vendredi 29 janvier 2010
jeudi 28 janvier 2010
Le corps artiste
Que tous mes gestes, qu'ils soient lents et doux ou rapides et rythmés, expriment la beauté du monde...
Que naissent sous mes doigts des formes et des êtres qui illuminent les yeux...
Que ma voix soit une mélodie dont les sonorités et les significations transportent dans un ailleurs...
Que tout mon sang soit l'encre qui noircisse les pages et colore les rêves...
Que mon corps tout entier se transforme en art pour n'être plus que création !
Que naissent sous mes doigts des formes et des êtres qui illuminent les yeux...
Que ma voix soit une mélodie dont les sonorités et les significations transportent dans un ailleurs...
Que tout mon sang soit l'encre qui noircisse les pages et colore les rêves...
Que mon corps tout entier se transforme en art pour n'être plus que création !
Libellés :
poème en prose,
texte court
mercredi 27 janvier 2010
Marc et Animia - Episode 35
CHAPITRE 8 : PLANETE B113 - Partie 2/2
A mon réveil, je me retrouvai dans une espèce de caisson vitré dans lequel j’avais l’impression de flotter, je ne sentais même plus mon corps. Après les enfers, étais-je au paradis ?
– Eh ! Grimfilk, ça va ?
J’essayai de tourner la tête mais je n’y parvins pas.
– Ne bouge surtout pas ! Attends de sortir du Gazoholodoc.
J’eus une envie subite de vomir : je sentais de nouveau mon corps, je poussai un cri de surprise. Une grande lassitude m’envahit et je me rendis compte que je ne flottais plus, j’étais allongé sur du dur.
– Grimfilk, comment te sens-tu ?
Je tournai avec difficultés la tête et vis l’Assorien qui m’avait si chaleureusement accueillit dans la navette.
– Bonjour, murmurai-je.
– On arrive bientôt sur Zywak, aussi il faut que tu marches un peu pour voir si tout va bien et pour vérifier que l’opération s’est correctement passée. Je vais t’aider à te lever.
En fait de m’aider, il me souleva de l’endroit où j’étais couché et me mis debout, puis il me lâcha. Je faillis me casser la figure, mais je me retins de justesse à l’Assorien qui était à mes côtés.
– Si tu veux, je peux te raconter ce qui s’est passé pendant que tu étais inconscient, proposa l’Assorien.
– Pourquoi pas... répondis-je sans enthousiasme réel.
– Quant on t’a récupéré, plutôt mal en point, la combinaison contre la chaleur n’ayant pas bien fonctionné, on t’a conduit avec mille précautions à l’infirmerie de la navette. Pendant que je te soignais, l’équipage réparait et les passagers attendaient dehors. Et puis la réparation a été finie et on est reparti. Tu sais Grimfilk, tu es le Mungien le plus déformé du groupe planétaire : une couche de peau rose sous la peau verte et noire, des doigts aux pieds...
Je l’interrompis car une idée géniale pour sauver ma fausse identité venait de traverser mon esprit.
– Je ne suis pas un Mungien de pure race, je suis le fruit d’un mélange avec une autre race, je détiens la peau rose et les doigts au...
– Stop ! Tu as raison, seulement c’est plus rare et puis j’avais oublié la race dont tu descends.
C’était heureux qu’il m’eût coupé la parole, car je ne savais pas quelle race avait bien pu s’unir avec les Mungiens et me mettre au jour.
– Tu m’écoutes Lombrungien ?
– Je ne...
– Tu n’aimes peut-être pas que je mélange le nom des deux races qui t’ont donné le jour : Lombrien et Mungien ?
– Euh ! Oui, je n’aime pas, je préfère que tu m’appelles Grimfilk et pas Mungien, Lom-brien ou Lombrungien.
– C’est d’accord Grimfilk, laisse moi terminer mon histoire maintenant et sans m’interrompre. Donc, tu étais mal en point et moi avec les moyens du bord, je t’arrange ta peau verte et noire, ta peau rose n’avait pas grand chose, mais elle maintenant impeccable à l’exception d’une petite cicatrice sur le visage. Cette cicatrice est probablement du à une projection d’un éclat de pierre brûlant, c’est irréparable, j’en ai bien peur.
– Pourquoi étais-je dans ce caisson ?
– Parce que ça permet d’accélérer le processus de guérison. Essaye donc de marcher !
J’avançai prudemment en m’appuyant sur l’Assorien.
– Lâche mon bras maintenant Grimfilk !
– Si je lâche, je tombe ! protestai-je car je me sentais faible.
– Mais non !
– Mais si !
– Enlève ta main de mon bras, si tu tombes, je te rattraperai avant que tu ne choies sur le sol.
Je décrispai mes doigts du bras de l’Assorien, avançai un pied, puis l’autre et je dérapai. L’Assorien m’attrapa et me redressa.
– Zut ! J’espère que je ne t'ai pas mal soigné Grimfilk !
– Il me faudrait une canne pour m’appuyer quand je marcherai.
– Ce machin démodé ! Je vais te fabriquer cela et je reviens, en attendant assieds-toi.
Il sortit pour revenir deux minutes plus tard avec une espèce de canne et un petit objet transparent.
– Voici la canne ! dit-il en me la tendant.
Je pris la canne, me levai et je fis quelques pas sans me casser la figure.
– Formidable ! Mets ça pour voir si c’est ta taille de narine ! dit l’Assorien.
Je me demandais à quoi ça servait de mettre cet objet transparent dans les narines, mais je savais que si je lui demandais, je risquais de montrer mon ignorance pour quelque chose que j’étais sensé connaître. Je plaçai le bidule dans mes narines, je ne le sentais même pas.
– Alors, il te convient ?
– Oui, je ne le sens pas.
– Parfait, tu peux l’enlever mais n’oublie pas de le remettre quand tu seras sur Zywak.
Mais qu’est-ce que j’étais bête ! L’objet transparent était un appareil pour respirer sur Zywak, mais au fait, quel air respirais-je donc dans la navette ? Un mystère de plus non résolu !
– Grimfilk, on arrive sur Zywak. Ils doivent être inquiets, la navette a dix heures de retard à cause du temps de réparation et de récupération de la pièce. Si tu n’as pas gardé l’appareil pour respirer, remets le et attache donc la ceinture de ton siège car nous allons atterrir ! Toi et moi, nous descendrons les derniers.
L’atterrissage me fit penser à un ascenseur qui descend, ce qui n’a rien de vraiment désagréable.
– C’est bon, les passagers et l’équipage sont tous descendus, nous pouvons y aller, tu vois c’est marqué sur le cadran en face de toi, la machine le sait car elle enregistre nos poids quand des gens entrent dans la navette et l’efface quand ils en ressortent.
Après un parcours qui me parut assez long étant donné que j’avais du mal à me déplacer, je fus content quand nous nous retrouvâmes dehors.
A mon réveil, je me retrouvai dans une espèce de caisson vitré dans lequel j’avais l’impression de flotter, je ne sentais même plus mon corps. Après les enfers, étais-je au paradis ?
– Eh ! Grimfilk, ça va ?
J’essayai de tourner la tête mais je n’y parvins pas.
– Ne bouge surtout pas ! Attends de sortir du Gazoholodoc.
J’eus une envie subite de vomir : je sentais de nouveau mon corps, je poussai un cri de surprise. Une grande lassitude m’envahit et je me rendis compte que je ne flottais plus, j’étais allongé sur du dur.
– Grimfilk, comment te sens-tu ?
Je tournai avec difficultés la tête et vis l’Assorien qui m’avait si chaleureusement accueillit dans la navette.
– Bonjour, murmurai-je.
– On arrive bientôt sur Zywak, aussi il faut que tu marches un peu pour voir si tout va bien et pour vérifier que l’opération s’est correctement passée. Je vais t’aider à te lever.
En fait de m’aider, il me souleva de l’endroit où j’étais couché et me mis debout, puis il me lâcha. Je faillis me casser la figure, mais je me retins de justesse à l’Assorien qui était à mes côtés.
– Si tu veux, je peux te raconter ce qui s’est passé pendant que tu étais inconscient, proposa l’Assorien.
– Pourquoi pas... répondis-je sans enthousiasme réel.
– Quant on t’a récupéré, plutôt mal en point, la combinaison contre la chaleur n’ayant pas bien fonctionné, on t’a conduit avec mille précautions à l’infirmerie de la navette. Pendant que je te soignais, l’équipage réparait et les passagers attendaient dehors. Et puis la réparation a été finie et on est reparti. Tu sais Grimfilk, tu es le Mungien le plus déformé du groupe planétaire : une couche de peau rose sous la peau verte et noire, des doigts aux pieds...
Je l’interrompis car une idée géniale pour sauver ma fausse identité venait de traverser mon esprit.
– Je ne suis pas un Mungien de pure race, je suis le fruit d’un mélange avec une autre race, je détiens la peau rose et les doigts au...
– Stop ! Tu as raison, seulement c’est plus rare et puis j’avais oublié la race dont tu descends.
C’était heureux qu’il m’eût coupé la parole, car je ne savais pas quelle race avait bien pu s’unir avec les Mungiens et me mettre au jour.
– Tu m’écoutes Lombrungien ?
– Je ne...
– Tu n’aimes peut-être pas que je mélange le nom des deux races qui t’ont donné le jour : Lombrien et Mungien ?
– Euh ! Oui, je n’aime pas, je préfère que tu m’appelles Grimfilk et pas Mungien, Lom-brien ou Lombrungien.
– C’est d’accord Grimfilk, laisse moi terminer mon histoire maintenant et sans m’interrompre. Donc, tu étais mal en point et moi avec les moyens du bord, je t’arrange ta peau verte et noire, ta peau rose n’avait pas grand chose, mais elle maintenant impeccable à l’exception d’une petite cicatrice sur le visage. Cette cicatrice est probablement du à une projection d’un éclat de pierre brûlant, c’est irréparable, j’en ai bien peur.
– Pourquoi étais-je dans ce caisson ?
– Parce que ça permet d’accélérer le processus de guérison. Essaye donc de marcher !
J’avançai prudemment en m’appuyant sur l’Assorien.
– Lâche mon bras maintenant Grimfilk !
– Si je lâche, je tombe ! protestai-je car je me sentais faible.
– Mais non !
– Mais si !
– Enlève ta main de mon bras, si tu tombes, je te rattraperai avant que tu ne choies sur le sol.
Je décrispai mes doigts du bras de l’Assorien, avançai un pied, puis l’autre et je dérapai. L’Assorien m’attrapa et me redressa.
– Zut ! J’espère que je ne t'ai pas mal soigné Grimfilk !
– Il me faudrait une canne pour m’appuyer quand je marcherai.
– Ce machin démodé ! Je vais te fabriquer cela et je reviens, en attendant assieds-toi.
