jeudi 1 janvier 2009

Il était une fois - Chapitre 4 : Le Labyrinthe - Episode 13

Au moment où les murs s'étaient soulevés, Vérité s'était rapproché d'Ornella, aussi se retrouva-t-il seul avec elle. Ils appelèrent leurs compagnons. Ils entendirent des voix, mais les mots étaient incompréhensibles.
– Il faut trouver la sortie de ce truc, dit Vérité.
– Bien sûr, et rejoindre les autres. Ce qui est véritablement ennuyeux, c'est que cela va nous retarder et permettre au mal d'accomplir encore plus de méfaits.
– A la réflexion, je me demande bien comment on va pouvoir vaincre le mal, car, c'est après tout une entité impalpable et invisible.
– La solution apparaîtra sûrement quand nous serons dans la ville indiquée par la prophétie. En attendant, il faut se préoccuper de trouver la sortie de ce maudit labyrinthe.
– Ne peux-tu pas te servir de tes connaissances magiques ?
–Je suis désolée, mais j'ai oublié la formule pour voler. Et aussi celle pour creuser des trous dans les murs.
– On pourrait peut-être grimper aux murs et avoir une vue d'ensemble...
– Les parois des murs sont lisses, désespérément lisses. Il n'y a pas la moindre prise.
– C'est vrai, mais les murs sont proches, si je me débrouille bien, je devrais y arriver.
– Essaye donc. Sinon, nous avancerons et nous verrons bien. Je me demande comment font les autres, pas toi ?
– Je me préoccupe plutôt de ce qu'on va faire.
– Pas grand chose pour le moment. Et si je te transformais en oiseau ?
– Euh, je ne préfèrerais pas. Et puis, est-ce qu'on garde son esprit quand on est transformé ?
– Non, tu as raison de me rappeler ce détail Vérité.
– C'est plus qu'un détail ! J'aurais été content d'avoir une cervelle d'oiseau.
– Les oiseaux ne sont pas bêtes, mais un oiseau ne m'aurait sûrement pas aidée à sortir de ce piège.
– C'est ce que je dis, ils sont stupides. Ils ne sont même pas capables de porter secours à une belle jeune fille.
– Merci du compliment, Vérité.
– C'est tout ce que ça te fait ?
– C'est un compliment connu, et on me l'a déjà fait !
– Il te faut de l'original, hein ? Je peux trouver : tes yeux noirs ont volé leur éclat à la nuit, tes lèvres semblent être un rêve qu'il serait doux d'embrasser et ton cœur a un chant que mon cœur essaye de suivre.
– C'est déjà mieux, et je suis flattée de l'effort que tu as fourni même si ce n'est pas vraiment concluant.
– Je peux encore trouver mieux.
– Nous ne sommes pas là pour nous faire des compliments. Essayons plutôt de sortir de cet endroit !
Pendant que Vérité perdait du temps à charmer Ornella, le chevalier de l'autre côté du mur, scrutait la paroi : pas d'espoir de ce côté là. Il regarda ensuite son compagnon d'infortune, Pierrot, mais celui-ci semblait ailleurs, pris sans doute dans quelque vision de l'avenir. Le chevalier l'attrapa par le bras et se mit en marche.
– Eh ! Lâche-moi ! protesta Pierrot.
– Je veux bien, mais il faut se mettre en route afin de trouver une issue.
– Pas la peine d'avancer sans avoir réfléchi au préalable.
– J'ai réfléchi, mais vois-tu, les murs sont trop lisses et ils assourdissent les bruits, empêchant la communication avec les autres, alors le seul moyen de retrouver nos compagnons, c'est de découvrir une sortie en allant de l'avant. Cependant, mon petit, si tu as une autre solution qui est dans le domaine du réalisable, vas-y !
– Le mal n'est pas inventif, son but est de nous ralentir, un point c'est tout. Ce labyrinthe doit avoir déjà existé par le passé. A tous les coups, ça doit être celui du Minotaure.
– Le labyrinthe de qui ?
–Du Minotaure, mi-homme, mi-taureau, il avait été enfermé dans un labyrinthe. Normalement, je connais le plan, et par conséquent la sortie puisque j'ai pour héritage le savoir de tous les Oracles humains ayant vécu à Lostland. Seulement, il faut que je le trouve dans les méandres de mon esprit et ce n'est pas simple.
–Minute, même si tu parvenais à ce miracle, comment ferais-tu pour savoir où nous sommes précisément ?
– C'est là que tu interviens. Pendant que je fouillerai dans mon esprit, tu avanceras dans le labyrinthe et dessineras approximativement le chemin.
– Et si je me perds ?
– Nous allons marcher ensemble et tenter de voir un peu les embranchements qui s'offrent à nous, puis, une fois ce travail de repérage fait, je chercherai dans mon esprit.
– Ça s'annonce bien ! Et je précise, c'est ironique...

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