaie sur Zywak était des pierres. Animia pris mes deux lettres, me fit signe de la suivre, et alla dans une pièce à côté du salon où se trouvaient des ordinateurs mais contrairement aux Terriens, les ordinateurs Zywakiens étaient très petits et occupaient très peu de place. Animia en prit un qui était équipé d’un scanner et d’une imprimante qui étaient eux aussi de petites tailles. Elle scanna le texte de mes deux lettres écrites dans deux langues différentes qui m’étaient inconnues, lança un programme, et puis tapa quelques touches et les deux textes sortirent en une seconde de l’imprimante en Zywakien. Elle me lut à haute voix le premier texte :
« Cher monsieur Gastorien,
Grâce à votre courage, nous avons pu ramener les passagers et la navette sur le sol de Zywak. Nous vous prions d’accepter ces pierres comme réparations des torts qui ont pu vous être causés et surtout comme récompense de votre bravoure. Ces quelques pierres sont bien modestes par rapport à l’argent qu’aurait dû débourser la compagnie pour les familles des passagers disparus et pour le rachat d’une navette. La perte de la pièce en cours de route s’est produite car les mécaniciens n’ont pas vérifié si tous les systèmes de surveillance fonctionnaient convenablement. Les mécaniciens coupables de l’oubli ont été renvoyés. Nous n’avons pas encore retrouvé la personne qui a saboté la navette mais nous savons que c’est un Mastodogrosien qui a fait le coup, c’est un criminel en fuite qui est très connu par les polices interplanétaires, il n’en serait pas à son premier sabotage et aurait même participé à des cambriolages, il est plutôt du genre coléreux. Salutations distinguées de la compagnie ! »
– La compagnie se rend ridicule dans son message je trouve ! Je crois savoir qui est le Mastodogrosien, ça doit être le fameux passager coléreux dont je t'ai parlé ; je me demande s’il a saboté la navette pour se venger ? Lis-moi l’autre maintenant, s’il te plaît ! dis-je.
– « Cher Grimfilk ! C’est moi l’Assorien, le médecin de bord si tu te souviens. Je te propose de me rendre visite pour qu’on discute un peu. Je dois t’avouer que j’ai beaucoup d’amitié pour toi Grimfilk, et si tu veux et peux venir me voir, je suis avenue Lampion. Avec toute ma sympathie, ton ami. »
– C’est gentil de la part de l’Assorien de m’écrire !
– Ton médecin de bord ne te lâche plus, Grimfilk ! se moqua Animia.
Je n’eus pas le temps de riposter, on sonnait de nouveau. Animia alla à la porte, pressa un bouton, celle-ci rentra dans le sol tandis qu’une grille tombait du haut de l’encadrement.
Je me réveillai en sursaut, Animia était penchée au-dessus de moi, surpris, je criai. Les parents d’Animia rappliquèrent immédiatement.
– Animia ! Que fais-tu ici, c’est interdit de rentrer chez les gens comme ça, et imagine s’il n’avait pas été visible, indécent quoi ! Et vous, pourquoi avez-vous causé tout ce bruit ? cria le père.
– J’ai été surpris ! m’exclamai-je.
– Bon ce n’est pas grave, dit la mère.
– C’est vrai…concéda le père.
– Venez donc prendre le petit déjeuner ! ordonna la mère.
– Le petit déjeuner ? demandai-je intrigué.
Je croyais qu’on était le soir du jour de mon arrivée et que je m’étais juste assoupi.
– Oui, c’est ça ! Il est vrai que vous avez sauté le repas du soir, vous dormiez si bien, que personne n’a osé vous réveiller, expliqua le père.
– J’arrive mais je vais d’abord me changer…Mais j’y pense, j’ai complètement oublié mes bagages !
– Mon frère les a pris pour vous, ils sont dans le placard, répondit le père.
– Nous vous attendons en bas, dit la mère d’un ton autoritaire.
Ils refermèrent la porte derrière eux, me laissant enfin seul. J’ouvris le placard et attrapai la première tenue qui me tomba sous la main. Je me changeai rapidement et je descendis par la plate-forme ronde. Je me demandais où aller quand nous j’entendis des voix, je me dirigeai alors vers la porte où je les percevais le mieux. Mon entrée provoqua un grand silence dans la pièce. Je saluai et je m’asseyai sur un tabouret aux longs pieds (encore !) au côté de la mère d’Animia qui me donna un petit tuyau. Imitant Animia, je le mis dans ma bouche et aspirai. J’éprouvai de l’étonnement devant le goût du liquide parce qu’il était tout bonnement délicieux, or on racontait dans les bouquins et bandes dessinées de science-fiction que cela n’avait aucune saveur par rapport à un bon steak terrien, mais ce n’était que de la fiction ! Bientôt les parents d’Animia se levèrent.
– Animia, nous comptons sur toi pour faire visiter la maison à notre invité, déclarèrent les parents avant de sortir de la maison.
– Alors que penses-tu de mes parents ? Et pendant ton voyage, que s'est-il passé ? Comment as-tu réussi à récupérer la pièce ? Raconte-moi tout ! Que penses-tu de Zywak ? demanda Animia à peine ses parents partis.
– Eh ! Une question à la fois ! protestai-je en souriant, heureux de l’intérêt qu’elle me portait.
– Installons-nous dans le salon, nous y serons mieux pour discuter, proposa Animia.
J’acceptai en hochant la tête et une fois confortablement installé, je commençai à répondre aux questions qu’elle avait émises un peu plus tôt.