Il sortit pour revenir deux minutes plus tard avec une espèce de canne et un petit objet transparent.
– Voici la canne ! dit-il en me la tendant.
Je pris la canne, me levai et je fis quelques pas sans me casser la figure.
– Formidable ! Mets ça pour voir si c’est ta taille de narine ! dit l’Assorien.
Je me demandais à quoi ça servait de mettre cet objet transparent dans les narines, mais je savais que si je lui demandais, je risquais de montrer mon ignorance pour quelque chose que j’étais sensé connaître. Je plaçai le bidule dans mes narines, je ne le sentais même pas.
– Alors, il te convient ?
– Oui, je ne le sens pas.
– Parfait, tu peux l’enlever mais n’oublie pas de le remettre quand tu seras sur Zywak.
Mais qu’est-ce que j’étais bête ! L’objet transparent était un appareil pour respirer sur Zywak, mais au fait, quel air respirais-je donc dans la navette ? Un mystère de plus non résolu !
– Grimfilk, on arrive sur Zywak. Ils doivent être inquiets, la navette a dix heures de retard à cause du temps de réparation et de récupération de la pièce. Si tu n’as pas gardé l’appareil pour respirer, remets le et attache donc la ceinture de ton siège car nous allons atterrir ! Toi et moi, nous descendrons les derniers.
L’atterrissage me fit penser à un ascenseur qui descend, ce qui n’a rien de vraiment désagréable.
– C’est bon, les passagers et l’équipage sont tous descendus, nous pouvons y aller, tu vois c’est marqué sur le cadran en face de toi, la machine le sait car elle enregistre nos poids quand des gens entrent dans la navette et l’efface quand ils en ressortent.
Après un parcours qui me parut assez long étant donné que j’avais du mal à me déplacer, je fus content quand nous nous retrouvâmes dehors.
Libellés :
Marc et Animia,
roman
mardi 26 janvier 2010
Le toucher et la description...
Faire user ces 5 sens aux lecteurs, c'est un art qui nécessite de savoir décrire habilement les choses, un tableau que l'on voit, un pain au chocolat que l'on goûte...
Parmi les cinq sens, le toucher est un cas un peu particulier. Sans cesse, même quand nous n'y prenons pas garde, nous sommes en contact perpétuel avec les choses qui nous environnent : nos vêtements nous touchent, nous les sentons contre notre peau et même quand nous sommes nus, l'air nous enveloppe, nous entoure.
Le toucher est un sens que nous usons en permanence, sans que nous nous en rendions constamment compte. Pour remarquer comment sont les choses que l'on touche, il nous faut en effet réfléchir, à moins que la sensation soit particulièrement forte : quelque de chose de brûlant, de glacial, de piquant...
Une description exclusivement centrée sur les sensations procurées par le toucher a donc un côté étrange puisqu'elle met en avant ce qui reste habituellement du domaine de l'inconscient.
Petit exemple d'une description centrée sur le sens du toucher :
Sous mes doigts, les touches de mon clavier sont lisses et légèrement grasses. La peau du dos de mes mains pique un peu, abîmée par le passage de l'eau, du savon et de l'air froid. Sous mes pieds, les semelles peu rembourrées de mes chaussons ne m'empêchent pas de sentir la dureté du plancher. Sur mes jambes, le pantalon en coton est doux, mais un peu trop léger vu la température ambiante de la pièce. En revanche, le second pull que j'ai enfilé par-dessus le premier me procure une sensation de chaleur déplaisante qui me montre que je porte une épaisseur de trop. Sous mes coudes, les accoudoirs de mon siège sont durs tandis que le dossier est moelleux derrière mon dos. En bref, je ne suis pas trop mal installée, mais cela pourrait être mieux...
N'hésitez pas à vous lancer à votre tour dans une description centrée sur le toucher...
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écriture
lundi 25 janvier 2010
vendredi 22 janvier 2010
Un instant
Il suffit d'un instant
Pour que naisse un sentiment.
Un instant, c'est précieux et léger,
C'est fragile et à protéger.
Un instant, tout a changé,
Plus rien n'est pareil,
Plus le même ciel, pas le même soleil,
Tout est renouvelé.
Une ombre s'est agrandie,
Un sourire s'est enfui,
Un instant, une seconde
C'est la fin de tout un monde.
Cécile
Libellés :
poème
jeudi 21 janvier 2010
Le journaliste et le comique
Le journaliste - Monsieur X., vous êtes un grand comique qui avez dix ans de carrière. Selon vous, quel est le propre du comique ?
Le comique - C'est de faire pleurer.
(silence)
Le comique - De rire.
Le journaliste - Ah, vous nous avez presque fait peur pendant une seconde... Pouvez-vous nous dire quand votre vocation est née ?
Le comique - Le jour où mon prof m'a dit "Arrête de faire le pitre !"
Le journaliste - Comment votre famille a réagi quand vous leur avez dit que vous vouliez devenir comique ?
Le comique - Je n'avais que dix ans alors... Mon père s'est exclamé "Quelle bonne blague !" tandis que ma mère a été prise d'un fou rire incontrôlable. J'ai trouvé que c'était bon signe...
Le journaliste - Vous n'avez pas été triste de ne pas avoir été pris au sérieux quand vous avez annoncé votre vocation?
Le comique - Que voulez-vous, c'est le propre du comique !
Le journaliste - Et quand vous êtes effectivement devenu comique, quelle a été leur réaction ?
Le comique - Ma mère a éclaté en larmes.
(silence prolongé)
Le comique - Des larmes de joie, bien sûr.
Le journaliste - J'ai failli y croire cette fois, Vous êtes un petit marrant, vous...
Le comique - C'est de faire pleurer.
(silence)
Le comique - De rire.
Le journaliste - Ah, vous nous avez presque fait peur pendant une seconde... Pouvez-vous nous dire quand votre vocation est née ?
Le comique - Le jour où mon prof m'a dit "Arrête de faire le pitre !"
Le journaliste - Comment votre famille a réagi quand vous leur avez dit que vous vouliez devenir comique ?
Le comique - Je n'avais que dix ans alors... Mon père s'est exclamé "Quelle bonne blague !" tandis que ma mère a été prise d'un fou rire incontrôlable. J'ai trouvé que c'était bon signe...
Le journaliste - Vous n'avez pas été triste de ne pas avoir été pris au sérieux quand vous avez annoncé votre vocation?
Le comique - Que voulez-vous, c'est le propre du comique !
Le journaliste - Et quand vous êtes effectivement devenu comique, quelle a été leur réaction ?
Le comique - Ma mère a éclaté en larmes.
(silence prolongé)
Le comique - Des larmes de joie, bien sûr.
Le journaliste - J'ai failli y croire cette fois, Vous êtes un petit marrant, vous...
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sketch
mercredi 20 janvier 2010
Marc et Animia - Episode 34
CHAPITRE 8 : PLANETE B113 - PARTIE 1/2
– S’il vous plaît, pas de panique, tout va bien, nous avons atterri sur la planète B113, déclara la voix déjà entendue au décollage. Pour ceux qui ne la connaissent pas, cette planète est inhabitée si l’on ne considère que les espèces pensantes, l’air est pollué et donc très dangereux, gardez vos combinaisons, ne vous contentez pas du petit appareil respiratoire. Maintenant nous prions les passagers de descendre pendant que l’équipage évalue les dégâts de la navette. Bonne promenade et ne vous éloignez pas trop !
Le ciel était très sombre, il n’y avait aucune végétation, c’était un terrain plat et vide, en marchant un peu je rencontrai de grands trous. Dans certains, il y avait un liquide qui ressemblait fortement à de la lave en fusion, même les parois en était recouverte. Pas loin serpentait une rivière dont l’eau était incroyablement sale, trois touffes d’herbes poussaient sur son bord. Je m’étais beaucoup éloigné de la navette quand un hurlement retentit, je me retournai et vis une créature à l’aspect impressionnant: c’était une sorte de grosse boule aux couleurs vives : la peau écailleuse, avec une multitude de petits yeux enfoncés et surtout une bouche immense s’ouvrant sur une rangée de dents pointues. Je restai paralysé, ce n’était plus possible, il fallait que je me réveille. Le monstre s’approcha, il était près, de plus en plus près, il sortit une énorme langue : c’était ma fin à cause de sa faim ! Soudain le monstre s’immobilisa, un passager apparut derrière la créature une arme à la main, il venait de me sauver.
– Ça va mon vieux ? demanda mon sauveur.
– Oui, oui, bégayai-je, encore sous le choc.
– Je suis un zoologiste, je connais bien ces bestioles, leurs yeux lancent des messages qui inhibent votre volonté, cela vous perturbe et vous restez pétrifiés. Partons vite avant qu’elle ne se réveille si nous ne voulons pas être son casse-croûte !
– Bien sûr ! m’exclamai-je.
Je frissonnai intérieurement au sort que me réservait le monstre pendant que mon sauveur et moi marchions en silence vers la navette. Au moment où nous arrivions, un message se fit entendre :
– Tous les passagers sont priés de retourner à la navette, l’équipage a des informations importantes à vous communiquer et il faut que vous soyez tous là.
Peu de temps après tous les passagers se retrouvèrent devant un équipage embarrassé.
– Mesdames, messieurs, nous sommes obligés de vous annoncer que la navette ne pourra pas décoller sans la pièce Rdd2K21x.
Pendant un instant les cris, les protestations régnèrent, mais l’équipage parla de nouveau et les bruits moururent.
– Calmez-vous ! Nous savons où est la pièce grâce à un détecteur seulement il faut aller la récupérer dans un des trous brûlants de la planète. C’est dangereux, à part pour les Nornadiens, mais malheureusement nous n’avons pas la chance d’en compter parmi les passagers ou l’équipage.
Autour de moi, des cris de panique s'élevèrent.
– Je ne veux pas mourir ici !
– Je dois revoir ma famille !
– C’est impossible !
– Et moi qui avais un rendez-vous !
Une fois de plus on nous ramena au calme.
– Taisez-vous ! Il y a encore de l’espoir, un Mungien supporte une température proche de celle qu’un Nornadien subit sans problème, or il y a un seul Mungien parmi nous donc votre retour dépend uniquement de lui et son accord pour la descente dans un trou brûlant nommé aussi trou de feu.
Tout le monde se tourna vers moi et l’on me poussa devant, au passage j’entendis le zoologiste qui m’avait sauvé :
– Quand je pense qu’il aurait pu mourir si je n’avais pas été là ! J’aurais pu laisser mourir la seule chance de rentrer sur ma planète !
Cependant j’étais arrivé auprès de l’équipage.
– Êtes-vous d’accord ? demanda gravement le capitaine. Vous aurez une combinaison qui protège un peu de la chaleur, je ne vous cache pas que c’est dangereux de descendre dans un trou de feu, mais vous aurez au moins une chance sur deux de revoir votre planète alors que sinon vous n’en aurez aucune, de plus vous détruisez aussi celles de vos compagnons de voyage.
–Euh...Euh...
Je restai indécis, on me lançait de toute part des regards pleins d’espoirs ; d’autres semblaient dire que s’ils se trouvaient à ma place ils n’auraient pas hésité. Tous ces regards me gênaient et m’empêchaient de réfléchir convenablement, je n’arrivais pas à soupeser le pour ou le contre.
– Alors ? questionna le capitaine.
– J’aimerais réfléchir dans le calme, loin de toute cette agitation, annonçai-je franchement.
– C’est d’accord, répondit le capitaine après un moment d’hésitation.
Il me conduisit à l’intérieur de la navette où il me laissa seul. Je réfléchis, si je n’allais pas dans le trou, je passerais le restant de mes jours sur la planète B113 sans que mes parents sachent pourquoi j’avais disparu et je risquais en plus à tout instant que l’on découvre que j’étais un Terrien et non un Mungien ; mais si j’essayais de descendre, je risquais d’abréger ma vie et de toute façon ne pas revoir mes parents. Décision difficile : vivre longtemps sans revoir ni ma planète ni mes parents ou bien risquer ma vie et ne rien revoir non plus. Mais il y avait aussi la possibilité que je réussisse à récupérer la pièce et que je m’en sorte vivant. De toute manière comme l’avait dit le capitaine de la navette, j’avais une chance sur deux, donc autant faire un essai, car c’était mon unique chance de fouler de nouveau un jour le sol de la planète Terre. Je soupirai et me levai pour prévenir les gens qui dehors attendaient. Peut-être découvrirais-je un jour qu’il y avait une autre solution mais en attendant...
Dès mon apparition les passagers se massèrent autour de moi.
– Alors ?
– Alors j’y vais, je tente le coup ! dis-je un peu comme dans un rêve.
L’équipage me reconduisit à l’intérieur pour me faire revêtir la combinaison de protection contre la chaleur, ils m’expliquèrent comment on lançait le programme de protection et le bruit que cela devait faire quand j’aurais déclenché le mécanisme. Ils me conduisirent au trou où était la pièce en Soapwroum, petit engin roulant. Pour ma descente dans le trou, je fus attaché à un câble qui serait déroulé au fur et à mesure. On me conseilla de faire attention à ne pas toucher trop les parois, il valait mieux les éviter pour ma santé. Quand je fus accroché au bout du câble dans la combinaison de protection contre la chaleur, je faillis me dégonfler et crier : «Arrêtez tout ! » mais déjà j’entrais dans le trou. Doucement, je fus descendu, mal-heureusement plus je descendais plus j’avais chaud. Soudain j’entendis un cri :
– Lancez le programme de protection et vite!
J’appuyai avec difficulté sur le bouton que l’on m’avait indiqué avant le début de cette descente aux enfers, mais je n’entendis pas le bruit dont on m’avait parlé. La combinaison ne fonctionnait pas ! Paniquant, je ré appuyais plusieurs fois mais pas de bruit, je suffoquais à cause de la chaleur, la lave était maintenant très proche. L’air me manquait, et seule une odeur de brûlé parvenait à mes narines, c'est alors que j’aperçus un machin brillant qui devait être la pièce manquante. Dans un dernier sursaut d’énergie, je me penchai et en l’attrapant, ma main effleura la lave mais heureusement mes doigts ne furent pas atteints.
– Ça y est ! hurlai-je.
On me remontait lentement, beaucoup trop lentement, mes affaires se désagrégeaient et ma fausse peau avait l’air très endommagée. Et ma peau à moi, comment était-elle ? Enfin je fus hors du trou de feu, on me prit la pièce des mains et je m’évanouis.
Libellés :
Marc et Animia,
roman
mardi 19 janvier 2010
Créer un personnage de roman
Déjà, on distinguera les cas des personnages principaux, des secondaires et des tertiaires :
Les personnages tertiaires sont un peu comme les figurants dans un film : ils sont le plus souvent anonymes, là pour accomplir une tâche précise. Un ou deux traits suffisent à les caractériser. Il n'est pas nécessaire de les développer longuement, mais on peut accorder à certains plus d'importance qu'ils en ont, juste pour jouer avec les attentes du lecteur.
Les personnages secondaires ont quasiment autant d'importance que les personnages principaux parce que bien souvent, ils ont plus de charme que les principaux qui sont parfois trop marqués par leur rôle de "star". Il y a d'ailleurs toujours un risque qu'un personnage secondaire vole la vedette...
Comme un texte, le personnage doit naître de quelque part. Peu importe que l'on parte de son âge (jeune, vieux...), de sa nature (humain, animal, autre), de son nom (que ce soit pour l'histoire contenue dans le nom ou pour les sonorités), de son rôle (bon, méchant, neutre)... Ce qui compte, c'est d'étoffer ensuite ce point de départ.
Il n'est pas nécessaire de définir toutes les caractéristiques du personnage avant de commencer à écrire une histoire, cependant, il faut le définir un minimum sous peine d'obtenir au final, un personnage sans consistance et sans profondeur.
En un sens, prendre le temps de construire son personnage avant de l'embarquer dans une aventure, c'est se faciliter la vie. Cela ne veut bien sûr pas dire qu'il faut détailler en une seule fois tout ce qui fait sel du personnage.
Pour avoir trois dimensions, un personnage doit être défini par :
- son aspect extérieur, c'est-à-dire, sa nature - est-ce un homme, une femme, un animal, une créature imaginaire, un pur esprit ? Est-il mort ou vivant ? - et son physique (taille, poids...)
- son aspect intérieur, c'est-à-dire, son intelligence (sagesse, connaissances...) et ses émotions (peurs, désirs, goûts...)
- ses racines : ses parents, son environnement social, son éducation, les traumatismes qu'il a pu subir, les expériences qu'il a vécues
Suivant le type de texte qu'on cherche à écrire, il arrive que les caractéristiques des personnages soient fixes. Cependant, la plupart du temps, on n'oubliera pas que les personnages doivent évoluer au fur et à mesure que l'histoire se déroule...
Les personnages tertiaires sont un peu comme les figurants dans un film : ils sont le plus souvent anonymes, là pour accomplir une tâche précise. Un ou deux traits suffisent à les caractériser. Il n'est pas nécessaire de les développer longuement, mais on peut accorder à certains plus d'importance qu'ils en ont, juste pour jouer avec les attentes du lecteur.
Les personnages secondaires ont quasiment autant d'importance que les personnages principaux parce que bien souvent, ils ont plus de charme que les principaux qui sont parfois trop marqués par leur rôle de "star". Il y a d'ailleurs toujours un risque qu'un personnage secondaire vole la vedette...
Comme un texte, le personnage doit naître de quelque part. Peu importe que l'on parte de son âge (jeune, vieux...), de sa nature (humain, animal, autre), de son nom (que ce soit pour l'histoire contenue dans le nom ou pour les sonorités), de son rôle (bon, méchant, neutre)... Ce qui compte, c'est d'étoffer ensuite ce point de départ.
Il n'est pas nécessaire de définir toutes les caractéristiques du personnage avant de commencer à écrire une histoire, cependant, il faut le définir un minimum sous peine d'obtenir au final, un personnage sans consistance et sans profondeur.
En un sens, prendre le temps de construire son personnage avant de l'embarquer dans une aventure, c'est se faciliter la vie. Cela ne veut bien sûr pas dire qu'il faut détailler en une seule fois tout ce qui fait sel du personnage.
Pour avoir trois dimensions, un personnage doit être défini par :
- son aspect extérieur, c'est-à-dire, sa nature - est-ce un homme, une femme, un animal, une créature imaginaire, un pur esprit ? Est-il mort ou vivant ? - et son physique (taille, poids...)
- son aspect intérieur, c'est-à-dire, son intelligence (sagesse, connaissances...) et ses émotions (peurs, désirs, goûts...)
- ses racines : ses parents, son environnement social, son éducation, les traumatismes qu'il a pu subir, les expériences qu'il a vécues
Suivant le type de texte qu'on cherche à écrire, il arrive que les caractéristiques des personnages soient fixes. Cependant, la plupart du temps, on n'oubliera pas que les personnages doivent évoluer au fur et à mesure que l'histoire se déroule...
Libellés :
écriture
lundi 18 janvier 2010
vendredi 15 janvier 2010
Croquis
Comme un petit soleil,
Aux couleurs vermeilles,
Aux doux rayons de miel,
Dessiné dans le ciel.
Comme un petit bonhomme
Pas plus haut que trois pommes
Dans sa belle maison
Perchée à l'horizon.
Comme un petit tableau
Aux multiples défauts,
Accroché au grand mur
D'une simple écriture.
Cécile
jeudi 14 janvier 2010
mercredi 13 janvier 2010
Marc et Animia - Episode 33
Notez qu'il n'y aura désormais plus qu'un seul épisode de Marc et Animia par semaine, en revanche, il sera plus long. Rendez-vous demain pour un pastel !
Marc et Animia - Suite et fin du chapitre 7
Je fus réveillé par un passager qui arrivait, bien qu’a moitié endormi, je constatai tout de suite que c’était un Zywakien à cause de sa couleur de peau, en plus il avait un air de ressemblance avec Animia. L’homme me salua très courtoisement, mais visiblement il était un peu contrarié.
– Qu’est-ce qui ne va pas monsieur ? demandai-je.
– J’aurais voulu cette place, c’est une des meilleures de la navette, c’est pourquoi j’arrive toujours très tôt pour l’avoir. C’est bien la première fois que quelqu’un arrive avant moi. On voit que tu es un connaisseur le Mungien, il ne fait aucun doute que tu n’en es pas à ton premier voyage. Je me présente Samsy Garence et toi ?
– Je m’appelle Grimfilk Gastorien.
– Pourquoi donc vas-tu sur Zywak ? Pour des affaires ? En touriste ?
– Je vais rendre visite à une amie.
– Moi je fais une visite surprise à ma famille. Je vais revoir mon frère Arabsy, sa charmante épouse Plantunia et leur fille Animia.
–Animia !
– Oui, pourquoi ?
– Beaucoup de Zywakiennes s’appellent ainsi ?
– Tu plaisantes l’ami, dans toutes les planètes de la T.N.D.P., il n’y a pas deux prénoms pareils, chaque prénom est unique.
– Je plaisantais, mais c’est une telle coïncidence !
– Mais enfin, de quoi parles-tu ?
– Il se trouve qu’Animia est l’amie que je vais voir, c’est ma correspondante.
– C’est super ! C’est pour quand le mariage ?
J’eus un hoquet de surprise, me marier moi, à mon âge ? D’accord, j’étais attaché à Animia, mais tout de même !
– Aurais-je fais une gaffe, Grimfilk ? demanda Samsy.
– Non, non ! répondis-je d’un ton ennuyé.