– Tes parents me paraissent sévères mais ils n’ont pas l’air méchant : c’est seulement une première impression car on ne peut pas dire que je les ai beaucoup vus. J’ai posé les pieds sur Zywak depuis trop peu de temps, je connais mieux la planète B113 où j’ai gagné cette fine cicatrice...
Je lui montrai la ligne sur mon visage à demi cachée sur la peau noire Mungienne.
– Et sur ta vraie peau Marc, as-tu quelque chose ? Mais au fait, si quelqu’un t’a soigné, il a forcément remarqué...
Soucieux de la rassurer, je lui contai mon voyage depuis le début, n’omettant que quelques détails. A la fin de mon récit, elle était fière de mon courage et désolée pour ma blessure. Un court silence s’installa puis subitement Animia éclata de rire.
– Pourquoi ris-tu ? demandai-je.
– Je repensais à l’Assorien et ses suppositions sur les races de tes parents, ainsi qu’au nom que tu t’es choisi.
Involontairement, je souris, mais je m’exclamai :
– Ce n’est pas drôle ! D’ailleurs mon nom est génial !
Elle rit de plus belle, et j’admirai la musicalité de son rire qui possédait de si jolies sonorités ; je ris à mon tour. C’est alors qu’un tintement se fit entendre, Animia appuya sur un bouton se trouvant sur le côté du long pied du canapé et un écran munit de deux boutons sortit de je ne sais d’où pour se placer devant Animia qui pressa sur l’un des boutons. Une image apparut dans l’écran : un Zywakien portant une casquette avec des oreilles de lapin et tenant à la main un gros paquet.
– Un paquet pour monsieur Gastorien ! annonça le Zywakien.
– Il arrive, répondit Animia.
Elle laissa tomber l’écran qui s’éteignit.
– Viens monsieur Gastorien ! dit-elle ironiquement.
Je la suivis jusqu’à la porte qui s’ouvrit dès qu’Animia posa les pieds sur le paillasson. A la porte se tenait debout le zywakien à la casquette oreilles de lapin. Son costume était en plumes bleues et sa ceinture ressemblait à des écailles de crocodile. Il me donna mon paquet, me fit signer un reçu, ce qui m’offrit l’occasion d’inventer la signature de monsieur Grimfilk Gastorien. Pleine de curiosité Animia m’interrogea :
– Qui peut bien t’envoyer ce colis ? Dépêche-toi de l’ouvrir !
Quand j’eus déballé le papier qui couvrait le carton, j’écartai avec une lenteur délibérée les pans du carton, et je découvris des pierres de toutes les tailles et de toutes les formes ainsi que deux lettres. Animia observa avec attention les pierres et m’annonça :
– C’est une vraie fortune que l’on t’envoie !
Je me souvins alors que la monnaie sur Zywak était des pierres. Animia pris mes deux lettres, me fit signe de la suivre, et alla dans une pièce à côté du salon où se trouvaient des ordinateurs mais contrairement aux Terriens, les ordinateurs Zywakiens étaient très petits et occupaient très peu de place. Animia en prit un qui était équipé d’un scanner et d’une imprimante qui étaient eux aussi de petites tailles. Elle scanna le texte de mes deux lettres écrites dans deux langues différentes qui m’étaient inconnues, lança un programme, et puis tapa quelques touches et les deux textes sortirent en une seconde de l’imprimante en Zywakien. Elle me lut à haute voix le premier texte :
« Cher monsieur Gastorien,
Grâce à votre courage, nous avons pu ramener les passagers et la navette sur le sol de Zywak. Nous vous prions d’accepter ces pierres comme réparations des torts qui ont pu vous être causés et surtout comme récompense de votre bravoure. Ces quelques pierres sont bien modestes par rapport à l’argent qu’aurait dû débourser la compagnie pour les familles des passagers disparus et pour le rachat d’une navette. La perte de la pièce en cours de route s’est produite car les mécaniciens n’ont pas vérifié si tous les systèmes de surveillance fonctionnaient convenablement. Les mécaniciens coupables de l’oubli ont été renvoyés. Nous n’avons pas encore retrouvé la personne qui a saboté la navette mais nous savons que c’est un Mastodogrosien qui a fait le coup, c’est un criminel en fuite qui est très connu par les polices interplanétaires, il n’en serait pas à son premier sabotage et aurait même participé à des cambriolages, il est plutôt du genre coléreux. Salutations distinguées de la compagnie ! »
– La compagnie se rend ridicule dans son message je trouve ! Je crois savoir qui est le Mastodogrosien, ça doit être le fameux passager coléreux dont je t'ai parlé ; je me demande s’il a saboté la navette pour se venger ? Lis-moi l’autre maintenant, s’il te plaît ! dis-je.
– « Cher Grimfilk ! C’est moi l’Assorien, le médecin de bord si tu te souviens. Je te propose de me rendre visite pour qu’on discute un peu. Je dois t’avouer que j’ai beaucoup d’amitié pour toi Grimfilk, et si tu veux et peux venir me voir, je suis avenue Lampion. Avec toute ma sympathie, ton ami. »
– C’est gentil de la part de l’Assorien de m’écrire !
– Ton médecin de bord ne te lâche plus, Grimfilk ! se moqua Animia.
Je n’eus pas le temps de riposter, on sonnait de nouveau. Animia alla à la porte, pressa un bouton, celle-ci rentra dans le sol tandis qu’une grille tombait du haut de l’encadrement.
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