Je venais de me souvenir que les parents de ma correspondante paraissaient bien presser de me voir d’après Animia, voyaient-ils en moi leur futur gendre ?
– Le mariage n’est peut-être pas encore prévu ?
– Oui, c’est cela Samsy, je vais rencontrer pour la première fois les parents d’Animia.
– Aucune importance ! N’en parlons plus ! C’est en tout cas une chance pour moi de t’avoir rencontré, car vois-tu, je ne sais pas si les parents d’Animia habitent toujours au même endroit, en deux ans il peut se passer tellement de choses.
– Oh !
– Sans toi, j’aurais peut-être du faire des recherches or je déteste ça !
– Je suis moi aussi heureux de t’avoir rencontré, car c’est un plaisir de connaître un membre de la famille d’un ami ou d’une amie.
Je déclamai cette phrase avec une perfection qui m’étonna moi-même. Dans je ne sais plus quel livre casse-pieds à souhait cette phrase était répétée un nombre de fois incalculable, ce qui fait que je l’avais retenue et tout naturellement ressortie à Samsy Garence.
– Grimfilk, puis-je m’installer à tes côtés ?
– Bien sûr, mais de toute manière même si je disais non, tu pourrais t’installer à cette place.
– Tu es un drôle de plaisantin, toi ! Tu sais parfaitement que si tu refusais, j’aurais été obligé de m’installer ailleurs. Quel blagueur tu fais!
Le pauvre, s’il savait combien j’étais ignorant de toutes ces choses ! Alors que Samsy s’asseyait à côté de moi, un autre voyageur arriva ; en nous voyant mon compagnon et moi, il devint tout rouge, vira au blanc pour terminer bleu (quand je pense qu’à son arrivée, il était orange !), ensuite il nous hurla dans les oreilles des sons incompréhensibles. Peut-être qu’après, le passager coléreux raconta des choses compréhensibles, mais je ne le sus jamais, car mon traducteur était tombé de mon oreille à cause de la puissance du cri. Je me tournai vers Samsy, mais il avait aussi perdu son traducteur comme le prouvait l’espèce de pastille qui se trouvait à ses pieds. Notre coléreux les vit et les écrasa sous ses énormes pieds, et son gros rire retentit à nos oreilles, ce fut l’unique chose que nous pûmes comprendre dans son discours. Nous entendîmes des pas, quelqu’un arrivait, nous attendîmes avec impatience, Samsy et moi, que la personne entre, en espérant qu’elle serait capable de nous sortir de ce pétrin. Nous déchantâmes bien vite à la vue de la créature qui pénétra dans la navette : une femme à la peau verte à écailles avec une tête de dragon (comme j’en avais vu dans les livres de contes que me lisait ma mère quand j’étais petit) recouverte d’une splendide et flamboyante chevelure rousse ; elle était maquillée étrangement, mais ça lui allait bien. L’oncle d’Animia tomba sous le charme tout de suite mais la dragonne lui jeta un regard dédaigneux, cependant notre coléreux n’appréciait pas l’intrusion, il se précipita sur elle, lui déroba son traducteur et il l’avala. Ne supportant plus la situation, j’essayai de m’approcher de l’infirmerie pour prévenir l’Assorien qui m’avait accueilli. Hélas « M. Colère » m’intercepta et me souleva aussi facilement qu’il aurait fait avec une plume. Je pensai alors à l’Assorien et surtout à sa force, lui au moins il n’aurait aucun problème avec cet énergumène. Tout à coup, comme par magie, l’Assorien apparut, il interrogea le coléreux mais tout ce que je pus saisir fus le mot « Gastorien. » Le coléreux me lâcha mais de mauvaise grâce, l’Assorien se tourna vers moi pour me questionner, je lui montrai mon oreille pour lui signaler l’absence de traducteur, la dragonne et Samsy firent de même. L’Assorien nous fit signe de le suivre, nous pénétrâmes dans une petite pièce où il nous donna un traducteur à chacun, nous le fixâmes sous l’œil haineux du voyageur coléreux.
– Est-ce vrai que vous avez volé la place de monsieur ? demanda l'Assorien.
– Non, d’ailleurs tu le sais l’Assorien, tu étais là quand j’ai choisi mon siège.
– Je sais Grimfilk mais cela n’exclut pas les autres !
– Je ne peux pas avoir pris sa place puisque je suis arrivée après cette brute, il était déjà là quand je suis entrée, protesta la dragonne.
– Grimfilk venait juste de m’autoriser à s’asseoir à ses côtés quand cet énergumène est arrivé en criant, ajouta Samsy.
– La conclusion s’impose, monsieur, vous devez quitter la navette. Pour les voyages dans l’espace, on n’accepte pas les fauteurs de troubles, ce serait beaucoup trop dangereux, dit l’Assorien au coléreux.
Après cet incident, je regagnai ma place suivit de Samsy qui jetait de fréquents coups d’œil derrière nous, car la dragonne s’y était installée. D’autres voyageurs arrivèrent, mais en groupe, et il ne se passa rien de particulier, ils se contentèrent de jeter des regards envieux à Samsy et à moi à cause de nos places ; bientôt tous les sièges furent occupés sauf un qui devait être celui du passager coléreux.
– Le décollage est éminent, les passagers sont priés de rester assis à leur place et d’attacher leur ceinture, annonça une voix.
Voici au moins une chose qui ne changeait pas ! J’entendis un ronflement sonore, puis les ronronnements tranquilles du moteur, la navette c’était comme l’avion (je l’avais pris une fois pour aller en Angleterre dans le but d’arranger mon anglais désastreux... d’ailleurs, maintenant que j’avais un traducteur multi-langues, j’allais incontestablement m’améliorer !) sauf que dans les hublots au lieu du ciel bleu et des nuages, on pouvait voir l’immensité de l’espace et les étoiles. Je m’endormis, j’étais fatigué, car c’était la nuit et que normalement j’aurais du être dans un lit douillet. Mes dernières pensées furent l’idée rassurante qu’il y avait une chance sur cent que la navette eut un accident.
Je fus réveillé par un grand bruit et un choc violent, immédiatement une vague d’inquiétude me submergea : que se passait-il ? Qu’avions nous heurté ?
Marc et Animia - Suite et fin du chapitre 7
Je fus réveillé par un passager qui arrivait, bien qu’a moitié endormi, je constatai tout de suite que c’était un Zywakien à cause de sa couleur de peau, en plus il avait un air de ressemblance avec Animia. L’homme me salua très courtoisement, mais visiblement il était un peu contrarié.
– Qu’est-ce qui ne va pas monsieur ? demandai-je.
– J’aurais voulu cette place, c’est une des meilleures de la navette, c’est pourquoi j’arrive toujours très tôt pour l’avoir. C’est bien la première fois que quelqu’un arrive avant moi. On voit que tu es un connaisseur le Mungien, il ne fait aucun doute que tu n’en es pas à ton premier voyage. Je me présente Samsy Garence et toi ?
– Je m’appelle Grimfilk Gastorien.
– Pourquoi donc vas-tu sur Zywak ? Pour des affaires ? En touriste ?
– Je vais rendre visite à une amie.
– Moi je fais une visite surprise à ma famille. Je vais revoir mon frère Arabsy, sa charmante épouse Plantunia et leur fille Animia.
–Animia !
– Oui, pourquoi ?
– Beaucoup de Zywakiennes s’appellent ainsi ?
– Tu plaisantes l’ami, dans toutes les planètes de la T.N.D.P., il n’y a pas deux prénoms pareils, chaque prénom est unique.
– Je plaisantais, mais c’est une telle coïncidence !
– Mais enfin, de quoi parles-tu ?
– Il se trouve qu’Animia est l’amie que je vais voir, c’est ma correspondante.
– C’est super ! C’est pour quand le mariage ?
J’eus un hoquet de surprise, me marier moi, à mon âge ? D’accord, j’étais attaché à Animia, mais tout de même !
– Aurais-je fais une gaffe, Grimfilk ? demanda Samsy.
– Non, non ! répondis-je d’un ton ennuyé.
Je venais de me souvenir que les parents de ma correspondante paraissaient bien presser de me voir d’après Animia, voyaient-ils en moi leur futur gendre ?
– Le mariage n’est peut-être pas encore prévu ?
– Oui, c’est cela Samsy, je vais rencontrer pour la première fois les parents d’Animia.
– Aucune importance ! N’en parlons plus ! C’est en tout cas une chance pour moi de t’avoir rencontré, car vois-tu, je ne sais pas si les parents d’Animia habitent toujours au même endroit, en deux ans il peut se passer tellement de choses.
– Oh !
– Sans toi, j’aurais peut-être du faire des recherches or je déteste ça !
– Je suis moi aussi heureux de t’avoir rencontré, car c’est un plaisir de connaître un membre de la famille d’un ami ou d’une amie.
Je déclamai cette phrase avec une perfection qui m’étonna moi-même. Dans je ne sais plus quel livre casse-pieds à souhait cette phrase était répétée un nombre de fois incalculable, ce qui fait que je l’avais retenue et tout naturellement ressortie à Samsy Garence.
– Grimfilk, puis-je m’installer à tes côtés ?
– Bien sûr, mais de toute manière même si je disais non, tu pourrais t’installer à cette place.
– Tu es un drôle de plaisantin, toi ! Tu sais parfaitement que si tu refusais, j’aurais été obligé de m’installer ailleurs. Quel blagueur tu fais!
Le pauvre, s’il savait combien j’étais ignorant de toutes ces choses ! Alors que Samsy s’asseyait à côté de moi, un autre voyageur arriva ; en nous voyant mon compagnon et moi, il devint tout rouge, vira au blanc pour terminer bleu (quand je pense qu’à son arrivée, il était orange !), ensuite il nous hurla dans les oreilles des sons incompréhensibles. Peut-être qu’après, le passager coléreux raconta des choses compréhensibles, mais je ne le sus jamais, car mon traducteur était tombé de mon oreille à cause de la puissance du cri. Je me tournai vers Samsy, mais il avait aussi perdu son traducteur comme le prouvait l’espèce de pastille qui se trouvait à ses pieds. Notre coléreux les vit et les écrasa sous ses énormes pieds, et son gros rire retentit à nos oreilles, ce fut l’unique chose que nous pûmes comprendre dans son discours. Nous entendîmes des pas, quelqu’un arrivait, nous attendîmes avec impatience, Samsy et moi, que la personne entre, en espérant qu’elle serait capable de nous sortir de ce pétrin. Nous déchantâmes bien vite à la vue de la créature qui pénétra dans la navette : une femme à la peau verte à écailles avec une tête de dragon (comme j’en avais vu dans les livres de contes que me lisait ma mère quand j’étais petit) recouverte d’une splendide et flamboyante chevelure rousse ; elle était maquillée étrangement, mais ça lui allait bien. L’oncle d’Animia tomba sous le charme tout de suite mais la dragonne lui jeta un regard dédaigneux, cependant notre coléreux n’appréciait pas l’intrusion, il se précipita sur elle, lui déroba son traducteur et il l’avala. Ne supportant plus la situation, j’essayai de m’approcher de l’infirmerie pour prévenir l’Assorien qui m’avait accueilli. Hélas « M. Colère » m’intercepta et me souleva aussi facilement qu’il aurait fait avec une plume. Je pensai alors à l’Assorien et surtout à sa force, lui au moins il n’aurait aucun problème avec cet énergumène. Tout à coup, comme par magie, l’Assorien apparut, il interrogea le coléreux mais tout ce que je pus saisir fus le mot « Gastorien. » Le coléreux me lâcha mais de mauvaise grâce, l’Assorien se tourna vers moi pour me questionner, je lui montrai mon oreille pour lui signaler l’absence de traducteur, la dragonne et Samsy firent de même. L’Assorien nous fit signe de le suivre, nous pénétrâmes dans une petite pièce où il nous donna un traducteur à chacun, nous le fixâmes sous l’œil haineux du voyageur coléreux.
– Est-ce vrai que vous avez volé la place de monsieur ? demanda l'Assorien.
– Non, d’ailleurs tu le sais l’Assorien, tu étais là quand j’ai choisi mon siège.
– Je sais Grimfilk mais cela n’exclut pas les autres !
– Je ne peux pas avoir pris sa place puisque je suis arrivée après cette brute, il était déjà là quand je suis entrée, protesta la dragonne.
– Grimfilk venait juste de m’autoriser à s’asseoir à ses côtés quand cet énergumène est arrivé en criant, ajouta Samsy.
– La conclusion s’impose, monsieur, vous devez quitter la navette. Pour les voyages dans l’espace, on n’accepte pas les fauteurs de troubles, ce serait beaucoup trop dangereux, dit l’Assorien au coléreux.
Après cet incident, je regagnai ma place suivit de Samsy qui jetait de fréquents coups d’œil derrière nous, car la dragonne s’y était installée. D’autres voyageurs arrivèrent, mais en groupe, et il ne se passa rien de particulier, ils se contentèrent de jeter des regards envieux à Samsy et à moi à cause de nos places ; bientôt tous les sièges furent occupés sauf un qui devait être celui du passager coléreux.
– Le décollage est éminent, les passagers sont priés de rester assis à leur place et d’attacher leur ceinture, annonça une voix.
Voici au moins une chose qui ne changeait pas ! J’entendis un ronflement sonore, puis les ronronnements tranquilles du moteur, la navette c’était comme l’avion (je l’avais pris une fois pour aller en Angleterre dans le but d’arranger mon anglais désastreux... d’ailleurs, maintenant que j’avais un traducteur multi-langues, j’allais incontestablement m’améliorer !) sauf que dans les hublots au lieu du ciel bleu et des nuages, on pouvait voir l’immensité de l’espace et les étoiles. Je m’endormis, j’étais fatigué, car c’était la nuit et que normalement j’aurais du être dans un lit douillet. Mes dernières pensées furent l’idée rassurante qu’il y avait une chance sur cent que la navette eut un accident.
Je fus réveillé par un grand bruit et un choc violent, immédiatement une vague d’inquiétude me submergea : que se passait-il ? Qu’avions nous heurté ?
Libellés :
Marc et Animia,
roman
mardi 12 janvier 2010
Liens sur l'écriture
Aujourd'hui, il faut croire que ma plume est paresseuse, mais mon esprit vagabond s'en est allé faire une petite collecte de liens intéressants sur l'écriture :
Un article sur le métier d'écrivain avec inconvénients et avantages du métier
Un article sur le style de l'auteur : qu'est-ce que le style et réflexions autour de la naissance du style
Je n'ai jamais participé à des ateliers d'écriture, mais je trouve le principe intéressant, voici donc 2 liens vers des sites d'ateliers d'écritures - pour participer, c'est payant, mais rien qu'explorer le contenu des sites est instructif :
*Aleph écriture
*Thé menthe
Un article sur le métier d'écrivain avec inconvénients et avantages du métier
Un article sur le style de l'auteur : qu'est-ce que le style et réflexions autour de la naissance du style
Je n'ai jamais participé à des ateliers d'écriture, mais je trouve le principe intéressant, voici donc 2 liens vers des sites d'ateliers d'écritures - pour participer, c'est payant, mais rien qu'explorer le contenu des sites est instructif :
*Aleph écriture
*Thé menthe
Libellés :
écriture
lundi 11 janvier 2010
vendredi 8 janvier 2010
jeudi 7 janvier 2010
Marc et Animia - Episode 32
Chapitre 7 : Le voyage - Partie 1/2
A l’intérieur de l’engin spatial, un robot vert et blanc m’attendait avec un papier à la main, il me le tendit. Je le pris et le lus :
Cher Marc, Tu peux poser toutes les questions que tu désires à mon robot, voici tout de même quelques renseignements indispensables : tes vêtements de Mungien sont dans la mallette noire que tu devras prendre avec toi, ton costume de voyage se trouve dans le placard blanc 143 que tu feras apparaître en appuyant sur le bouton blanc du tableau J. Ton itinéraire est le suivant : la navette t’amènera jusqu’à la piste de voyage de la planète Mungy où tu prendras la navette spatiale Mc78a qui te conduira à Zywak. Si tu crains d’oublier le numéro garde ma lettre. Pour ta transformation en Mungien débrouille-toi avec le robot. Bonne chance ! Animia
– Eh ! Toi, le robot ! dis-je.
– Oui, monsieur ?
– Comment me transformerai-je en Mungien ?
– Si monsieur veut bien me suivre.
– Appelle-moi Marc, d’accord tas de ferrailles !
Je ne sais pas trop pourquoi je lui avais dis ça, je voulais peut-être voir comment il allait réagir.
– Marc, si je puis me permettre, je ne suis pas un tas de ferrailles, mais un robot RMNC3 : Renaissance Matérielle Non Catastrophique 3ème essai.
– Ah ! Bon, où va-t-on ?
–Par-là.
RMNC3 me montrait un couloir sombre, qui me sembla peu engageant, mais j’y pénétrai suivi du robot. Le couloir débouchait à une petite salle où se trouvait une sorte de table, si le robot n’avait pas été derrière moi, j’aurais rebroussé chemin car tout cela me semblait un peu trop mystérieux.
– Marc, allongez-vous sur cette table !
– C’est quoi cette table ?
– C’est une plate-forme de moulage.
Rassuré, je me couchai dessus, bien qu’un grain d’inquiétude subsistât encore en moi. Je vis avec frayeur un gros bloc blanc descendre sur moi, je voulus me lever mais une force inconnue me retint à la plate-forme, j’étais comme aimanté à celle-ci. Je maudis dans mon esprit les inventions Zywakiennes. Le temps de penser tout cela, le bloc n’était plus qu’a quelques centimètres, j’arrêtai de respirer pendant un instant et tout à coup une chose gluante se déposa sur moi. Miracle ! Je sortis indemne de l’opération. Je pus cette fois me lever sans difficultés, mais hélas le robot m’intima:
– Retournez dessus, mais dans l’autre sens !
J’y retournais de mauvaise grâce, mais je n’avais plus aucune appréhension, ce n’était plus qu’un mauvais moment à passer. Je subis une autre fois l’épreuve du bloc (quel contact désagréable !) puis le robot d’Animia m’annonça :
– Il faut se dépêcher, j’ai besoin de vous pour les essayages.
– Quels essayages ? demandai-je intrigué.
– Celui de votre peau de Mungien, si le moulage a été mal fait, il faudra ajuster la peau ou recommencer le moulage.
Nous entrâmes dans une pièce qui me parût autant antipathique que l’autre : de grandes machines recouvraient les murs, elles étaient au moins munis d’une centaine de boutons de couleurs et de tailles très variées. Le robot d’Animia se rapprocha d’un appareil rouge et gris possédant une manette géante qui m’impressionna. RMNC3 tira sur la manette sans aucune crainte et une espèce de vêtement vert et noir sorti de la machine. Immédiatement mon cerveau fit le rapprochement avec la couleur de la peau des Mungiens.
– Voudriez-vous essayer ça ? me demanda le robot.
– Comme si j’avais le choix !
Le costume dégageait de la chaleur et la matière ressemblait à du caoutchouc. Avant de l’enfiler, autant par curiosité que par prudence, je demandai :
– C’est fait en quoi ?
– En peau d’un animal inoffensif qui se crée à volonté des peaux, ce n’est dangereux pour personne d’en porter.
Sans plus m’interroger, je quittai mes habits de Terriens et enfilai ma fausse peau de Mungien. Le robot poussa sur un bouton et une glace apparut, je me regardai dedans et constatai que c’était comme une seconde peau.
– Marc, j’ai besoin d’une mèche de vos cheveux pour faire fabriquer la crinière Mungienne.
Sans attendre ma réponse, les mains du robot munis d’une toute bête paire de ciseaux s’approchèrent de moi, et tchac, une mèche de mes cheveux vola. D’une main, le robot l’attrapa au vol. Il se dirigea vers une petite boîte carrée, et il glissa ma mèche dans la fente de celle-ci. La boîte émit un drôle de bruit, se mit à crachoter et une longue, épaisse et noire chevelure sortie du minuscule carré. Le robot déposa avec soin la crinière sur ma tête, et tel un coiffeur avec ses ciseaux, il la recoupa de façon à faire une coupe de cheveux Mungienne et il fixa les cheveux par je ne sais trop quel moyen à la fausse peau de Mungien. Mes faux cheveux descendaient jusqu’au bas de mon dos. RMNC3 mit à chacun de mes doigts un revêtement en métal souple qui ne ressemblait à rien de ce que je connaissais.
– Peux-tu me dire quelle est cette matière, RMNC3 ? demandai-je.
– C’est du Vanacaou, un métal très dur qui ne fond pas à la chaleur, mais devient très malléable dès que la température atteint 350 degrés.
Il apporta ensuite une affiche représentant un Mungien et la glace, en comparant les deux je constatai que c’était très ressemblant mais je ne fus pas vraiment étonné. Ensuite j’obtins mon costume de voyage en suivant les instructions d’Animia, il était noir et blanc et se mariait très bien avec ma fausse peau.
Quelques instants plus tard, le robot me tendit une valise noire et une combinaison spatiale. Elle me fit penser aux combinaisons de nos astronautes mais en plus perfectionnée, je possédais une ceinture à laquelle était accrochée une étrange arme. D’ailleurs tout était bizarre ou presque depuis que je correspondais avec Animia ! Pour tirer, comme me l’apprit RMNC3, il fallait appuyer sur le bouton bleu, il y avait aussi un grappin fixé dessous mon poignet. Cependant, malgré un tas d’autres gadgets qui font partie des détails guère passionnants, la combinaison était relativement légère.
– Marc, il faut sortir, vous êtes à bon port.
J’allais bientôt sortir pour rejoindre la plate forme d’embarcation où se trouvait la navette qui me conduirait sur Zywak, j’aurais certainement pus rester dans la navette d’Animia, mais pour ses parents je devais venir d’une navette de Mungy.
– C’est par où la sortie ? interrogeai-je d’une voix faussement tranquille.
Le robot ne répondit pas et se contenta de taper un code sur un clavier, une cloison coulissa et la plate-forme d’embarquement apparut dans mon champ de vision. Comme je ne bougeais pas, RMNC3 me poussa dehors, et referma la porte. Et je me retrouvai seul avec des extraterrestres, heureusement grâce à la lettre d’Animia, je trouvai relativement rapidement la navette dans lequel j’accomplirai le voyage. Un homme ou plutôt un extraterrestre me demanda :
– Prenez-vous cette navette ?
En me parlant ses six yeux tournaient dans tous les sens et son troisième pied tapait nerveusement le sol. (J’avais heureusement gardé le traducteur qu’Animia m’avait donné quand elle était venue car ça aussi c’était un petit détail que nous avions oublié.)
– Effectivement, je prends cette navette.
– Je suis le médecin de bord et je fais aussi à l’occasion office de steward et vous vous êtes ?
– Un passager.
– Mais encore ?
Je restai muet un instant car Animia ne m’avait rien dit sur ce que je pouvais faire, je n’avais même de nom Mungien. Qu’allais-je répondre ? J’optai donc d’éluder la question.
– Puis-je entrer dans la navette ?
– Bien sûr, vous aurez le choix des places vu que personne n’est encore arrivé. Savez-vous que vous êtes vraiment en avance ? Si vous avez envie, j’en profiterai pour vous faire visiter un peu le vaisseau spatial, ainsi vous pourrez savoir quelle place vous préférez, monsieur... ?
Une fois de plus, je fus ennuyé, qu’allais-je lui dire ? Comment éviter de dire mon nom ? A moins que le traducteur qu’il avait ne traduise aussi mon nom Terrien, mais en quoi au juste ?
–Vous êtes de quelle planète ? demandai-je espérant détourner la conversation.
– Eh ! Mon gars si tu espères ne pas avoir à me dire ton nom, tu rêves !
Le passage au tutoiement ne me parut pas de très bon augure.
– Hein ? Mon traducteur est légèrement défectueux, tu peux me répéter de quelle planète tu viens ? dis-je, mentant effrontément.
– Je viens d’Assora, et maintenant dis-moi ton nom ou alors je réclame ton passeport. répondit le médecin d’une voix légèrement traînante
Qu’allais-je décider ? J’allais risquer de dire mon nom Terrien en espérant que son traducteur le transformerait, mais au dernier moment je me ravisai et baragouinai quelque chose :
– Je m’appelle Grimfilk Gastorien, je viens de Mungy.
L’Assorien me fit un grand sourire, dévoilant ainsi d’énormes dents qui auraient pu me broyer les os en quelques minutes à peine. Je le suivis dans la navette où il me montra la cuisine, le poste de pilotage, l’infirmerie et les sièges des passagers où il me laissa choisir ma place. J’étais un peu étonné car sur Terre chacun avait son numéro de place, alors que là le premier arrivé était le mieux servi. Je m’installai près du poste de pilotage dans les places du devant. L’Assorien revint avec une télécommande avec laquelle il ouvrit au-dessus de mon siège un casier que je n’avais pas remarqué, il y mit mes bagages.
– Alors Grimfilk, on s’éloigne de mon infirmerie qui se trouve à l’arrière de l’appareil ?!
– Pas du tout ! protestai-je avec véhémence.
Ses huit mains m’empoignèrent et il me secoua vigoureusement, je ne bronchai pas. Ce n’était pas par courage, car je n’étais pas spécialement courageux, d’ailleurs j’avais peur de ce monstre, mais il me paraissait moins à craindre que des machines ou des robots ; et je pensais que de toute manière je ne pouvais pas faire grand mal à ce colosse.
– Allons Grimfilk le Mungien, ne me raconte pas d’histoire, si tu as quelque chose à cacher, je le découvrirai.
J’espérais bien que non ! Je ne me donnai même pas la peine de répondre, comme je restais muet, il me souleva et m’approcha de ses longues dents. Je ne frémis pas, j’avais réfléchi qu’il ne pouvait pas me faire du mal, j’étais un client et en plus il y avait plein de monde pas loin. Remarquez que je ne connaissais pas grand chose aux lois des T.N.D.P.
– Tu n'es pas un Mungien craintif, toi dis donc ? Ce n’est pas comme tes congénères !
Je pouvais difficilement laisser l’Assorien insulter les Mungiens, vu que j’étais sensé en être un, aussi je m’exclamai :
– Les Mungiens n’ont jamais peur !
– Les Mungiens ont peur, la majorité des Mungiens auraient tenté de m’attaquer dès la première secousse, mais toi tu restes impassible.
Voyant qu’il n’avait apparemment pas l’intention de me faire le moindre mal, je dis pour tourner la chose en plaisanterie :
– Ce n’est pas que la position soit inconfortable, mais j’aimerais sentir le sol sous mes pieds.
– Aucun problème, mais il n’y a pas de doute, tu n’es pas un Mungien comme les autres !
– Ah ! dis-je simplement.
Alors que je pensais : « Mais ce n'est pas vrai, mais c’est impossible, tu es incorrigible : tu t’es déjà fait remarquer ! » L’Assorien s’éloigna pour vaquer à ses tâches, moi je m’assis à ma place et je m’assoupis.
A l’intérieur de l’engin spatial, un robot vert et blanc m’attendait avec un papier à la main, il me le tendit. Je le pris et le lus :
Cher Marc, Tu peux poser toutes les questions que tu désires à mon robot, voici tout de même quelques renseignements indispensables : tes vêtements de Mungien sont dans la mallette noire que tu devras prendre avec toi, ton costume de voyage se trouve dans le placard blanc 143 que tu feras apparaître en appuyant sur le bouton blanc du tableau J. Ton itinéraire est le suivant : la navette t’amènera jusqu’à la piste de voyage de la planète Mungy où tu prendras la navette spatiale Mc78a qui te conduira à Zywak. Si tu crains d’oublier le numéro garde ma lettre. Pour ta transformation en Mungien débrouille-toi avec le robot. Bonne chance ! Animia
– Eh ! Toi, le robot ! dis-je.
– Oui, monsieur ?
– Comment me transformerai-je en Mungien ?
– Si monsieur veut bien me suivre.
– Appelle-moi Marc, d’accord tas de ferrailles !
Je ne sais pas trop pourquoi je lui avais dis ça, je voulais peut-être voir comment il allait réagir.
– Marc, si je puis me permettre, je ne suis pas un tas de ferrailles, mais un robot RMNC3 : Renaissance Matérielle Non Catastrophique 3ème essai.
– Ah ! Bon, où va-t-on ?
–Par-là.
RMNC3 me montrait un couloir sombre, qui me sembla peu engageant, mais j’y pénétrai suivi du robot. Le couloir débouchait à une petite salle où se trouvait une sorte de table, si le robot n’avait pas été derrière moi, j’aurais rebroussé chemin car tout cela me semblait un peu trop mystérieux.
– Marc, allongez-vous sur cette table !
– C’est quoi cette table ?
– C’est une plate-forme de moulage.
Rassuré, je me couchai dessus, bien qu’un grain d’inquiétude subsistât encore en moi. Je vis avec frayeur un gros bloc blanc descendre sur moi, je voulus me lever mais une force inconnue me retint à la plate-forme, j’étais comme aimanté à celle-ci. Je maudis dans mon esprit les inventions Zywakiennes. Le temps de penser tout cela, le bloc n’était plus qu’a quelques centimètres, j’arrêtai de respirer pendant un instant et tout à coup une chose gluante se déposa sur moi. Miracle ! Je sortis indemne de l’opération. Je pus cette fois me lever sans difficultés, mais hélas le robot m’intima:
– Retournez dessus, mais dans l’autre sens !
J’y retournais de mauvaise grâce, mais je n’avais plus aucune appréhension, ce n’était plus qu’un mauvais moment à passer. Je subis une autre fois l’épreuve du bloc (quel contact désagréable !) puis le robot d’Animia m’annonça :
– Il faut se dépêcher, j’ai besoin de vous pour les essayages.
– Quels essayages ? demandai-je intrigué.
– Celui de votre peau de Mungien, si le moulage a été mal fait, il faudra ajuster la peau ou recommencer le moulage.
Nous entrâmes dans une pièce qui me parût autant antipathique que l’autre : de grandes machines recouvraient les murs, elles étaient au moins munis d’une centaine de boutons de couleurs et de tailles très variées. Le robot d’Animia se rapprocha d’un appareil rouge et gris possédant une manette géante qui m’impressionna. RMNC3 tira sur la manette sans aucune crainte et une espèce de vêtement vert et noir sorti de la machine. Immédiatement mon cerveau fit le rapprochement avec la couleur de la peau des Mungiens.
– Voudriez-vous essayer ça ? me demanda le robot.
– Comme si j’avais le choix !
Le costume dégageait de la chaleur et la matière ressemblait à du caoutchouc. Avant de l’enfiler, autant par curiosité que par prudence, je demandai :
– C’est fait en quoi ?
– En peau d’un animal inoffensif qui se crée à volonté des peaux, ce n’est dangereux pour personne d’en porter.
Sans plus m’interroger, je quittai mes habits de Terriens et enfilai ma fausse peau de Mungien. Le robot poussa sur un bouton et une glace apparut, je me regardai dedans et constatai que c’était comme une seconde peau.
– Marc, j’ai besoin d’une mèche de vos cheveux pour faire fabriquer la crinière Mungienne.
Sans attendre ma réponse, les mains du robot munis d’une toute bête paire de ciseaux s’approchèrent de moi, et tchac, une mèche de mes cheveux vola. D’une main, le robot l’attrapa au vol. Il se dirigea vers une petite boîte carrée, et il glissa ma mèche dans la fente de celle-ci. La boîte émit un drôle de bruit, se mit à crachoter et une longue, épaisse et noire chevelure sortie du minuscule carré. Le robot déposa avec soin la crinière sur ma tête, et tel un coiffeur avec ses ciseaux, il la recoupa de façon à faire une coupe de cheveux Mungienne et il fixa les cheveux par je ne sais trop quel moyen à la fausse peau de Mungien. Mes faux cheveux descendaient jusqu’au bas de mon dos. RMNC3 mit à chacun de mes doigts un revêtement en métal souple qui ne ressemblait à rien de ce que je connaissais.
– Peux-tu me dire quelle est cette matière, RMNC3 ? demandai-je.
– C’est du Vanacaou, un métal très dur qui ne fond pas à la chaleur, mais devient très malléable dès que la température atteint 350 degrés.
Il apporta ensuite une affiche représentant un Mungien et la glace, en comparant les deux je constatai que c’était très ressemblant mais je ne fus pas vraiment étonné. Ensuite j’obtins mon costume de voyage en suivant les instructions d’Animia, il était noir et blanc et se mariait très bien avec ma fausse peau.
Quelques instants plus tard, le robot me tendit une valise noire et une combinaison spatiale. Elle me fit penser aux combinaisons de nos astronautes mais en plus perfectionnée, je possédais une ceinture à laquelle était accrochée une étrange arme. D’ailleurs tout était bizarre ou presque depuis que je correspondais avec Animia ! Pour tirer, comme me l’apprit RMNC3, il fallait appuyer sur le bouton bleu, il y avait aussi un grappin fixé dessous mon poignet. Cependant, malgré un tas d’autres gadgets qui font partie des détails guère passionnants, la combinaison était relativement légère.
– Marc, il faut sortir, vous êtes à bon port.
J’allais bientôt sortir pour rejoindre la plate forme d’embarcation où se trouvait la navette qui me conduirait sur Zywak, j’aurais certainement pus rester dans la navette d’Animia, mais pour ses parents je devais venir d’une navette de Mungy.
– C’est par où la sortie ? interrogeai-je d’une voix faussement tranquille.
Le robot ne répondit pas et se contenta de taper un code sur un clavier, une cloison coulissa et la plate-forme d’embarquement apparut dans mon champ de vision. Comme je ne bougeais pas, RMNC3 me poussa dehors, et referma la porte. Et je me retrouvai seul avec des extraterrestres, heureusement grâce à la lettre d’Animia, je trouvai relativement rapidement la navette dans lequel j’accomplirai le voyage. Un homme ou plutôt un extraterrestre me demanda :
– Prenez-vous cette navette ?
En me parlant ses six yeux tournaient dans tous les sens et son troisième pied tapait nerveusement le sol. (J’avais heureusement gardé le traducteur qu’Animia m’avait donné quand elle était venue car ça aussi c’était un petit détail que nous avions oublié.)
– Effectivement, je prends cette navette.
– Je suis le médecin de bord et je fais aussi à l’occasion office de steward et vous vous êtes ?
– Un passager.
– Mais encore ?
Je restai muet un instant car Animia ne m’avait rien dit sur ce que je pouvais faire, je n’avais même de nom Mungien. Qu’allais-je répondre ? J’optai donc d’éluder la question.
– Puis-je entrer dans la navette ?
– Bien sûr, vous aurez le choix des places vu que personne n’est encore arrivé. Savez-vous que vous êtes vraiment en avance ? Si vous avez envie, j’en profiterai pour vous faire visiter un peu le vaisseau spatial, ainsi vous pourrez savoir quelle place vous préférez, monsieur... ?
Une fois de plus, je fus ennuyé, qu’allais-je lui dire ? Comment éviter de dire mon nom ? A moins que le traducteur qu’il avait ne traduise aussi mon nom Terrien, mais en quoi au juste ?
–Vous êtes de quelle planète ? demandai-je espérant détourner la conversation.
– Eh ! Mon gars si tu espères ne pas avoir à me dire ton nom, tu rêves !
Le passage au tutoiement ne me parut pas de très bon augure.
– Hein ? Mon traducteur est légèrement défectueux, tu peux me répéter de quelle planète tu viens ? dis-je, mentant effrontément.
– Je viens d’Assora, et maintenant dis-moi ton nom ou alors je réclame ton passeport. répondit le médecin d’une voix légèrement traînante
Qu’allais-je décider ? J’allais risquer de dire mon nom Terrien en espérant que son traducteur le transformerait, mais au dernier moment je me ravisai et baragouinai quelque chose :
– Je m’appelle Grimfilk Gastorien, je viens de Mungy.
L’Assorien me fit un grand sourire, dévoilant ainsi d’énormes dents qui auraient pu me broyer les os en quelques minutes à peine. Je le suivis dans la navette où il me montra la cuisine, le poste de pilotage, l’infirmerie et les sièges des passagers où il me laissa choisir ma place. J’étais un peu étonné car sur Terre chacun avait son numéro de place, alors que là le premier arrivé était le mieux servi. Je m’installai près du poste de pilotage dans les places du devant. L’Assorien revint avec une télécommande avec laquelle il ouvrit au-dessus de mon siège un casier que je n’avais pas remarqué, il y mit mes bagages.
– Alors Grimfilk, on s’éloigne de mon infirmerie qui se trouve à l’arrière de l’appareil ?!
– Pas du tout ! protestai-je avec véhémence.
Ses huit mains m’empoignèrent et il me secoua vigoureusement, je ne bronchai pas. Ce n’était pas par courage, car je n’étais pas spécialement courageux, d’ailleurs j’avais peur de ce monstre, mais il me paraissait moins à craindre que des machines ou des robots ; et je pensais que de toute manière je ne pouvais pas faire grand mal à ce colosse.
– Allons Grimfilk le Mungien, ne me raconte pas d’histoire, si tu as quelque chose à cacher, je le découvrirai.
J’espérais bien que non ! Je ne me donnai même pas la peine de répondre, comme je restais muet, il me souleva et m’approcha de ses longues dents. Je ne frémis pas, j’avais réfléchi qu’il ne pouvait pas me faire du mal, j’étais un client et en plus il y avait plein de monde pas loin. Remarquez que je ne connaissais pas grand chose aux lois des T.N.D.P.
– Tu n'es pas un Mungien craintif, toi dis donc ? Ce n’est pas comme tes congénères !
Je pouvais difficilement laisser l’Assorien insulter les Mungiens, vu que j’étais sensé en être un, aussi je m’exclamai :
– Les Mungiens n’ont jamais peur !
– Les Mungiens ont peur, la majorité des Mungiens auraient tenté de m’attaquer dès la première secousse, mais toi tu restes impassible.
Voyant qu’il n’avait apparemment pas l’intention de me faire le moindre mal, je dis pour tourner la chose en plaisanterie :
– Ce n’est pas que la position soit inconfortable, mais j’aimerais sentir le sol sous mes pieds.
– Aucun problème, mais il n’y a pas de doute, tu n’es pas un Mungien comme les autres !
– Ah ! dis-je simplement.
Alors que je pensais : « Mais ce n'est pas vrai, mais c’est impossible, tu es incorrigible : tu t’es déjà fait remarquer ! » L’Assorien s’éloigna pour vaquer à ses tâches, moi je m’assis à ma place et je m’assoupis.
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mercredi 6 janvier 2010
Marc et Animia - Episode 31
Cher Marc,
Ne t’en fais pas, je m’occupe de tout ! La technologie Zywakienne est très avancée, tu l’as dit toi-même. Je ne vais pas écrire une longue lettre car je dois me consacrer au projet qui te permettra de venir sur Zywak, et c’est du travail, énormément de travail surtout que ça doit rester secret. L’ingénieuse Animia
Mon réveil n’ayant pas sonné ce matin là (peut-être était-il cassé), je me contentai d’écrire hâtivement quelques mots à Animia car ce soir non plus je n’aurais pas le temps vu que j’avais des cours à recopier, car c’est long à rattraper plus d’une semaine d’absence.
Le lendemain, je reçus en retour une phrase qui m’expliquait qu’elle ne pouvait pas m’écrire et qu’elle avait terminé la première partie de son plan.
Pendant le petit déjeuner, Mme Fores vint me chercher parce que mes parents étaient au téléphone, je fus si surpris que je lâchais mon bol de céréales qui s’écrasa avec fracas sur le sol.
Elle me conduisit dans un bureau où elle me laissa, je pris le combiné et murmurai :
– Allô !
La voix grave de mon père me répondit :
– Marc ? Tu sais, ta mère et moi nous ne demandions pas aux parents de ton ami de se déplacer, ils nous ont assurés que c’était juste un crochet et qu’ensuite, ils rejoindraient le lieu où ils devaient aller pour leur travail, mais bon. Ce sont des gens charmants et si leur fils est comme ça...
J’eus dû mal à croire ce que j’entendais, comment les parents de « Bernard »qui n’existaient pas pouvaient-ils rendre visite à mes parents ? C’était incroyable, inimaginable !
Soudain je me souvins que Zywak avait une technologie supérieure à celle de la Terre, mais comment Animia s’était-elle débrouillée pour réussir à faire vivre les parents de « Bernard »? J’eus alors une brusque illumination, n’étais-je pas bête ! Elle avait fabriqué des robots... Cependant mon père s’impatientait.
– Marc, vas-tu répondre, ma parole ?
– Oui ! Excuse-moi papa, alors je peux aller chez Bernard ?
– C’est ce que je te dis depuis tout à l’heure si seulement tu m’avais écouté ! Oui, ta mère et moi nous n’y voyons plus aucune objection.
– Génial ! m’écriai-je.
–Eh bien ! Je suis heureux de ton enthousiasme, fiston.
Nous discutâmes encore un petit moment, puis mon père raccrocha.
Comme ce matin, je n’avais pas écris à Animia, je lui écrivis le soir (aujourd’hui j’avais le temps !) :
Chère Animia, Mes parents m’ont téléphoné, ils sont d’accord, c’était une bonne idée d’avoir fait vivre les parents de « Bernard.» C’étaient des robots ou des hologrammes ? Allez, raconte-moi ! Au fait dans deux jours, c’est les vacances, un nouveau problème se pose : il faut que je parte de nuit pour aller sur Zywak et à cause de mon lycée je ne peux partir que le matin. Il suffit que tu fasse comme pour les parents de « Bernard », mon hologramme ou mon robot part le matin alors que moi je serais déjà en route pour Zywak, non ? As-tu le temps de le fabriquer ? On va se revoir, c’est chouette ! A très bientôt, Marc
Cher Marc, Ton fameux ami a de véritables parents désormais, tu crois que ce sont des robots ou des hologrammes, mais détrompe-toi, ce sont les deux, car je doute que des braves robots verts et blancs fassent des parents convenables, je les ai donc munis d’hologrammes. J’ai déjà commencé ton hologramme, c’est plus dur que pour les faux parents car je ne peux pas inventer ton image. Si j’ai pu récupérer les faux parents, je devrai détruire ton robot et ton hologramme, j’ai déjà repéré une ruelle vide qui fera l’affaire. Toi, tu seras aspiré par la navette dirigée par un robot qui te donnera mes instructions. A la maison, c’est la folie, mes parents sont enchantés de ta venue, ma mère a tellement donné d’ordres contradictoires à son robot de nettoyage qu’elle l’a bousillé. Tout est en bazar dans la maison à cause de ta venue. Je suis moi aussi très contente que tu puisses venir. Ton amie, Animia
Chère Animia, J’ai de nouveau pas mal de contrôles mais heureusement les vacances pointent à l’horizon. J’espère qu’on n'oublie rien pour mon voyage sur Zywak. Tu n’as pas parlé de ma transformation en Mungien, tu sais comment on va procéder, je suppose, mais ce serait sympa de m’expliquer. Utilisera-t-on un hologramme ? Je me demande si tu pourras me payer une place pour voir un concert Béllien, j’ai très envie d’écouter ça. Amicalement, Marc
Cher Marc, Pas la peine de répondre à cette lettre car c’est ce soir que tu pars pour Zywak. Une autre lettre t’attendra dans le vaisseau. Tu me demandais si nous n'avions rien oublié, tu avais raison, aucun de nous n’a pensé au problème de la nourriture. Ceci dit, il est vrai que j’ai bien aimé la nourriture Terrienne donc il n’y a aucune raison, pour que toi, tu n’apprécies pas les spécialités Zywakienne. Tu t’interroges à propos de ton déguisement, mais je préfère te laisser la surprise. Ce ne sera pas un hologramme car il y a des caméras de contrôle qui les détectent, et les Zywakiens procèdent ensuite à une vérification pour connaître la véritable identité de la personne. Tu peux toujours courir pour le concert Béllien ! A très bientôt, Animia
Le soir, je rangeai avec soin ma chambre et puis j’allai me poster à la fenêtre. J’attendis quelque temps avant de voir des petites lumières vertes et oranges. La navette approchait de plus en plus, l’étrange faisceau apparut et m’aspira...
Mon réveil n’ayant pas sonné ce matin là (peut-être était-il cassé), je me contentai d’écrire hâtivement quelques mots à Animia car ce soir non plus je n’aurais pas le temps vu que j’avais des cours à recopier, car c’est long à rattraper plus d’une semaine d’absence.
Le lendemain, je reçus en retour une phrase qui m’expliquait qu’elle ne pouvait pas m’écrire et qu’elle avait terminé la première partie de son plan.
Pendant le petit déjeuner, Mme Fores vint me chercher parce que mes parents étaient au téléphone, je fus si surpris que je lâchais mon bol de céréales qui s’écrasa avec fracas sur le sol.
Elle me conduisit dans un bureau où elle me laissa, je pris le combiné et murmurai :
– Allô !
La voix grave de mon père me répondit :
– Marc ? Tu sais, ta mère et moi nous ne demandions pas aux parents de ton ami de se déplacer, ils nous ont assurés que c’était juste un crochet et qu’ensuite, ils rejoindraient le lieu où ils devaient aller pour leur travail, mais bon. Ce sont des gens charmants et si leur fils est comme ça...
J’eus dû mal à croire ce que j’entendais, comment les parents de « Bernard »qui n’existaient pas pouvaient-ils rendre visite à mes parents ? C’était incroyable, inimaginable !
Soudain je me souvins que Zywak avait une technologie supérieure à celle de la Terre, mais comment Animia s’était-elle débrouillée pour réussir à faire vivre les parents de « Bernard »? J’eus alors une brusque illumination, n’étais-je pas bête ! Elle avait fabriqué des robots... Cependant mon père s’impatientait.
– Marc, vas-tu répondre, ma parole ?
– Oui ! Excuse-moi papa, alors je peux aller chez Bernard ?
– C’est ce que je te dis depuis tout à l’heure si seulement tu m’avais écouté ! Oui, ta mère et moi nous n’y voyons plus aucune objection.
– Génial ! m’écriai-je.
–Eh bien ! Je suis heureux de ton enthousiasme, fiston.
Nous discutâmes encore un petit moment, puis mon père raccrocha.
Comme ce matin, je n’avais pas écris à Animia, je lui écrivis le soir (aujourd’hui j’avais le temps !) :
Chère Animia, Mes parents m’ont téléphoné, ils sont d’accord, c’était une bonne idée d’avoir fait vivre les parents de « Bernard.» C’étaient des robots ou des hologrammes ? Allez, raconte-moi ! Au fait dans deux jours, c’est les vacances, un nouveau problème se pose : il faut que je parte de nuit pour aller sur Zywak et à cause de mon lycée je ne peux partir que le matin. Il suffit que tu fasse comme pour les parents de « Bernard », mon hologramme ou mon robot part le matin alors que moi je serais déjà en route pour Zywak, non ? As-tu le temps de le fabriquer ? On va se revoir, c’est chouette ! A très bientôt, Marc
Cher Marc, Ton fameux ami a de véritables parents désormais, tu crois que ce sont des robots ou des hologrammes, mais détrompe-toi, ce sont les deux, car je doute que des braves robots verts et blancs fassent des parents convenables, je les ai donc munis d’hologrammes. J’ai déjà commencé ton hologramme, c’est plus dur que pour les faux parents car je ne peux pas inventer ton image. Si j’ai pu récupérer les faux parents, je devrai détruire ton robot et ton hologramme, j’ai déjà repéré une ruelle vide qui fera l’affaire. Toi, tu seras aspiré par la navette dirigée par un robot qui te donnera mes instructions. A la maison, c’est la folie, mes parents sont enchantés de ta venue, ma mère a tellement donné d’ordres contradictoires à son robot de nettoyage qu’elle l’a bousillé. Tout est en bazar dans la maison à cause de ta venue. Je suis moi aussi très contente que tu puisses venir. Ton amie, Animia
Chère Animia, J’ai de nouveau pas mal de contrôles mais heureusement les vacances pointent à l’horizon. J’espère qu’on n'oublie rien pour mon voyage sur Zywak. Tu n’as pas parlé de ma transformation en Mungien, tu sais comment on va procéder, je suppose, mais ce serait sympa de m’expliquer. Utilisera-t-on un hologramme ? Je me demande si tu pourras me payer une place pour voir un concert Béllien, j’ai très envie d’écouter ça. Amicalement, Marc
Cher Marc, Pas la peine de répondre à cette lettre car c’est ce soir que tu pars pour Zywak. Une autre lettre t’attendra dans le vaisseau. Tu me demandais si nous n'avions rien oublié, tu avais raison, aucun de nous n’a pensé au problème de la nourriture. Ceci dit, il est vrai que j’ai bien aimé la nourriture Terrienne donc il n’y a aucune raison, pour que toi, tu n’apprécies pas les spécialités Zywakienne. Tu t’interroges à propos de ton déguisement, mais je préfère te laisser la surprise. Ce ne sera pas un hologramme car il y a des caméras de contrôle qui les détectent, et les Zywakiens procèdent ensuite à une vérification pour connaître la véritable identité de la personne. Tu peux toujours courir pour le concert Béllien ! A très bientôt, Animia
Le soir, je rangeai avec soin ma chambre et puis j’allai me poster à la fenêtre. J’attendis quelque temps avant de voir des petites lumières vertes et oranges. La navette approchait de plus en plus, l’étrange faisceau apparut et m’aspira...
(Fin du chapitre 6)
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mardi 5 janvier 2010
Faire goûter aux lecteurs...
Après avoir proposé un exercice de description d'un tableau, voici un nouvel exercice d'écriture toujours dans l'optique de faire utiliser aux lecteurs leurs cinq sens à l'aide de simples mots.
Cette fois, nous aborderons le goût.
S'il s'agit d'un aliment inventé par l'auteur, il faudra nécessairement le rapprocher de saveurs connues du lecteur.
Si l'aliment existe en vrai, l'auteur a intérêt à y avoir déjà goûté pour le décrire.
Cependant, on n'oubliera pas que chaque palais est différent, ce qui fait qu'un personnage peut ressentir du déplaisir même pour un aliment considéré habituellement comme délicieux. Détester les plats trop sucrés ou trop épicés peut contribuer à caractériser un personnage.
Bref, prenons un exemple où il s'agit de faire savourer aux lecteurs un pain au chocolat qu'un personnage amateur de viennoiserie mange à son petit déjeuner.
L'écrivain doit-il se sacrifier et manger un pain au chocolat ? La gourmandise aurait tendance à me faire répondre que oui, toutefois, se baser sur le souvenir d'une dégustation de pain au chocolat marche aussi.
L'astuce consiste à décrire l'aspect et l'odeur de l'aliment afin de mieux rendre son goût...
Exemple :
Pauline sortit de l'emballage papier le pain au chocolat qu'elle venait d'acheter chez le boulanger. Une délicieuse odeur lui chatouilla le nez tandis qu'elle l'approchait de sa bouche. Sa couleur miel lui donnait un air terriblement appétissant. Sans plus attendre Pauline mordit dans son moelleux. La pâte feuilletée se défaisait lentement sous la dent tandis que les deux petites barres de chocolat noir fondaient dans la bouche. Il n'était ni trop gras, ni trop sec. Remerciant silencieusement le boulanger de lui en avoir donné un tout frais, Pauline, un léger sourire flottant sur ses lèvres, fit un sort à son pain au chocolat.
N'hésitez pas à décrire, à votre tour, la dégustation d'un aliment dans les commentaires...
Cette fois, nous aborderons le goût.
S'il s'agit d'un aliment inventé par l'auteur, il faudra nécessairement le rapprocher de saveurs connues du lecteur.
Si l'aliment existe en vrai, l'auteur a intérêt à y avoir déjà goûté pour le décrire.
Cependant, on n'oubliera pas que chaque palais est différent, ce qui fait qu'un personnage peut ressentir du déplaisir même pour un aliment considéré habituellement comme délicieux. Détester les plats trop sucrés ou trop épicés peut contribuer à caractériser un personnage.
Bref, prenons un exemple où il s'agit de faire savourer aux lecteurs un pain au chocolat qu'un personnage amateur de viennoiserie mange à son petit déjeuner.
L'écrivain doit-il se sacrifier et manger un pain au chocolat ? La gourmandise aurait tendance à me faire répondre que oui, toutefois, se baser sur le souvenir d'une dégustation de pain au chocolat marche aussi.
L'astuce consiste à décrire l'aspect et l'odeur de l'aliment afin de mieux rendre son goût...
Exemple :
Pauline sortit de l'emballage papier le pain au chocolat qu'elle venait d'acheter chez le boulanger. Une délicieuse odeur lui chatouilla le nez tandis qu'elle l'approchait de sa bouche. Sa couleur miel lui donnait un air terriblement appétissant. Sans plus attendre Pauline mordit dans son moelleux. La pâte feuilletée se défaisait lentement sous la dent tandis que les deux petites barres de chocolat noir fondaient dans la bouche. Il n'était ni trop gras, ni trop sec. Remerciant silencieusement le boulanger de lui en avoir donné un tout frais, Pauline, un léger sourire flottant sur ses lèvres, fit un sort à son pain au chocolat.
N'hésitez pas à décrire, à votre tour, la dégustation d'un aliment dans les commentaires...
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lundi 4 janvier 2010
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